Alors même que la compagnie aérienne Emirates est en plein froid avec les autorités canadiennes qui lui refusent plus de créneaux de vol, elle aurait commencé à parler alliance avec la low cost locale WestJet. La low cost canadienne, qui a déjà signé cette année des accords avec American Airlines et Cathay Pacific, a révélé lundi qu'elle parlait effectivement alliance avec Emirates, tout en précisant que c'était aussi le cas de 70 compagnies "qui avaient exprimé un intérêt pour WestJet". Son PDG Gregg Saretsky, cité par le quotidien Calgary Herald, a ajouté qu'Emirates n'était qu'une de ces compagnies sans plus, la low cost "mettant la priorité sur les revenus qu'elle peut espérer" en signant des accords interlignes ou de partage de codes. L'avantage d'Emirates pour WestJet est évident en termes de réseaux, la compagnie du golfe desservant le Moyen Orient et l'Afrique où la low cost est absente, y compris au travers de ses alliances. Et c'est la seule compagnie dont le nom a été cité spécifiquement par Saretsky. En cas de signature avec Emirates, il ne manquerait plus à la low cost que des alliances avec des compagnies couvrant l'Europe (Air France-KLM a déjà signé un accord interligne avec elle) et l'Amérique du Sud pour que son réseau s'étende sur les cinq continents. Pour Emirates, en pleine bagarre avec Air Canada et le gouvernement pour gagner des créneaux supplémentaires à Toronto et des liaisons vers Calgary et Vancouver, un accord avec WestJet permettrait de mettre un pied de plus dans le pays. WestJet opère une flotte de 90 Boeing 737 Nouvelle Génération (séries 600, 700 et 800) sur un réseau de 71 destinations au Canada, Etats-Unis, Mexique et Caraïbes, se classant au deuxième rang des compagnies canadiennes derrière le transporteur national Air Canada.