La compagnie aérienne Air New Zealand relancera dans un an une liaison entre Christchurch et Singapour, sa deuxième vers la cité-état après celle au départ d’Auckland. Une annonce qui tombe alors qu’elle fait face à une menace de grève dans la maintenance le 21 décembre.
A partir du 1er décembre 2019 et jusqu’au 22 février 2020, la compagnie nationale néo-zélandaise proposera cinq vols par semaine entre Christchurch et l’aéroport de Singapour-Changi, opéré en Boeing 787-9 Dreamliner configuré pour accueillir 27 passagers en classe Affaires, 33 en Premium et 215 en Economie dont 39 Skycouch (275 places au lieu des 302 de la configuration originale). Pas d’horaires avant janvier, puisque les réservations d’Air New Zealand ne sont ouvertes que jusqu’en novembre 2019, mais les rotations seront offertes en complément de celle quotidienne de Singapore Airlines, sa partenaire de Star Alliance jusque là sans concurrence entre les deux villes (SIA propose également trois vols par semaine en haute saison).
« Cela augmentera la capacité et accroîtra le nombre de sièges premium » sur cette route, a déclaré Nick Judd, responsable de la stratégie, des réseaux et des alliances chez Air New Zealand. « Ces changements offriront finalement un plus grand choix, une excellente connectivité au-delà de Singapour, et un nombre accru de connexions au réseau national néo-zélandais », a-t-il ajouté.
Christchurch est desservie depuis l’Asie par China Airlines, China Southern Airlines et Emirates Airlines (ANZ n’y propose pas de vols en dehors du Pacifique) ; elle accueille aussi les avions de Fiji Airways, Qantas, Virgin Australia ou Jetstar Airways entre autres. Air New Zealand et Singapore Airlines, dont l’alliance a été autorisée jusqu’en 2024, proposent déjà ensemble trois vols quotidiens entre Auckland et Singapour, ainsi que quatre entre Wellington et Changi via l’Australie.
Mais la compagnie néo-zélandaise fait face à un problème beaucoup plus proche : le 21 décembre est la date choisie par les syndicats de la maintenance pour déposer un préavis de grève, qui pourrait toucher près de 42.000 passagers ayant réservé un billet d’avion ce jour là. L’Association des ingénieurs de l’aviation et de la marine (AMEA) et « E tū » ont informé Air New Zealand hier soir de la « grève totale de près d’un millier de salariés syndiqués » ce vendredi à la veille de Noël, les syndicats promettant que d’autres actions seront mises en place. Selon ANZ, ils ont rejeté toutes les augmentations de salaires depuis douze ans, y compris la plus récente promettant +2% suivi de +3% dans douze mois « avec une nouvelle révision des salaires à la mi-2021 ». ANZ souligne que le salaire moyen des ingénieurs de maintenance, des logisticiens et autres personnels engagés dans la grève est de 115.000 dollars par an – plus du double du salaire moyen en Nouvelle-Zélande – et environ 170 d’entre eux gagnent plus de 150.000 dollars. Outre six semaines de congés payés et des augmentations annuelles comme tous les autres employés, ils auraient en outre bénéficié récemment d’une prime de 6400 dollars. Pas aussi simple, réplique E tü selon qui la compagnie « engrange des bénéfices records mais continue à tenter de réduire les salaires et les conditions de travail des employés », particulièrement chez les employés de la logistique ou du nettoyage couverts par la même convention collective et nettement moins bien payés…
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