Airbus a terminé l’année avec un record de 800 livraisons, mais les 747 commandes nettes marquent un recul par rapport à 2017. Des chiffres qui incluent la famille A220, et le retrait de dix A380 d’un carnet de commandes comptant désormais un autre record de 7577 avions.
Le constructeur européen a livré en 2018 un total de 800 avions commerciaux à 93 clients, réalisant ainsi ses objectifs pour l’année et établissant un nouveau record, supérieur de 11% à celui de 2017 (718 appareils). Airbus augmente ainsi pour la 16e année consécutive le nombre d’avions commerciaux livrés sur un an. Les livraisons 2018 comprennent :
*20 A220 (depuis que l’appareil a été intégré à la famille Airbus en juillet 2018) ;
*626 appareils de la famille A320 (contre 558 en 2017), dont 386 A320neo (contre 181 NEO en 2017) ;
*49 A330 (contre 67 en 2017), dont les trois premiers A330neo ;
*93 A350 XWB (contre 78 en 2017) ;
*12 A380 (contre 15 en 2017).
En termes de ventes, Airbus a enregistré 747 commandes nettes en 2018, contre 1109 en 2017 : 135 pour la famille A220, 541 pour la famille A320, 25 A330 dont 18 A330neo, 40 A350 dont un A350-1000, et quatre A380. Le mois de décembre est marqué par deux commandes de clients anonymes, une pour 80 A320neo et une autre pour 50 A320neo et 17 A321neo.
Fin 2018, le carnet de commandes d’avions commerciaux Airbus atteignait un nouveau record pour l’industrie de 7577 appareils, dont 480 A220, contre 7265 fin 2017. On notera que dix A380 affichés depuis 2014 (a priori ceux destinés à Hong Kong Airlines) ont disparu de ce backlog, qui comptabilise désormais 321 superjumbos commandés dont 234 livrés (12 en 2018). Parmi les 87 restants figurent les 53 d’Emirates Airlines ; la production sera réduite à huit appareils par an à partir de cette année 2019. La famille A330neo a aussi été réduite de quatre unités attribuées à un client anonyme, pour un backlog total de 230 A330-900 et huit A330-800.
« Malgré d’importants défis opérationnels, Airbus a poursuivi la hausse de ses cadences de production et livré un nombre d’avions record en 2018. Je tiens à féliciter nos équipes aux quatre coins du monde, qui ont travaillé jusqu’à la fin de l’année pour honorer nos engagements », a déclaré dans un communiqué Guillaume Faury, Président d’Airbus Commercial Aircraft. « Je suis également satisfait du bon niveau des prises de commandes, qui témoignent de la vigueur sous-jacente du marché des avions commerciaux et de la confiance que nous accordent nos clients. Je leur suis extrêmement reconnaissant pour leur soutien continu ». Et d’ajouter : « En vue de poursuivre l’amélioration de notre efficacité industrielle, la digitalisation de nos activités demeurera une priorité ».
Au cours des 16 dernières années, Airbus n’a cessé d’accroître sa production sur les chaînes d’assemblage final de Hambourg, Toulouse, Tianjin et Mobile, auxquelles est venue s’ajouter courant 2018 la chaîne de production d’A220 de Mirabel, au Canada. Les chaînes d’assemblage final des États-Unis et de Chine « ont largement contribué à la hausse des livraisons d’Airbus en 2018 ». Pour la Famille A320 notamment, la chaîne d’assemblage final de Mobile, Alabama, a effectué sa 100e livraison, et produit désormais plus de quatre appareils par mois. Dans le même temps, la chaîne d’assemblage final chinoise de Tianjin, a livré son 400e A320, tandis qu’Airbus lançait l’exploitation de sa quatrième chaîne de production à Hambourg, en Allemagne. De manière générale, le programme A320 est sur la bonne voie pour atteindre une cadence de 60 appareils par mois d’ici à mi-2019. Les équipes Airbus ont franchi avec succès un jalon industriel important pour l’A350, en atteignant la cadence visée de 10 appareils produits par mois.
Airbus publiera ses résultats annuels pour l’exercice 2018 le 14 février 2019. Les commandes nettes et le carnet de commandes pour l’exercice 2018 correspondent à la situation contractuelle, précise son communiqué ; la valeur du carnet de commandes pour l’exercice 2018 sera calculée selon la norme IFRS 15 et reflètera la valeur recouvrable de ces contrats. Une diminution significative de la valeur du carnet de commandes est attendue en raison notamment du passage des prix catalogue aux prix nets. Le carnet de commandes pour l’exercice 2017 ne sera pas ajusté.
Bams a commenté :
10 janvier 2019 - 7 h 33 min
Airbus réalise une belle année. J’aurais toutefois souhaité le voir atteindre son objetif sans inclure les A220 comme il le prévoyait au départ.
Boeing reste leader pour la 7e année consecutive mais d’une courte tête cette fois ci pour ne pas dire de 6 courtes têtes. Je parie que Airbus reprend le flambeau cette année.
Je note aussi que l’A350 réalise une très belle performance. L’A380 çà sent par contre vraiment le roussi.
pacha a commenté :
10 janvier 2019 - 8 h 19 min
Pour le 380 , je pense aussi , il faut se faire une raison , les quadri non plus la cote ( trop couteux en kéro , en maintenance ), malgrès le confort sans égal du 380 , c’est comme ca .Sa aura été une belle machine comme le 747 .
Euclide a commenté :
10 janvier 2019 - 8 h 37 min
@Bams
je suis assez d’accord avec votre opinion.
Si je souhaite pour Airbus de meilleures ventes sur les gros porteurs A-330; A-350 et A-380 comme vous. La question est que tout dépendra de la situation économique mondiale en 2019.
Je rappelle pour les nuls en économie que le Brexit commence le 29 Mars à 23 H et que l’Italie a des comptes publics truqués pire que la France dixit certains économistes.
Cette situation ressemble à la roulette du casino
Pasmassona a commenté :
10 janvier 2019 - 8 h 22 min
Je pense aussi qu’airbus sera devant en 2019 en terme de livraisons avec l’ajout de l’A220 en attendant que Boeing intégré embrayer sans doute en 2020, maintenant après avoir recopié le communiqué de presse d’airbus , j’aimerais voir les commentaires avisés d’AJ.
Un dernier point airbus à livré 15 Avions le 31.12, dont 3 A350 pour Hong Kong airlines qui à ce jour sont toujours à toulouse, en même temps airbus à retiré de son backlog 10 A380 initialement attribués à…Hong Kong airlines, la vie est bien faite??
benoit angebault a commenté :
10 janvier 2019 - 12 h 45 min
Gageons que Guillaume Faury imprimera sa patte en évitant l’année prochaine le rush de fin d’année auquel nous habitue Airbus depuis quelques années, et qui fait sourire compte tenu de la taille de l’entreprise.
L’écrémage engagé du backlog ressemble à une opération de régularisation.
Si les équipementiers font leur boulot et si Hambourg réussit sa transition, l’année 2019 devrait être plus “sereine” industriellement.
Politiquement il en va autrement
betelgeuse a commenté :
10 janvier 2019 - 14 h 22 min
ce qu’il faut souhaiter pour 2019 , c’est qu’Airbus accentue considérablement son effort sur la vente de longs-courriers gros porteurs
il est singulièrement à la traine en rapport à Boeing sur ce créneau
Airbus 2018 a commenté :
14 janvier 2019 - 0 h 02 min
Pas très important.
Chacun a ses spécialités. L’année 2018 n’a pas été une année exceptionnelle en terme de ventes de gros porteurs y compris pour Boeing.
Airbus cartonne avec ses A321 toutes versions par exemple, véritable machine à cash.
Rien ne sert de produire moult gros porteurs si vous ne gagnez rien ou même perdez de l’argent comme c’est le cas actuellement avec le 787, programme déficitaire et ce encore pour des années ! (Airbus avec son A380 perd moins d’argent que Boeing avec son 787 pourtant produit en plus grand nombre).
Il faut se rappeler que jusque dans les années 90 Boeing dominait haut la main les marchés.
Airbus produisait il y a 7 ans 500 avions et aujourd’hui 800.
C’est le constructeur qui connaît la progression la plus forte et la plus spectaculaire.
Ces 10 derniers années, Boeing n’aura dépassé Airbus en terme que de ventes que 3 fois seulement.
Les deux constructeurs sont deux géants et resteront au coude à coude.
Ensuite qu’Airbus soit à la traîne en terme de gros porteurs (c’est Airbus tout de même Airbus qui a livré le plus de gros porteurs en 2018 à cabine large type 777 avec ses A350) ne reste qu’un commentaire qui mène nulle part et chez Airbus on doit s’en moquer éperdument, cela ne reste que du commentaire qui reste circonscrit aux petits lecteurs de AJ que nous sommes, du commérage de café.
Ensuite les marchés décideront…