La compagnie aérienne low cost long-courrier Indonesia AirAsia X mettra fin à ses vols réguliers dès le début de l’année prochaine, après que sa maison-mère a enregistré des pertes financières pour un deuxième trimestre consécutif.
Le prix du carburant est la principale raison donnée par AirAsia X, filiale long-courrier du groupe low cost malaisien AirAsia, pour expliquer une perte nette nettement plus forte qu’anticipé pour la période juillet-septembre 2018 : 47,1 millions de dollars, contre 43,3 millions au T3 2017. Ce deuxième trimestre consécutif dans le rouge est dû à un carburant « 40% plus cher » qu’à la même période l’année dernière, a souligné la compagnie aérienne dans un communiqué à la bourse. Elle compte désormais travailler à « atténuer cette hausse en augmentant les revenus auxiliaires et la capacité », une nouvelle structure tarifaire ayant déjà été mise en place, et se concentrera sur le suivi des dépenses opérationnelles « afin d’optimiser les coûts et compenser les incertitudes liées au prix du carburant ». Mais le revenu a également reculé de 4,2% au T3, le prix du billet d’avion moyen baissant de 5% par rapport au T3 2017. Globalement, l’offre en sièges d’AirAsia X a reculé de 3,6% au troisième trimestre, alors que le nombre de passagers a augmenté de 1% ; le coefficient d’occupation de ses Airbus A330-300 a gagné un point de pourcentage à 80%.
Compte tenu de l’environnement opérationnel difficile en Indonésie, principalement en raison de la série de catastrophes naturelles survenues « à proximité de Bali », AirAsia X « est en train d’évaluer les options disponibles » pour la filiale basée à l’aéroport de Denpasar-Ngurah Rai dans l’île balinaise. L’unique route d’Indonesia AirAsia X à destination de Tokyo-Narita, opérée tous les jours, décollera pour la dernière fois le 14 janvier 2019, après quoi la filiale fonctionnera « sur la base d’une compagnie aérienne non régulière ». Benyamin Ismail, PDG d’AirAsia X Malaysia, a précisé dans un communiqué que la performance financière du T3 a aussi été affectée par « la provision pour créances douteuses » liées à la filiale indonésienne ; « cependant, nous sommes confiants que la croissance positive reviendra au cours des prochains trimestres grâce à l’amélioration des structures tarifaires et à la réduction des coûts ».
On retiendra aussi qu’en Thaïlande, si l’autre filiale Thai AirAsia X affiche des performances financières plus faibles en raison de la hausse des coûts de carburant en pleine basse saison, la filiale a réussi à augmenter son tarif de base moyen de 4% sur un an « pour atteindre 130 USD » et a transporté 36% de passagers supplémentaires par rapport à la même période l’année dernière – grâce à la livraison de deux A330-300 supplémentaires (huit avions au total, six routes). La Thaïlande « étant une plaque tournante naturelle du secteur du tourisme, nous sommes confiants que ses activités se redresseront au cours du prochain trimestre, après le début de la haute saison de voyages de fin d’année », a commenté la maison-mère.
Plus globalement, le nombre de touristes a reculé selon AirAsia X, en particulier au départ de la Chine qui représente un quart de ses revenus. En réponse, la compagnie aérienne transfère une partie de la capacité future vers d’autres marchés clés tels que le Japon, la Corée du Sud et l’Inde. La branche malaisienne d’AirAsia X a réduit sa capacité de 4% au troisième trimestre après avoir mis fin aux vols à destination de Téhéran, et transféré une partie de sa capacité de l’Australie vers l’Asie du Nord. La flotte globale de 32 A330-300 devrait se renforcer de deux autres appareils d’ici la fin de l’année, avant l’arrivée espérée en 2019 des premiers A330neo (66 A330-900 commandés). En revanche la possibilité de troquer certains des 34 autres A330-900 considérés en juillet contre des A321LR n’a pas été évoquée.
Nico777 a commenté :
23 novembre 2018 - 14 h 53 min
Il serait vraiment souhaitable que le low cost s’arrête définitivement. A part flinguer les compagnies traditionnelles et ainsi favoriser les dépôts de bilan et casser des emplois, que font ils de bien a part faire voyager des beaufs? Rien. Stop basta.
rake a commenté :
23 novembre 2018 - 17 h 11 min
Monsieur a peur de perdre son job ?
Les low-costs ne font pas que “faire voyager des beaufs”, ils permettent à des personnes défavoriser de voyager. Vous savez, l’ascension sociale, l’apprentissage de la culture toussa toussa ?
Et puis, ils permettent aux compagnies traditionnelles de proposer de nouveaux types de billets (coucou les billets sans valise, pas nécessaire pour de courts voyages)
doros a commenté :
24 novembre 2018 - 6 h 33 min
je doute de l ascension sociale au vu de la violence dans les low costs
je doute de l apprentissage des cultures
quand on va vomir a Ibiza, a Santorin quand on va déféquer a Venise
quand on bouffe de flamenkuche a Madrid et j en passe,quand on visite une ville au pas de courses comme c’est la tendance etc etc
les low costs sont des produits de consommation, rien d autre, qui rapportent aux holdings et le passager se sent libre, libre
robert a commenté :
30 novembre 2018 - 17 h 42 min
Ouai vivement la fin des low cost.
C’était tellement mieux quand le transport aérien n’était réservé aux riches. Et puis à destination nous étions qu’entre nous, sans tout ses pauvres qui nous en******.