Une semaine après la reprise des discussions avec les syndicats de pilotes, la direction de la compagnie aérienne Air France continue de négocier avec les représentants des hôtesses de l’air et stewards et ceux du personnel au sol. Sans perspective claire.
A en croire le SNPL, syndicat majoritaire chez les pilotes, les choses ont mal commencé le 5 novembre : « La direction nous a annoncé qu’il n’y avait pas d’enveloppe pour les négociations avec les pilotes », déplorait son président Philippe Evain la semaine dernière dans Le Monde, affirmant qu’Air France souhaite parvenir à « un accord à coût nul », « un accord équilibré pour l’entreprise » qui ne lui coûte rien. La compagnie ne serait prête à augmenter les salaires des pilotes que si ces derniers acceptent de faire « de nouveaux efforts » pouvant générer « des économies pour le même montant », précise encore le dirigeant. Le SPNL, qui n’a pas signé l’augmentation globale de 4% en deux temps, réclame toujours une hausse de tous les salaires de 5% plus 4,7% supplémentaires pour les pilotes.
Le ton est différent chez le deuxième syndicat de pilotes, le SPAF qui lui a signé l’accord. Un éditorial de son président Grégoire Aplincourt daté de jeudi, souligne qu’avec l’arrivée de Ben Smith le « chantier social intercatégoriel se sera un peu amélioré mais beaucoup reste à faire avec des négos pilotes qui n’ont jamais été simples, vu l’attitude de nos interlocuteurs. Les élections professionnelles en perspective ne simplifieront certainement pas la donne ». Il demande à la direction d’Air France de « changer de méthode », en adoptant un « fonctionnement équilibré et productif à double sens » et non celui de « Trust Together où l’on a tenté de nous berner avec une confiance à sens unique ». Une évolution des mentalités qui serait selon le président du SPAF « plus coûteuse au départ, mais c’est la seule viable à long terme » – plus en tout cas que « le statu quo ou l’agitation habillée en mouvement », ou pire « la politique de la peur, le perpétuel chantage au développement ou à l’emploi, dont MM Juniac et Janaillac ont fait les frais…comme la compagnie ».
Air France ne commente pas les négociations en cours, mais elle a aussi lancé mercredi dernier les négociations avec les syndicats de PNC, en particulier selon le SNPNC sur « les dysfonctionnements au quotidien » dans la vie des hôtesses de l’air et stewards. Et demain, elle débutera les discussions avec les mécaniciens, représentés par Sud-Aérien et surtout par la CGT, qui elle non plus n’a pas signé le « +4% en deux temps ». A l’origine de nombreuses grèves ces derniers mois, ils demandent l’alignement de leurs salaires « sur les conditions les plus favorables » dont ont bénéficié les personnels recrutés par Air France « sur le marché du travail et non dans les CFA de l’aérien, filière d’embauche habituelle », et un « déroulé de carrière équivalent », a précisé Jérôme Beaurain de Sud-Aérien.
Air Rance a commenté :
12 novembre 2018 - 9 h 36 min
Pléonasme dans le titre de cet article…..
jtb a commenté :
12 novembre 2018 - 9 h 43 min
on est pas plus avancé…..
pendant ce temps FO grappille des miettes sur les accords GP .
l'Aiglon a commenté :
12 novembre 2018 - 10 h 11 min
Vivement que l’entreprise change de politique sur les GP, alors déjà qu’on lit de partout que les employés d’AF ont des avantages mirobolant (merci de préciser lesquels car je cherche encore), mais là depuis 2ans c’est devenu la croix et la bannière pour avoir un billet d’avion.
C’est bien simple, il est impossible d’acheter un billet réservé (même sur des vols quasi vides) pour les 6 premiers mois de 2019 sur long courrier et surtout sur les vacances scolaires, c’est même pas la peine d’y penser.
KLEENEX a commenté :
12 novembre 2018 - 12 h 13 min
Mon dieu, tout ceci va finir devant la CPI, un véritable crime contre l’humanité….. Mieux vaut rire de ce genre de commentaire !
l'Aiglon a commenté :
12 novembre 2018 - 12 h 26 min
Je vois pas ce qui est marrant, je suis employé d’une compagnie aérienne et je peux pas acheter de billets d’avion, y a pas un soucis ?
Après ce genre de commentaires est représentatif du Francais de base jaloux, assez récurent sur les annonces concernant AF.
enrique a commenté :
12 novembre 2018 - 12 h 14 min
Cela me parait assez logique que durant les périodes de vacances scolaires, forte activité dans le transport aérien, les places dans les avions soient d’abord réservé aux PAX payants, et que les places dites GP ne servent que de bouche trou durant les pics d’activités.
Pour avoir des billets GP, il faut bien que des PAX payent leur place pour les offrir à tarif réduit.
l'Aiglon a commenté :
12 novembre 2018 - 13 h 29 min
Je suis bien d’accord avec vous mais faut trouver un juste milieu, on parle bien des GP reservé ceux a 50% du tarif pas ceux non réservé.
Un exemple tout bete, depuis juin 2018 je regarde pour soit les vacances scolaires d’octobre, decembre, fevrier 2019 et paques 2019, rien, aucunes destinations ne peux etre réservé.
En gros on bosse mais partir en vacance en famille nous est interdit.
ah mais que si!! a commenté :
12 novembre 2018 - 15 h 32 min
Vous pouvez partir en famille, comme tous les autres…Il vous reste les low-costs ( et avec vos salaires de misère dont vous vous plaigniez toujours, c’est déjà bien!)…ou partir en train ( billet congés payés =-30%) ou en voiture…comme des milliers d’autres gens…La vraie vie, quoi!
Bonnes vacances.
l'Aiglon a commenté :
12 novembre 2018 - 13 h 30 min
“places dites GP ne servent que de bouche trou durant les pics d’activités”
Les bouches trou c’est bien pour le GP non reservé.
Rv2lyon a commenté :
12 novembre 2018 - 10 h 15 min
Le SNPL doit être le seul syndicat en France à croire encore que les entreprises privées ne doivent pas s’améliorer pour rester compétitives. Ou alors, on doit faire des économies oui, mais sur les autres catégories du personnel…
Pm a commenté :
12 novembre 2018 - 11 h 54 min
Quand on voit (et projette) les résultats d’Air France (la filiale), on doit pouvoir se satisfaire de la pérennité de cette entreprise, plutôt qu’essayer d’en profiter à court terme. Pour rappel, il me semble qu’avant les intrusions d’UTA etc, le concept de billet de faveur réservé, quoiqu’existant était totalement inabordable.