Hier, l’aéroport de Miami a été contraint de fermer un terminal car il n’y avait pas assez d’employés en raison du “shutdown“, l’impasse budgétaire entre l’administration Trump et la Chambre des représentants qui paralyse depuis le 22 décembre 2018 une partie de la fonction publique américaine.
Au total, 800.000 fonctionnaires américains sont en congés sans solde ou travaillent sans être payés. Ainsi, 10.000 contrôleurs et 51.000 agents de sécurité de la TSA (Agence fédérale de la sécurité des transports), qui assurent les contrôles des passagers, ont été réquisitionnés et travaillent depuis Noël sans être payés, avec des journées qui peuvent atteindre 10 heures. Ce qui inquiète fortement des responsables du secteur du transport aérien.
“La fin du “shutdown” est une question de sécurité et une inquiétude économique“, assure l’Association du personnel naviguant (AFA), qui a manifesté jeudi à Washington avec d’autres syndicats du secteur pour demander la réouverture des administrations. “Nos membres et les passagers volent dans un système qui est moins sûr et sécurisé tant que le “shutdown” continue“, affirme l’AFA, qui représente près de 50.000 professionnels. Avec moins de personnel, l’association met notamment en garde contre les “failles dans notre sécurité” dont pourraient profiter “ceux qui considèrent les Etats-Unis et leurs citoyens comme leurs ennemis“, les annulations de vols ou les longues queues aux postes de contrôle.
Pour sa part, l’Association nationale des contrôleurs aériens (NACTA), qui compte quelque 20.000 membres, dénonce la dégradation des conditions de travail pendant le “shutdown“. “Les heures supplémentaires, sous forme de semaines de six jours ou de journées de dix heures sont ainsi devenues monnaie courante dans certains des aéroports les plus fréquentés comme New York, Chicago, Atlanta ou Dallas“, s’alarme le président du syndicat, Paul Rinaldi, qui évoque le risque d’accident aérien en raison de la fatigue des aiguilleurs du ciel.
Quant aux voyageurs, ils commencent à s’inquiéter des longues files d’attente aux points de contrôle, alors que la TSA a observé une augmentation des arrêts-maladie chez les agents de sécurité depuis la fin décembre.
Caloni a commenté :
12 janvier 2019 - 18 h 44 min
Vendredi 11/1 a 17h pas d attente aux contrôles à l aéroport de Fort Lauderdale terminal
Mouret a commenté :
13 janvier 2019 - 7 h 47 min
2h30 d’attente à la douane de LAX le 10 Janvier
fcb1962 a commenté :
13 janvier 2019 - 10 h 48 min
C’est assez normal à LAX.. …
rv2lyon a commenté :
13 janvier 2019 - 9 h 49 min
Heureusement pour Trump que la culture de la grève Française ne sévit pas aux USA. Ces milliers de fonctionnaires peuvent bloquer totalement le pays, mais pour le moment préfèrent assurer leur travail dans la fatigue et sans être payé. Combien de temps cela va-t-il durer ?
realvision a commenté :
13 janvier 2019 - 11 h 23 min
Ils n’ont pas le choix de travailler. La loi le les oblige en cas de shutdown. Et puis la culture de la grève y est moins présente car soit ils n’ont pas le droit de faire grêve sous peine d’être virer ou une loi est vite votée pour les obliger à retourner au travail en cas de grève. Malgré tout cet arsenal repressif, il y a de temps en temps des grèves chaque année, même si on en parle quasiment jamais en France.
States a commenté :
13 janvier 2019 - 12 h 45 min
American dream ? Plutôt nightmare non ? Franchement le système USA ne me fait pas rêver.
Les USA ou plutôt une certaine mentalité égocentrique et égoïste à la Trump se réclamant de surcroît de valeurs dites chrétiennes, (c’est à se demander s’il a lu les évangiles ou si les icônes sont seulement présentes hypocritement et servent simplement de décorum) mentalité vraiment nauséabonde. Pas de vraie politique sans son sens noble et historique mais juste un business man pur et dur, au coeur de pierre.
Quand Trump dit America first, dans sa bouche cela veut dire uniquement Business first.
On comprend mieux qu’avec ce genre de mentalité la Grande Bretagne fasse le Brexit, où on retrouve en partie ce genre de mentalité. Une forme de libéralisme sans sentiment et sans pitié et non disposée à partager. Business first, les humains après (et encore, éventuellement).