Avec la livre turque qui a perdu plus de 40% de sa valeur face au dollar depuis le début de l’année, Turkish Airlines mise plus que jamais sur le nouvel aéroport international d’Istanbul, « le plus grand aéroport du monde d’ici 2023 », pour maintenir sa croissance.
L’ouverture de la plateforme baptisée pour le moment Istanbul-Havalimanı, le 29 octobre 2018, positionnera le hub de Turkish Airlines comme « la plaque tournante du monde » pouvant recevoir 200 à 250 millions de passagers par an à son achèvement final. « Ce nouvel aéroport promet l’expansion mondiale de Turkish Airlines et aidera le transporteur national turc à atteindre ses objectifs de 120 millions passagers avec une flotte de 500 avions d’ici 2023 », souligne la compagnie aérienne turque.
Lors de la conférence Turkish Airlines Corporate Club qui s’est tenue la semaine dernière, le 17 et 18 septembre à Istanbul, le président du conseil d’administration et du comité exécutif de Turkish Airlines, Ilker Aycı, a indiqué que sa compagnie poursuivra sa forte croissance avec le nouvel aéroport : « En s’appuyant sur le récent succès économique de notre compagnie aérienne, 2018 est une année importante pour l’avenir de Turkish Airlines avec l’ouverture du nouvel aéroport d’Istanbul en octobre. En tant que nouveau hub de la compagnie aérienne turque, le nouvel aéroport permettra une plus grande capacité et un réseau accru permettant aux voyageurs d’affaires un service rationalisé et innovateur et un salon « lounge » de pointe signifiant une expérience de voyage encore meilleure pour des voyageurs d’affaires ».
Le coût de l’aéroport, construit par un consortium d’entreprises turques, s’élève à plus de 10 milliards de dollars, selon le ministère turc des Transports. Les travaux mobilisent 35.000 personnes qui travaillent par vacations, dont 3.000 ingénieurs et membres du personnel administratif.
Les nouvelles installations remplaceront l’actuel principal aéroport international d’Istanbul, Ataturk, qui a une capacité annuelle de 60 millions de passagers. A partir du 29 octobre, une fois que le nouvel aéroport sera entré en service, l’aéroport Atatürk, ouvert en 1924, sera uniquement consacré à l’autorité de l’aviation civile, aux vols privés et aux VIP. En revanche, l’aéroport Sabiha Gökçen sur la rive asiatique d’Istanbul, ouvert en 2003, continuera de fonctionner normalement.
Pendant une première phase, le nouvel aéroport doté de six pistes aura une capacité de 90 millions de passagers par an, pour atteindre à terme 200 à 250 millions de passagers (soit deux fois plus que l’actuel aéroport le plus fréquenté au monde, celui d’Atlanta aux Etats-unis). Il desservira 300 destinations dans le monde, selon les estimations du ministère turc des Transports. Il devrait progressivement générer 200.000 emplois directs et indirects, assurent les autorités turques, selon lequelles il contribuera également à non moins de 5 % du PIB de la Turquie en 2025.
Aussi, le nouvel aéroport d’Istanbul accompagnera la croissance de Turkish Airlines (détenue à 49% par l’Etat turc), qui prévoit de passer sa flotte actuellement composée de 326 appareils, à quelques 500 appareils d’ici à 2023.
Ilker Aycı, le président du conseil d’administration et du comité exécutif, a tenu à rappeler la bonne santé financière de sa compagnie malgré la chute de la livre turque qui engendre des surcoûts d’exploitation, notamment l’achat de carburant : « Au cours du premier semestre 2018, le taux de remplissage total a augmenté de 4,3 points de pourcentage pour atteindre 80,4%, enregistrant le taux de remplissage le plus élevé de l’histoire de Turkish Airlines. Au cours de la même période, le nombre total de passagers transportés, la capacité et la demande ont augmenté de 18%, 9% et 16% respectivement, par rapport à la même période l’an dernier. Turkish Airlines a transporté plus de 35 millions de passagers au cours de cette période. En comparaison, selon les chiffres du premier trimestre d’IATA, le secteur mondial de l’aviation a enregistré une croissance de sa capacité de 6% et une demande en croissance de 7% ».
« La flotte de Turkish Airlines, l’un des plus jeunes et des plus modernes au monde, exploite au total 326 avions, dont 216 avions à fuselage étroit, 92 avions à fuselage large et 18 avions cargo, à ce jour. Investissant dans les avions de nouvelle génération les plus avancés et les plus respectueux de l’environnement, Turkish Airlines compte atteindre une flotte de 500 appareils d’ici 2023. Malgré la forte concurrence mondiale, Turkish Airlines, qui compte environ 52 000 employés dans ses filiales, continue de générer des résultats fructueux et poursuivra sa tendance sur la voie de la croissance durable », a souligné le dirigeant de la compagnie nationale turque.
Carlito a commenté :
24 septembre 2018 - 12 h 19 min
250 millions de passagers, c’est juste Heathrow, Roissy, ORly et Amsterdam réuni…je serai curieux de voir la gestion ATC d’un tel truc…
flydreamer a commenté :
24 septembre 2018 - 12 h 46 min
Bel essor rapide de l’aviation civile turque . Bravo !
Concrètement , la Turquie a su capter quatre types de marché et de clients (tourisme , affaires , pèlerinages ainsi que le transit voyageurs ) pour devenir un véritable hub avec un réseau de lignes et de fréquences importants ( regarder pour exemple combien de vols y a t’il depuis l’hexagone et le nombre d’aeroports français desservis).
Accessoirement... a commenté :
24 septembre 2018 - 13 h 24 min
Turkish airline a réussi a totalement sortir A F de la ligne Paris- Istambul… Jadis AF faisait cette ligne en A300MC de 294 sièges deux fois par jour…puis elle est arrivée à la faire 4 fois quotidiennement en A320… Aujourd’hui il y a Joon une fois par jour en A320… enfin: par jour, c’est beaucoup dire, car vu les horraires pas possible, c’est plutot une fois par nuit qu’il faudrait dire…
C’était la chronique ” Reflet d’une Réalité’!
SERGE13 a commenté :
24 septembre 2018 - 14 h 39 min
Alors ce que vous dites est vrai. néanmoins vous oubliez un détail important: AF vole en partage de code avec la turque ATLAS, qui a, contrairement à AF, un service à bord identique à celui de TK. Puis il y a Pegasus, qui brade les prix sur la France. Comment peut on continuer ainsi? C’est Flypgs qui a sorti AF et non TK. Des vols à 60€ pour 3heures c’est pas cher payé, et aucune major de l’ouest ne va résister…
Turkdeparis a commenté :
25 septembre 2018 - 9 h 39 min
La turkish vol partous dans le monde via istanbul. De quoi vous parlez?.. les vols son plein de CDG. Vous inquiété pas.
sansfiltre a commenté :
24 septembre 2018 - 15 h 15 min
250 millions de passagers…ah ces Turcs, ils se rapprochent des marseillais
rv2lyon a commenté :
24 septembre 2018 - 17 h 37 min
C’est effectivement une chose que de vouloir, encore faut-il ensuite pouvoir. Quand je remarque que Turkish est déjà incapable de gérer une simple demande de Match pour un programme de fidèlité depuis 5 semaines, j’ai du mal à croire qu’ils arriveront à quintupler leur trafic sans dégouter suffisamment de clients par tout ce que cela engendre de problèmes.
Quand une compagnie veut réussir elle doit mettre les moyens en face de gestion des dits passagers. Et Turkish est très mauvais sur le sujet en ayant parcouru de nombreux sites. Ce ne sont pas les seuls, mais les autres n’annocent pas qu’ils vont multiplier par 5 leurs passagers.
Backdoor a commenté :
24 septembre 2018 - 22 h 11 min
À tel point que les avions se tapent de temps en temps dans cet aéroport
ines a commenté :
24 septembre 2018 - 19 h 15 min
Turkish, c’est, des avions modernes, du wifi gratuit, des sièges avec un pitch plus élevé qu’AF en éco, des gros porteurs parfois entre Paris et Istanbul (j’ai fait à plusieurs reprises ce tronçon sur des 777 ultra-modernes), le choix entre deux plats chauds en éco avec un qualité exceptionnel (c’est délicieux, même en éco), un personnel qui est très réactif… et en moyenne, des prix plus avantageux qu’AF.
Pas étonnant qu’AF ai disparu de la ligne Paris-Istanbul… Air France c’est: une politique commerciale illisible (Joon, pas Joon, Transavia, pas Transavia), des prestations de plus en plus nuls (avez vous goutté la pseudo pizza immonde emballé dans un papier d’aluminium bouillant qu’on vous jette à la figure?), toujours pas de wifi, un pitch qui se réduit d’année en année en éco (ont est serré comme des sardines sur les sièges éco en cuir des 320 et l’inclinaison est encore plus limitée qu’avant), un personnel de plus en plus débonnaire (pour ne pas dire j’m’en foutiste), bref il n’y a pas photo entre AF et beaucoup d’autres qui vont vite enterrer AF.
Turkdeparis a commenté :
25 septembre 2018 - 9 h 36 min
Merci ines
Turkdeparis a commenté :
25 septembre 2018 - 9 h 35 min
Vive la Turquie vive Turkish.. nous allons poursuivre notre puissance que sa vous plaisent ou non …