L’évolution de l’accord aérien entre la France et la Russie va permettre l’ouverture de nouvelles liaisons entre Marseille, Montpellier et Moscou, de nouvelles compagnies aériennes devant en outre être autorisées à opérer sur les 127 vols réguliers par semaine désormais autorisés.
Le ministère des transports russe a annoncé le 15 octobre 2018 le résultat des négociations bilatérales entamées par la France et la Russie il y a six ans pour augmenter le nombre de vols réguliers et charter entre les deux pays, actuellement fixé à 87 et 40 respectivement. Selon le site Russian Aviation Insider, ce nombre sera porté à 127 vols réguliers par semaine, et 80 vols charter, deux nouvelles destinations étant ajoutées à la liste : les aéroports de Marseille-Provence et Montpellier-Méditerranée pourront être reliés à Moscou, si des compagnies aériennes veulent se lancer sur ces marchés limités à cinq rotations hebdomadaires. Les transporteurs français sont en outre autorisés à voler entre Paris et Moscou, Saint-Pétersbourg « et cinq autres points dans la Fédération de Russie qui seront sélectionnés par la France », ajoute le site. Les compagnies russes peuvent de leur côté desservir « Paris, Nice, Lyon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Montpellier et Marseille ».
Dans le détail, le nouvel accord permet aux compagnies aériennes russes d’exploiter jusqu’à sept vols supplémentaires par semaine entre Moscou et Paris ou Nice, et entre Saint-Pétersbourg et Nice. L’aéroport Côte d’Azur pourra en outre être relié à Moscou ou Saint-Pétersbourg par trois et deux compagnies aériennes respectivement. D’autre part, jusqu’à cinq rotations hebdomadaires peuvent être proposées entre la capitale russe et Bordeaux, tandis qu’un vol quotidien entre Paris et Ekaterinbourg ou Kaliningrad peut désormais être lancé (la low cost Pobeda a déjà affiché son intention de proposer un Moscou – Bordeaux et un Moscou – Paris via l’enclave russe entre Pologne et Lituanie).
La France et la Russie se sont aussi entendues pour ajouter à cet accord aérien de nouvelles compagnies aériennes, dont les activités seraient cependant restreintes à des « routes secondaires ». Outre Air France, Aigle Azur devrait disposer d’un statut officiel (elle avait inauguré des vols vers Moscou en 2012 via un accord temporaire avec la défunte Transaero, avant de les abandonner en 2014 puis les relancer en décembre dernier). Seules Aeroflot (partenaire d’Air France dans l’alliance SkyTeam), S7 Airlines (Oneworld) et Ural Airlines desservent la France à ce jour.
Côté vols charters, dont le nombre maximum passe de 40 à 80 par semaines et qui sont ouverts aux compagnies « non désignées » par leurs gouvernements respectifs, le site spécialisé précise que des représentants de XL Airways France et Nordwind « ont assisté aux négociations », laissant entendre qu’elles pourraient faire des annonces concernant le marché franco-russe. Dans le transport de fret, les compagnies russes dont AirBridgeCArgo (groupe Volga-Dniepr) peuvent désormais opérer un cinquième vol hebdomadaire entre n’importe quel aéroport de Russie et Paris-CDG.
Russian Aviation Insider souligne la France était en 2017 le 11eme marché pour les compagnies aériennes russes avec 904.000 passagers transportés (+15,5%), dont 499.000 sur le seul axe Moscou-Paris (+12% par rapport à 2016).
Pet a commenté :
16 octobre 2018 - 7 h 40 min
Quelle bonne nouvelle !!
Perso, j’aurais préféré Novossibirsk à Ekaterinbourg, mais on semble enfin sortir du carcan limitant les échanges via un nombre trop limité de points d’accès.
Pour le tourisme, ces vols supplémentaires sont positifs: les Russes aiment bcp la France et sont dépensiers.
Airbid a commenté :
16 octobre 2018 - 9 h 19 min
…et boivent aussi sec que les Anglais.
Valou a commenté :
16 octobre 2018 - 10 h 57 min
Désolé mais pourquoi pas Toulouse Nantes etc… Je vois pas pourquoi privilégie Montpellier sachant que sur la côte y a déjà Marseille et Nice
Laurent a commenté :
16 octobre 2018 - 11 h 20 min
Tres bonne nouvelle,
Mais pourquoi ne pas se mettre d’accord et simplifier le systeme de visas qui est fastidieux….
Rapuil a commenté :
16 octobre 2018 - 11 h 58 min
Toujours rien pour Toulouse Marseille va sûrement repasser devant Toulouse en 2019 vu que Toulouse ce développe pas et n’a presque aucune nouveauté
julien a commenté :
16 octobre 2018 - 12 h 58 min
il est vrai que , pour le moment , plus rien ne bouge à TLS !
Airbid a commenté :
16 octobre 2018 - 17 h 38 min
Si, sans rien sans réclame, il passera 9,7 millions de passagers cette année .
Dima a commenté :
16 octobre 2018 - 13 h 51 min
“Seules Aeroflot (partenaire d’Air France dans l’alliance SkyTeam) et S7 Airlines (Oneworld) desservent la France à ce jour.”
-> pardon mais non, Ural Airlines opère 2 vols par semaine Roissy CDG – Ekaterinbourg SVX. notons aussi le vol de la compagnie Rossiya Airline (certes filiale d’Aeroflot) entre Roissy CDG et St Petersbourg LED.
Aeris06 a commenté :
16 octobre 2018 - 20 h 34 min
Rossiya est également présent à ce jour entre Nice et Saint Petersbourg mais cette compagnie vole sous l’autorité d’Aeroflot, empêchant d’ailleurs toute concurrence des prix, ce qui est également le cas sur Moscou. Ces nouveaux slots sont une bonne nouvelle pour l’ouverture plus honorable sur le marché russe qui peut apporter bien plus encore à certaines régions de France que ce qui est actuellement le cas, même sur la Côte d’Azur et Paris où il y a la place de faire mieux que la desserte actuelle.
Ryan a commenté :
16 octobre 2018 - 19 h 27 min
Bonne nouvelle pour Montpellier, plus qu’a attendre une compagnie qui se positionnera sur cette ligne . Par contre l’Espagne ( apars Ibiza en été ) et le Portugal ne sont toujours pas disponible au départ de Mpl alors que la demande est supérieure a certaines lignes déjà existante a MPL … comme par exemple le MPL – Basel Mulhouse qui n’a pas un Taux de remplissage élevé …
Bref on attend de nouvelles lignes au départ de Montpellier , Surtout avec l’ouverture du nouveau Terminal au Printemps 2019 !!
TONY DE BREST a commenté :
16 octobre 2018 - 19 h 48 min
C’est le maire de Montpellier, grand admirateur de Poutine, qui réclame l’ouverture d’une liaison aérienne entre sa ville et la Russie.
Son vœu sera-t-il exaucé ? J’en ai bien peur!
CLYS a commenté :
16 octobre 2018 - 20 h 26 min
C’est vrai, on peut se demander pourquoi pas aussi Toulouse, et avant Montpellier ? Il y a là une logique qui peut échapper au profane.
Lyon-Saint-Exupéry a la chance d’être relié à Moscou en 7/7 (et un peu plus l’hiver) depuis 2016, en petit Airbus de 120 places (je ne savais pas que ça existait), mais c’est très bien comme ça. Ce format d’avion colle bien à ce genre de ligne, et c’est peut-être ce que les compagnies autorisées envisagent pour Marseille ? En tout cas, Aeroflot, apparemment, récolte les résultats de son audace : il n’y a jamais eu de Lyon-Moscou par Air France (il avait été envisagé pour… 1976, et sur le schéma courant à l’époque d’une double desserte : Marseille-Lyon-Moscou… projet mort dans les cartons).
Ce genre de ligne est le symbole de ce que veulent les grands aéroports de “Province” : autre chose que des connections vers les hubs intercontinentaux que sont Amsterdam, Zurich, Francfort, Londres, Madrid…
Bien sûr, les réseaux aériens régionaux se sont densifiés grâce aux compagnies low-cost, mais la “vitesse supérieure”, que prend Nice, avec ses 13 millions de passagers, et que prend aussi Lyon, avec la barre franchie des 10 millions l’an dernier, et des vols qui dépassent la proche Europe (Lyon-Dubaï, Lyon-Montréal, Nice-New-York…) ne doit pas rester un inaccessible rêve.
Bien sûr, les vols vers Rio de Janeiro, Buenos Aires, Los Angeles, Dallas, Miami, San Francisco, Chicago, Tokyo, Sydney, Delhi, Bangkok, Mexico, Johannesbourg… resteront toujours l’apanage de CDG.
Mais entre les vols vers la proche Europe et l’autre bout du monde, il y a tout un espace que peuvent conquérir les grands aéroports régionaux… sans pour autant déshabiller Paris. Les trafics ne sont pas et ne seront jamais de la même ampleur.
Et tout cet apport direct vers les régions de touristes et hommes d’affaires, qui peut contribuer à désengorger le hub de CDG, ne peut qu’être bénéfique pour les régions.
Qu’attendent les présidents de régions, et tous les autres responsables économiques (chambres de commerces, business-clubs…) pour agir TOUS ENSEMBLE face aux puissants que sont Air France, la DGAC, et les ministères concernés ?
De toutes façons, les lignes ne sont pas créées pour faire plaisir : si le trafic existe, qu’il est stimulé, que des courants d’affaires et de tourisme s’installent, les compagnies resteront, et se féliciteront de leur audace. Mais si le bilan économique n’est pas satisfaisant…