L’aéroport Marseille Provence poursuit son développement et enregistre un nouveau record de trafic avec 9,4 millions de passagers l’année dernière. L’arrivée déjà annoncée de quatre nouvelles compagnies aériennes en 2019 lui permet de viser le cap des 10 millions de clients.
L’année 2018 a confirmé « la dynamique de croissance » de l’aéroport marseillais, 9,4 millions de passagers ayant foulé son sol (+4,3%). Il dépasse ainsi sa prévision de trafic avec des records mensuels de trafic sur les 12 mois de l’année 2018, « et ce depuis 24 mois » ; ce résultat « est d’autant plus valorisant » si l’on tient compte du contexte social du printemps dernier, les grèves ayant été responsables de l’annulation de 1440 vols, soit une perte estimée à 187.000 passagers, précise le communiqué de l’aéroport. Cette croissance annuelle est essentiellement portée par l’international qui constitue 61% du trafic (+1 point) avec environ 5,7 millions de passagers (+6%), contre 39% (-1 point) pour le trafic national (environ 3,6 millions de passagers, +2,3%). Londres confirme son succès cette année encore, notamment grâce à une année complète d’opération de la ligne easyJet sur Luton en complément de Gatwick. Vers Istanbul, Turkish Airlines passant en vol biquotidien en été et Pegasus renforçant également cette ligne ont mené une belle hausse de 25% ; Madrid affiche +10,6% grâce à l’augmentation de capacité sur les vols Iberia.
Le développement du trafic international, et notamment long courrier (+26,3 %) est un des axes stratégiques prioritaires de l’aéroport Marseille Provence. De nombreuses compagnies continuent d’ouvrir des lignes ou d’augmenter la capacité de leurs lignes existantes vers ces destinations. L’augmentation du trafic long courrier est portée en 2018 par :
- le renforcement des fréquences vers Montréal : Air Transat et Air Canada ont poursuivi leurs opérations au mois de novembre à destination du Canada et annoncent de meilleurs remplissages,
- le développement du trafic de la compagnie Air Austral vers La Réunion avec un bond de +387% en opérant sur 12 mois versus 2 mois en 2017, à raison de 2 vols par semaine.
- la compagnie XL Airways vers les Antilles.
- la compagnie Aigle Azur vers Dakar.
- ou encore le doublement des vols charters Korean Air en provenance de Séoul
L’aéroport souligne également le renforcement des liaisons vers les grands hubs internationaux, Francfort étant dopé par l’ajout d’une fréquence quotidienne par Lufthansa (+55,7%), mais aussi des liaisons point-à-point en Europe et dans le bassin méditerranéen avec la création d’une nouvelle base par la compagnie Volotea et l’ouverture de 11 lignes en 2018, parmi lesquelles Héraklion, Mykonos, Corfou, Lanzarote, Fuerteventura (78,3% de croissance pour la low cost).
L’activité fret est quant à elle stable, avec 56 695 tonnes traitées en 2018 (+1%). L’Aéroport confirme sa position de premier aéroport régional français et en Méditerranée occidentale pour le fret express ; le fret traditionnel se développe quant à lui grâce au dynamisme de plusieurs compagnies aériennes. Le chiffre d’affaires cumulé est de 148 millions d’euros, représentant une croissance de 5,7% ; la ventilation du chiffre d’affaires entre les différentes activités de l’Aéroport est constante par rapport à 2017 : 28% réalisés pour la partie aéronautique, 46% pour l’extra-aéronautique et 26% de taxes d’aéroport (sûreté, sécurité, environnementales…). Le ratio EBE/CA, supérieur à 31%, est « le témoin d’une excellente santé financière et confirme la capacité de l’Aéroport à financer des projets structurants, capacitifs et d’envergure comme son ambitieux projet du Cœur d’aéroport ». Les 42 millions d’euros investis en 2018 ont permis d’améliorer de façon considérable l’expérience passager, et de réaliser de nombreux chantiers tels que les travaux préparatoires au lancement du Cœur d’aéroport, la création de nouveaux postes avion, la rénovation et l’extension du Terminal 2, ou encore la finalisation de la centrale d’énergie.
2019 : 10 MILLIONS DE PASSAGERS EN LIGNE DE MIRE
Cette bonne année 2018 laisse entrevoir de belles perspectives pour 2019, avec d’ores et déjà la confirmation de 4 nouvelles compagnies aériennes à Marseille Provence : Aeroflot (Moscou début juin), Laudamotion (Stuttgart fin mars), SAS Scandinavian Airlines (Copenhague fin juin) et SunExpress (Izmir cet été). Cette année, la plateforme proposera 120 destinations en vol direct, dont 21 nouvelles lignes ; au total, ce sont 38 compagnies qui opèreront 167 lignes au départ de Marseille. La création de la base Ryanair à Marseille, avec 2 avions basés, permet d’ouvrir des destinations, notamment en Europe de l’Est (Varsovie, Budapest, Bucarest, Prague), au Maroc (Agadir, Ouarzazate) ainsi qu’à Bologne et Naples. Au global, la compagnie irlandaise proposera 40 destinations, soit 150 vols hebdomadaires. Les annonces d’ouverture de vols Marseille-Moscou opérés par les compagnies Aeroflot et Aigle Azur « laissent entrevoir de belles opportunités touristiques pour les Provençaux, et en termes de retombées économiques pour le territoire. La promesse d’une belle coopération pour les territoires et les échanges économiques, avec plus de 30 millions d’euros de retombées attendues ».
En 2019, 46 millions d’euros seront investis afin d’offrir un meilleur accueil aux voyageurs à l’aéroport Marseille Provence. Les 2 objectifs majeurs sont la qualité opérationnelle et l’augmentation des capacités de l’aéroport : 6,7 M€ seront investis dans la poursuite des études du projet d’extension du terminal 1 et dans le démarrage des travaux du futur Cœur. Le terminal 2 sera aussi au cœur des attentions avec une enveloppe de 5,6 M€ pour la poursuite et la finalisation des travaux d’extension ; 5,4 M€ seront investis dans le démarrage des études et des travaux de création d’un nouveau parc à étages sur l’emprise du P3 existant, dont le dernier étage sera équipé de centrales photovoltaïques. Le Rond-point des Lavandes, véritable porte d’entrée du site aéroportuaire, sera doté de 5,3 M€ pour la poursuite des travaux de réaménagement. Enfin, 2,4 M€ seront attribués au démarrage des études et des travaux pour la construction d’une nouvelle centrale thermo-frigorifique.
Initié en 2017, le projet de Cœur d’aéroport imaginé par le cabinet Foster+Partners, reliera les halls historiques A & B du terminal 1 à horizon 2023 et portera sa capacité d’accueil de 8 à 12 millions de passagers annuels. D’une surface de 20.000 m², il optimisera les opérations et renouvellera l’expérience passagers. L’échéancier se précise avec le début des travaux préparatoires en mai 2019. La 1ère pierre sera posée en 2020 pour une inauguration en 2023. En 2027, ce sera la nouvelle jetée d’embarquement qui sera inaugurée à son tour, complétant ainsi la mue de l’aéroport.
Eddy,Donck a commenté :
16 janvier 2019 - 10 h 44 min
L’aéroport de Marseille semble engagédans une dynamique de croissance et d’agrandissement des installations qui fait plaisir à voir. Que Ryanair y ait rouvert une base qu’il va sans aucun doute développer est aussi un gage de succès pour l’aéroport.
Nom a commenté :
16 janvier 2019 - 14 h 17 min
SUPER!!!vivement que air Caraïbes arrive et french bee pour des connexions vers Tahiti. ..et delta Airlines pour des connexions newyork.bravo Marseille!!!!et un petit vol pour Dubaï avec Emirates….?
Alino a commenté :
16 janvier 2019 - 16 h 10 min
Plus de 600000 passagers pour Londres et trois compagnies aériennes toutes britannique
Pour Air France on n existe même pas
jean dupont a commenté :
16 janvier 2019 - 16 h 18 min
manque plus que Hambourg , LIverpool , Oslo et Belfast pour l’Europe
Manque surtout Easyjet comme base !!!
czl a commenté :
16 janvier 2019 - 18 h 13 min
321000 Pax pour Alger (5 vols quotidiens) et AF incapable de prendre une part de ce marché !!!!
efinlandez a commenté :
16 janvier 2019 - 21 h 15 min
Aéroport vraiment agréable, parking vraiment pratique, même MP2 est bien fait….
FRED.F a commenté :
17 janvier 2019 - 20 h 15 min
C’est super !
Cette Aéroport qui a été tant la caricature de la grève à répétition et de la stagnation montre aujourd’hui qu’on peut faire des choses bien et de belles perspectives.
Espérons que cela se maintienne ainsi car cela fera également un bassin d’emploi et une dynamique encourageante.
Je ne peux que rejoindre les avis de certains sur la disparition d’Air France sur toutes les lignes reprises par la concurrence… certains doivent se mordre les doigts de ne pas avoir permis à leur entreprise de réussir sur ce segment.