Après la nomination de Benjamin Smith comme CEO du groupe Air France-KLM et temporairement de la compagnie aérienne française, les prochaines annonces devraient principalement concerner Amsterdam – où les choses ne sont guère plus simples qu’à Paris.
Le groupe franco-néerlandais s’est senti obligé de communiquer vendredi soir après la rumeur de l’arrivée de Pieter Elbers, parton de KLM Royal Dutch Airlines, au poste de DG adjoint du groupe. « Les réflexions menées par Benjamin Smith, directeur général du groupe Air France-KLM, afin de renforcer la coopération entre les compétences et les talents d’Air France et de KLM n’ont donné lieu, à ce jour, à aucune nomination effective au sein de la gouvernance exécutive du groupe », précise le communiqué. Déjà le mois dernier, La Tribune évoquait un scénario selon lequel le patron de KLM Pieter Elbers deviendrait CEO adjoint du groupe, prenant en charge les alliances et la maintenance, en échange de son accord pour laisser Ben Smith entrer au Conseil de surveillance.
Ce dernier point semble ne pas passer aux Pays-Bas, où le quotidien De Telegraaf a publié un courrier du président du CE de KLM Jan Willem Van Dijk, rappelant « l’opposition d’une partie des salariés » à l’entrée de Benjamin Smith au conseil de surveillance de la compagnie nationale néerlandaise. Ce qui a aussi entrainé un communiqué du groupe, qui a « bien reçu la position du président du comité d’entreprise de KLM. Elle ne reflète en rien le caractère très constructif et la qualité des relations établies depuis l’arrivée de Benjamin Smith, CEO du groupe Air France-KLM, entre lui et Pieter Elbers, CEO de KLM ». M. Van Dijk s’était déjà illustré l’année dernière en critiquant ouvertement le lancement de Joon (et l’accord salarial trouvé avec les pilotes d’Air France pour la nouvelle filiale à coûts réduits).
Le groupe de l’alliance SkyTeam souligne dans ce même communiqué la qualité des relations entre Anne-Marie Couderc, présidente du conseil d’administration d’Air France-KLM, « et Hans Smits, président du conseil de surveillance de KLM, ainsi qu’avec les administrateurs indépendants néerlandais du conseil d’administration d’Air France-KLM ». Nommé par intérim à la tête d’Air France-KLM en mai dernier, Mme Couderc pourrait conserver son poste pour une durée non précisée.
Le groupe publiera ses résultats financiers du 3eme trimestre le 31 octobre, après un conseil d’administration qui devrait préciser tous ses sujets de gouvernance.
Rv2lyon a commenté :
15 octobre 2018 - 7 h 46 min
Deux groupes, deux têtes, des sous groupes, le meilleur moyen pour diviser et perdre de l’argent. Ben Smith à certainement en tête de faire une entreprise avec des moyens communs, des règles communes et des achats communs. Cela n’empêche pas d’avoir plusieurs marques qui vont chasser sur des territoires différents et qui sont complémentaires. Cela simplifie aussi les relations quand il n’y a pas de jalousie entre sociétés disant que un tel à plus d’avantages que son voisin.
Air Rance a commenté :
15 octobre 2018 - 10 h 51 min
L’usine à gaz AFKLM !!!!
Quand ce ne sont pas les syndicats de navigants, c’est l’impotence managériale qui sclérose cette boite ! Rien n’est efficient, pragmatique, tout n’est que tergiversations, compromis et petits arrangements, SMITH va vite faire ses valises !
Rendez vous dans un an…..
Justin Fair a commenté :
15 octobre 2018 - 12 h 16 min
Ce n’est pas impossible que B. Smith jette l’éponge dans quelques mois… Et j’ai bien peur que ce ne soit pas à cause des syndicats et du personnel en général…
Voyageur a commenté :
15 octobre 2018 - 12 h 57 min
j’espere que vous blaguer la…… apres les levees de boucliers des syndicats francais, on a maintenant le CE KLM qui s’y met et s’ingere dans la gouvernance… ce groupe est vraiment mine de l’interieur par des salaries arcboutes sur les illusions depassees. Au contraire de vous je crois et j’espere qu’il va reussir, remettre a leur place tout ce petit monde et mettre tout le monde au boulot… enfin.
Justin Fair a commenté :
16 octobre 2018 - 7 h 56 min
Comprenons nous bien…
J’espère, comme la majorité des salariés que B. Smith va réussir comme au Canada par la négociation avec les syndicats…
Ce que je crains , c’est que face aux lourdeurs bien françaises, charges sociales, taxes diverses, IS, poids de l’actionnaire principal, il ne finisse par jeter l’éponge…
rv2lyon a commenté :
15 octobre 2018 - 13 h 29 min
C’est bien mal connaître les anglo-saxons que de croire qu’ils jettent l’éponge à la moindre vague. Ben Smith n’en est pas à son coup d’essais et il connaît parfaitement le milieu aérien et ce qu’il faut faire pour redresser une entreprise. Certainement la meilleure chose arrivée dans la compagnie. Certes, cela va déranger, fâcher, contrarier certains, mais l’intérêt de tous et la survie de la compagnie passe par un changement profond. Tout le monde est d’accord sur le constat, c’est sur la méthode qu’il y aura divergence.
Justin Fair a commenté :
16 octobre 2018 - 8 h 18 min
“la survie de la compagnie passe par un changement profond” “c’est sur la méthode qu’il y aura divergence.”
B. Smith souhaite que L’Etat se dégage des 14% qu’il détient encore et allège la fiscalité… B. Le Maire refuse… Il ne veut pas tuer la poule aux œufs d’or…
Mais les poules n’ont jamais volé bien haut…
B. Smith: ” Le dirigeant appelle d’ailleurs l’Etat français à intervenir, s’il veut conserver « une industrie puissante avec des retombées positives, notamment sur la création d’emplois » : la France « doit aider notre secteur à rivaliser », y compris via des mesures fiscales.(…). Et il ajoutait : « ce n’est pas comme si cette compagnie aérienne était attaquée de manière disproportionnée ou injuste, elle a juste un modèle concurrentiel qui ne fonctionne pas »”
Justin Fair a commenté :
16 octobre 2018 - 8 h 24 min
Si AF avait les mêmes fiscalité et charges externes que KLM, elle serait largement bénéficiaire…
Ce qui ne peut échapper à quelqu’un d’aussi pragmatique que B. Smith…
Air Rance a commenté :
16 octobre 2018 - 11 h 30 min
Ce n’est pas B le maire qui refuse mais l’APE sur ordre de l’Elysée, l’Etat espère toujours se refaire sur le titre AF compte tenu des pertes qu’il devrait assumer si il se désengageait dès à présent…
Votre comparatif permanent avec KLM devient un peu lassant, la fiscalité, les charges sociales en France sont en rapport avec le coût de nos prestations sociales dont vous monsieur le PNT vous bénéficiez AUSSI. Libre à vous de le contester ce modèle, ou d’enfin aller gagner des millions en Chine ou en bon TPMG, votre compagnie vous paiera un package santé dans un pays ou cette couverture est inexistante !
Effectivement si l’on suit votre argumentation AF serait plus compétitive sans salaire minimum, comme au Bengladesh….
Dakota a commenté :
16 octobre 2018 - 9 h 25 min
Comportement ambigu du pouvoir exécutif : on va chercher un manager aux méthodes dites anglo-saxonnes, mais on ne lui donne pas tous les moyens de réussir (effectivement, il y a belle lurette que l’Etat aurait dû retirer ses billes : mais le personnel politique a peur de l’effet sur l’électorat car dans Air France il y a “France”, c’est ballot, mais c’est ainsi…). Ceci dit, l’agonie d’une compagnie dite “nationale” peut durer très, très longtemps (regardez Alitalia) quand, en douce, il y a derrière, même indirectement, ces chères et chers contribuables…
Justin Fair a commenté :
16 octobre 2018 - 11 h 28 min
” il y a derrière, même indirectement, ces chères et chers contribuables”.
Et combien AF rapporte à l’Etat en taxes et impôts divers…