Un tribunal a interdit la grève de pilotes de Virgin Atlantic, annoncée pour la semaine de Noël par le syndicat PPU qu’elle refuse de reconnaitre. La compagnie aérienne a d’autre part annoncé un accord de partage de codes avec Aeromexico.
La compagnie privée britannique a obtenu le 20 décembre 2018 une injonction de la Haute Cour de Londres pour mettre fin à une série de grèves programmées par les pilotes au cours de la période des fêtes. Le juge a accepté la position de Virgin Atlantic selon qui l’action de grève (trois fois quatre jours d’ici le début janvier) était illégale, puisque le syndicat ne l’avait pas correctement informée du nombre et de la catégorie d’employés du PPU (Professional Pilot Union) participant aux votes pour mener une série de grèves, ni des dates auxquelles ces grèves auraient lieu. Après en avoir brandi la menace le mois dernier, le PPU avait annoncé au début du mois que le principe d’une grève de ses quelque 400 pilotes pendant la semaine de Noël chez la compagnie britannique, avec des actions menées dans sa base à Londres-Heathrowmais également à l’aéroport de Manchester. Et si la direction ne cédait pas à ses revendications, de nouvelles grèves devaient lancées du 30 décembre au 2 janvier et du 4 au 7 janvier.
Représentant plus du tiers des 1000 pilotes de Virgin Atlantic, le PPU essaie depuis deux ans d’être reconnu comme un égal du BALPA, mais la direction de refuse de négocier avec lui – et joue sur les différents entre les deux instances représentatives. Le PPU avait été formé en 2011 lors d’un conflit salarial et sur les conditions de travail, les pilotes désertant alors le BALPA accusé de ne pas bien les représenter. Mais en 2017, le nouveau syndicat a proposé à la compagnie d’abandonner certaines de ses revendications en échange d’une reconnaissance formelle – et donc de son entrée à la table des négociations.
Virgin Atlantic a d’autre part annoncé un accord de partage de codes avec Aeromexico, portant sur les routes entre la Grande Bretagne et le Mexique ainsi qu’à l’intérieur des deux pays et aux Etats-Unis. La première peut désormais selon Airlineroute proposer sous code VS les lignes opérées par la compagnie nationale mexicaine entre Mexico-Benito Juarez et Londres-Heathrow, Las Vegas, Los Angeles, New York-JFK, Orlando, Cancun (la seule destination au Mexique de Virgin Atlantic), Chihuahua, Leon/Guanajuato, Puerto Vallarta, Queretaro, San Luis Potosi, Tampico, Tuxtla Gutierrez, Veracruz et Villahermosa. A Monterrey, les routes concernées sont à destination de Chihuahua, Las Vegas, Los Angeles, New York JFK et San Luis Potosi, tandis que l’accord ouvre aussi au code VS celles reliant Guadalajara à Atlanta, Los Angeles et Monterrey, et Leon/Guanajuato à Los Angeles.
En échange, les passagers d’Aeromexico peuvent voyager sous code AM entre Londres-Gatwick et Cancun, Las Vegas ou Orlando ; entre Londres-Heathrow et Atlanta, Boston, Los Angeles, Miami, New York JFK, San Francisco et Seattle ; et entre Manchester et Las Vegas, New York JFK et Orlando. La compagnie de l’alliance SkyTeam ne disposait jusque là d’aucun accord au Royaume Uni.
Le directeur commercial de Virgin Atlantic, Shai Weiss, a déclaré : « ce nouveau partenariat complète les connexions existantes que notre partenaire Delta propose, et offre encore plus de destinations mexicaines à nos clients. Non seulement cela, mais les voyageurs apprécieront la facilité et la commodité de la réservation via un partage de codes ». Pour Anko van der Werff, directeur des recettes d’Aeromexico, ce partage de code « reflète clairement notre mission: continuer à lutter pour offrir à nos passagers une meilleure connectivité avec les meilleurs partenaires. Nous sommes certains que cette alliance renforcera non seulement notre réseau, mais aussi les relations culturelles, commerciales et touristiques entre le Mexique et le Royaume-Uni ».
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