La compagnie aérienne low cost Skymark est la dernière en date au Japon dont un pilote a été pris en flagrant délit d’ivresse dans le cockpit. Chez Japan Airlines, dont un pilote vient d’écoper de dix mois de prison en Grande Bretagne pour des faits similaires, les dirigeants ont annoncé une baisse de 20% de leurs salaires pour s’excuser auprès de leurs clients retardés.
Comme il l’avait fait chez Japan Airlines et ANA (All Nippon Airways) suite à des incidents précédents, le ministère des Transports japonais a effectué mardi une descente dans les locaux de Skymark Airlines, après le retard d’un vol le 14 novembre 2018 à l’aéroport de Tokyo-Haneda : un vol vers Sapporo a décollé avec 23 minutes de retard en raison d’un changement de bord, après que le pilote initialement prévu a reconnu être ivre. Même si l’équipage n’a pas pu procéder à un test, ne sachant pas se servir du nouvel éthylotest, le pilote américain a selon la direction de la low cost reconnu avoir consommé 3,5 litres de bières chez lui la nuit précédant le vol…
Le ministère des transports organise aujourd’hui une réunion avec les responsables de 25 transporteurs japonais afin de discuter de « mesures préventives ». Mais il a aussi prévenu qu’en fonction des inspections déjà menées, des mesures « punitives » étaient également envisagées.
L’incident de Japan Airlines à Londres-Heathrow en novembre a poussé ses dirigeants à présenter des excuses publiques, et à se sanctionner eux-mêmes : selon la presse japonaise, le président Yuji Akasaka a réduit son salaire de 20% pendant trois mois, tandis que d’autres hauts dirigeants ont « limité » cette baisse à 10%. Façon de compenser les désagréments et le « stress excessif » causés à toutes les personnes du vol JL44 vers Haneda du 28 octobre, qui avait eu 69 minutes de retard, le copilote étant arrivé à l’embarquement complètement ivre. Jugé au tribunal d’Isleworth, Katsutoshi Jitsukawa a écopé de dix mois de prison ferme (et a perdu son emploi).
Japan Airlines et les autres compagnies japonaises se sont depuis engagées à renforcer les tests d’alcoolémie : les pilotes sont interdits d’alcool 24 heures avant leur vol, alors qu’il n’y avait pas de limite légale à la quantité d’alcool permise à la profession au Japon – même si les compagnies aériennes doivent mettre en place des restrictions. Et de nouveaux éthylotests seront présents dans les aéroports étrangers, plus sensibles et impliquant la présence de PNC lors de la mesure, avec des pénalités « pour les équipages de conduite qui violent le niveau de concentration d’alcool réglementé ».
Air-journal blog a commenté :
5 décembre 2018 - 13 h 48 min
Attendez! Ce n’est pas qu’au Japon mais partout qu’il y a des pilotes en état d’ivresse, voir sous l’emprise de stupéfiant, parce que ce métier et ses contraintes ils faut les supporter, éloignement de la famille, décalage horaire, responsabilité de centaines de passagers et d’avions de centaines de millions de dollars, manque de sommeil, flexibilité à toute épreuve, surtout chez les low-cost, et dans les années 80 ça existait déjà ce genre de problèmes, au vu d’épisodes d’air crash.
Shôgun a commenté :
5 décembre 2018 - 17 h 07 min
Avec de telles arguties, on pourrait justifier l’ivrognerie dans n’importe quelle profession. Tout métier a ses contraintes et ses servitudes, et le sort des pilotes est quand même plus enviable que celui des ouvriers qui manient le marteau-piqueur sur les chantiers, me semble-t-il.
Quoi qu’il en soit, la première responsabilité d’un pilote de ligne, c’est d’assurer la sécurité de ses passagers. Si certains d’entre eux ne se sentent pas à la hauteur pour cela, alors il faut qu’ils changent de métier.
Xian a commenté :
6 décembre 2018 - 6 h 41 min
Désolé de contredire,se saouler ou fumer soit disant à cause des contraintes du métier,,alors changer de boulot,, même un clodo peut se saouler, alors,,un terrassier n est même pas permis être saoul à son travail… alcoolique hors du poste de pilotage,,sans regret
Carlito a commenté :
5 décembre 2018 - 15 h 48 min
Les pilotes sont pas des surhommes, comme tout le monde ils ont vie personnelle, des problèmes, en plus d’avoir un métier ultra exigeant physiquement et moralement.
Pour la baisse des salaires, je vais pas parler de notre compagnie nationale, sinon ca ferait longtemps qu’ils seraient au smic bulgare…
Shôgun a commenté :
5 décembre 2018 - 16 h 59 min
Et pour la pertinences des commentaires, j’en connais qui ne seraient même pas au RSA bengalais. L’AF bashing primaire et systématique, quel que soit le thème de l’article, ça commence à bien faire !
Shôgun a commenté :
5 décembre 2018 - 17 h 18 min
La vraie information intéressante de cet article, c’est qu’il existe encore des dirigeants d’entreprises qui ont le sens de l’honneur. Il est vrai que ça se passe au Japon…
En d’autres lieux, on justifie les revenus faramineux (pour ne pas dire indécents) par le niveau des responsabilités… que l’on n’assume que lorsque tout va bien, et qu’on fait assumer aux autres en cas d’échec.
PETRIS a commenté :
5 décembre 2018 - 22 h 17 min
D’accord avec toi Shogun. Les propos de AIR JOURNAL BLOG sont totalement délirants. Comment peut on justifier la mise en danger de centaines de personnes sous prétexte que le métier est contraignant. C’est du pur délire
PETRIS a commenté :
5 décembre 2018 - 22 h 30 min
AIR JOURNAL BLOG…. tes propos sont juste délirants. Un pilote a sous sa responsabilité des centaines de personnes. S’il ne peut pas gérer les contraintes de sa profession, il n’a qu’a le dire et démissionner. Pas se pointer à l’embarquement ivre. Justifier l’alcoolisme des pilotes c’est juste du délire
cricri a commenté :
5 décembre 2018 - 23 h 30 min
… les articles publiés ici sont souvent instructifs… mais sans faute d’orthographe, ce serait mieux, non ? “…ne savant pas procéder à un test…”.
Un bon vieux participe présent irait sûrement mieux : ne sachant pas…
Allez, je continuerai à vous lire… avec ou sans fôte !
Justin Fair a commenté :
6 décembre 2018 - 7 h 46 min
Question, disons “hygiène de vie”, les pilotes sont plutôt bien placés ( le plus grand nombre n’a pas envie de perdre sa licence et ont le sens des responsabilité…)
Cela dit on pourra toujours me citer des exemples, tout de même rares et datant souvent d’une autre époque…
EPL 1986 a commenté :
6 décembre 2018 - 13 h 26 min
https://youtu.be/rJclpDqI6ek
What else ??