Le constructeur aéronautique russe Sukhoi a signé une lettre d’intention avec Thai Kom Airlines Company Limited, une compagnie aérienne thaïlandaise inconnue avant la fin de cette année, pour la livraison de six avions SSJ100.
Selon les termes de la lettre d’intention signée en présence du ministre de l’Industrie et du Commerce russe, Denis Manturov, l’accord deviendra commande ferme au début de 2019 pour des livraisons en 2019-2020. Si commande ferme il y a, le fabricant envisagerait alors de créer une installation de pièces de rechange et un centre de maintenance couvrant la région asiatique. Trois SSJ100LR – en configuration VIP – sont en service en Thaïlande depuis 2016 et sont exploités par la Royal Air Force du pays. Les avions sont utilisés dans l’intérêt des dirigeants du pays, des hauts responsables et du haut commandement des forces armées.
Alexander Rubtsov, président de Sukhoi a indiqué que le fabricant envisageait désormais de créer un centre de maintenance pour ses clients situés en Afrique et au Moyen-Orient. «C’est l’objectif de l’année prochaine», reconnaît le responsable de Sukhoi Civil. «Nous avons déjà un client en Zambie. Et nous comptons placer plus d’avions en Afrique ». Le client mentionné par Rubtsov est le président de la Zambie. Un SSJ100 devrait lui être livré en 2019. Il existe plusieurs options pour la localisation possible du centre de maintenance, y compris au Rwanda, Kenya, Éthiopie et Bahreïn.
Au Moyen-Orient, le constructeur russe a récemment signé un accord préliminaire avec la libanaise Alexcina Airways pour 12 appareils. Les transporteurs iraniens s’intéressent également à 40 SSJ100R au maximum. Les premières livraisons à ces clients sont prévues pour le premier trimestre de 2019 et jusqu’en 2020, respectivement. Actuellement, le système de service après-vente pour ce type d’appareils ne comprend que deux centres de maintenance, à Moscou et à Venise.
A ce jour, le Sukhoi Superjet 100 s’est vendu à un peu plus de 300 exemplaires (301) dont près de la moitié ont été livrés (148), notamment à Aeroflot qui en exploite 50 et qui en attend encore 100 exemplaires.
NDR a commenté :
30 décembre 2018 - 12 h 18 min
Je ne sais ce que ça coûterait au prix réel comparé aux Embraers si c’est moins onéreux il y aurait un marché en Afrique : beaucoup de Cies africaines ne peuvent pas se permettre d’acheter des 737 ni A319 ni encore d’A200, les Embraers, ATR et SSJ pourront mieux convenir ;
Je verrais bien cet avion équiper les Cies privées égyptiennes par exemple ou Nouvelair qui doit acheter des avions de 100 PAX car l’Open Sky arrivant elle ne pourra plus jamais remplir ses A320 ou encore Tassili Airlines pour remplacer ses 8 Dash8 ainsi que Mauritania Aurlines pour remplacer ses trois 737-500 au bout du rouleau.
Mylène Farmer a commenté :
30 décembre 2018 - 16 h 48 min
Air Arabia arrive à remplir sans trop de problèmes ses A320 au Maroc (sauf sur les vols intérieurs) bien qu’ils soient faiblement denses (168 sièges contre 180 pour les low-costs en général). Malgré cela, elle arrive à être rentable. Donc je ne m’inquiète pas trop pour Nouvelair qui commence déjà à se préparer à l’Open Sky avec l’ouverture de nouvelles lignes, certaines cassant les duopoles arabes (Alger – Tunis, Le Caire – Tunis….), la refonte de son site internet, la nouvelle agence en centre-ville de Tunis…
Je pense même que si l’Open Sky est enfin voté au parlement tunisien, Nouvelair sera celle qui va le plus grignoter des parts de marché à Tunisair. Et si elle ne se restructure pas, Tunisair pourrait faire faillite et être absorbée par Nouvelair qui est très bien gérée et ne subit pas de surreffectif et retards aussi catastrophiques que ceux de Tunisair. Elle pourrait également adopter le nom “Tunisair” (car Nouvelair ça ne fait pas très glamour).
Si Tunisair se restructure comme la RAM, alors Nouvelair pourrait éventuellement être rachetée par Air Arabia et changerait de nom en Air Arabia Tunisie. Il y a matière à disserter…