Le syndicat des hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne low cost easyJet Switzerland dénonce une détérioration des conditions de travail, et la « surdité » de la direction après « le pire été » vécu par les plus de 600 PNC employés dans le pays. Il promet une fin d’année « chaude ».
Selon le syndicat SSP, seul représentant du personnel de cabine en Suisse de la spécialiste britannique du vol pas cher, un mouvement de mobilisation a été lancé depuis plusieurs mois pour dénoncer l’augmentation du nombre de rotations et l’accélération du rythme de travail avec des conséquences sur la santé : en bref, « les passagers sont mécontents et le personnel est fatigué ». Une pétition et une manifestation ont été organisées en septembre, mais selon lui la direction d’easyJet « fait malheureusement la sourde oreille » face aux revendications du personnel et « se cache » derrière les dirigeants londoniens. A ces nombreux cas de fatigue et de pressions sur le personnel s’ajoutent selon le SSP « des salaires insuffisants pour vivre en Suisse. Le bonus du personnel, lié à la ponctualité des vols, est depuis plusieurs années amputé en raison de nombreux retards et annulations de vol ». Cette rémunération « n’est pas digne d’une compagnie leader » dans les aéroports de Genève et de Bâle-Mulhouse, où easyJet a basé respectivement 14 et 11 monocouloirs Airbus et emplie plus de 600 PNC.
Le SSP demande donc pour ses membres un temps de repos « acceptable », une indemnité pour dédommager les difficultés de cet été, un 13e mois de salaire et « plus de personnel pour pallier le sous-effectif ». D’après lui, les hôtesses de l’air et stewards choisissent parfois de travailler « même en cas de maladie afin d’éviter la pression opérationnelle de la direction », ce qui pourrait avoir selon le syndicat des conséquences « sur la sécurité des vols et des passagers ». Après une dernière séance de négociations sans résultat jeudi dernier, le personnel de cabine d’EasyJet en Suisse « se mobilise pour ses revendications », et a décidé selon le SSP « d’entrer dans la lutte ». La fin de l’année « risque d’être chaude », prévient le syndicat qui souligne qu’easyJet a dégagé globalement « plus de 600 millions de bénéfice net avant impôts ».
EasyJet a réagi vendredi, déclarant qu’aucune action de grève « n’est actuellement prévue en Suisse » tout en indiquant qu’elle est au courant des préoccupations du syndicat. Elle affirme discuter « régulièrement » avec ses équipages et leurs représentants syndicaux pour « trouver une solution ». Elle souligne que les conditions d’emploi et horaires de ses PN en Suisse sont « comparables à celles pratiquées par d’autres compagnies aériennes » dans le pays.
ancien PN a commenté :
22 octobre 2018 - 10 h 50 min
“des salaires insuffisants pour vivre en Suisse” …
Quand même, tout le monde sait qu’aucun PNC d’ezy Suisse ne fait le choix de vivre en Suisse, meme avec un meilleur salaire. Les aéroports sont situés aux frontières françaises, celui de Bâle est géographiquement situé en France. A part l’amour de la patrie Suisse, il n’y aurait aucune raison de vivre là bas (et si c’est l’amour de la patrie on travaillerait chez Swiss Air et Pas Easy)
Alex a commenté :
22 octobre 2018 - 11 h 14 min
Oubliez pas que Genève ce n’est pas la France, et que étant en suisse, des suisses ont le droit d’y travailler/vivre… pourquoi devraient-ils déménager et vivre dans un autre pays que le leur pour pouvoir vivre décemment?
Jef85 a commenté :
22 octobre 2018 - 11 h 15 min
Les zones frontalieres sont également également hors de prix certes moins élevées que la Suisse mais sagissany des logements les loyers ont pris entre 20% et 30% dans un périmètre de 50kms par rapport a la normale.
Leo a commenté :
22 octobre 2018 - 11 h 25 min
easyJet paie bien mieux que Swiss.
Certes ce sont pas les mêmes conditions …..
Joan_Miro a commenté :
22 octobre 2018 - 11 h 29 min
Le personnel est fatigué… Et nous on est fatigué d’entendre ces syndicalistes.
Nom a commenté :
22 octobre 2018 - 13 h 14 min
C’est vrai quand je prends easyjet le personnel on le voit est à bout malgré la cadence ils gardent le sourire….jusqua quand….
Mindyou a commenté :
22 octobre 2018 - 14 h 15 min
Bénéfice net OU bénéfice avant impôts : il faut choisir !
Michou a commenté :
22 octobre 2018 - 16 h 54 min
C’est clair qu’a geneve le personnel a bord a des cadences infernales !
On le voit aussi chez dnata… et d’autres qui paraissent fatigué !
Pauvres société capitaliste qui ne pense pas aux bien etre de ses employes mais seulement aux profits.