Police et armée ont intensifié hier la recherche du ou des opérateurs de drones, dont les actions considérées désormais comme criminelles ont entrainé la fermeture de l’unique piste de l’aéroport de Londres-Gatwick depuis mercredi soir. 760 vols et plus de 110.000 passagers ont été affectés hier, et aucune heure de réouverture n’est avancée pour ce vendredi, un des jours les plus chargés de l’année, même si un nombre limité de vols pourraient être opérés dans les prochaines heures.
Le gestionnaire du deuxième aéroport britannique a confirmé le 20 décembre 2018 dans la soirée que tous les vols étaient toujours suspendus, 24 heures après la première apparition des drones au-dessus de la plateforme au sud de Londres – suivi d’une cinquantaine d’autres jeudi. Pour le CEO Stewart Wingate, il s’agit d’une « activité criminelle très ciblée » visant à créer le chaos en cette période de départ pour les vacances de Noël. « Nous travaillons en étroite collaboration avec la police et les services de sécurité pour tenter de résoudre ce problème pour les passagers », a-t-il déclaré. « Nous espérons que les passagers apprécieront le fait que nous devons accorder la priorité à leur sécurité avant tout. Nous travaillons tous d’arrache-pied pour minimiser les inconvénients, et avons des effectifs supplémentaires dans les deux terminaux pour aider les passagers en attente ». Mais le dirigeant reconnait qu’il est impossible d’annoncer une éventuelle réouverture de l’aéroport, tant que le ou les opérateurs de drones n’auront pas été appréhendés.
La police a déployé au moins un tireur d’élite hier à Gatwick, expliquant qu’elle envisage d’abattre les drones « dans la mesure du possible » – là ou leur chute ne risque pas de blesser des personnes au sol. Des hélicoptères ont survolé les installations à plusieurs reprises jeudi, sans toutefois arriver à repérer les responsables des apparitions de drones – qui risquent jusqu’à cinq ans de prison. L’armée a été appelée à la rescousse, l’intrusion à l’aéroport étant considérée comme un « problème militaire » ; les drones ne seraient pas de petits jouets mais des appareils « industriels », déployés dès qu’un avion semblait prêt à atterrir.
Les compagnies aériennes opérant à Gatwick, au premier rang desquelles easyJet, British Airways, TUI Airways, Norwegian Air Shuttle ou Thomas Cook Airlines, ont confirmé l’annulation de tous les vols hier. Et toutes s’attendent à une situation similaire ce vendredi, les passagers étant appelés à consulter les réseaux sociaux afin de vérifier l’état de leur vol. Ryanair a par exemple annoncé que tous les vols prévus ce vendredi à Gatwick sont opérés vers et depuis Stansted. Le secrétaire aux transports Chris Grayling a de son côté déclaré que les restrictions sur les vols de nuit avaient été levées dans d’autres aéroports jeudi soir, afin d’atténuer les perturbations.
L’Autorité de l’aviation civile britannique (CAA) a confirmé hier que l’incident sera probablement classifié comme « circonstance exceptionnelle », enlevant aux compagnies aériennes toute obligation de dédommagement suite aux perturbations causées par les drones. La Grande Bretagne avait fixé à novembre prochain l’obligation pour les propriétaires de drones de s’enregistrer auprès des autorités et de passer des examens sur la sécurité.
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21 décembre 2018 - 10 h 42 min
Gatwick a l est de londres ????bah je ne savais pas