Ryanair a averti qu’elle pourrait réduire ses emplois et fermer certaines bases en Allemagne si son personnel persiste dans ces grèves « surprises et inutiles », comme le débrayage de 24 heures engagé aujourd’hui par le syndicat des pilotes allemands Vereinigung Cockpit (VC).
« Ces grèves de menace ne peuvent que nuire aux activités de Ryanair en Allemagne et, si elles se poursuivent, entraîneront des réductions de base et des suppressions d’emplois pour les pilotes allemands et les équipages, en particulier dans certaines bases allemandes», a indiqué hier le directeur marketing de la compagnie, Kenny Jacobs dans un communiqué. Cette menace est la dernière escalade dans le conflit entre la direction de Ryanair et les pilotes et les équipages de cabine à travers l’Europe depuis le début de la reconnaissance des syndicats l’an dernier.
La low cost irlandaise opère 11 bases en Allemagne et 86 au total en Europe. Sans nommer les sites allemands menacés, Kenny Jacobs a déclaré qu’ils étaient déjà déficitaires pendant la saison hivernale et qu’ils pourraient subir des pertes plus importantes si les grèves se poursuivaient.
À l’appel de leur syndicat Vereinigung Cockpit, les pilotes allemands de Ryanair vont observer une grève de 24 heures à partir de ce mercredi 12 septembre 2018 à 03h01 pour réclamer de meilleures conditions de travail. Le syndicat qui représente quelque 400 pilotes Ryanair estime que la direction de la compagnie aérienne refuse de progresser dans les négociations répétées.
Faux ! rétorque Ryanair, affirmant qu’elle avait déjà offert plus de contrats locaux et des augmentations de salaire pour les pilotes en Allemagne. « Il est inacceptable qu’un syndicat représentant les pilotes allemands de Ryanair, qui gagnent jusqu’à 190 000 euros par an et qui travaillent cinq jours par semaine, suivis d’un week-end de quatre jours, menace maintenant les clients de planifier leurs voyages à court terme », a fustigé Kenny Jacobs.
La grève de ce mercredi entraînera, selon la compagnie, l’annulation de 150 des 400 vols réguliers à destination et en provenance d’Allemagne. D’autres perturbations seront annoncées dans les prochains jours. Sept syndicats ont en effet menacé de continuer avec une action de plus grande ampleur à l’automne à moins que la compagnie aérienne n’accepte d’améliorer les conditions de travail.Un premier débrayage aura lieu le 28 septembre – une date qui devrait être confirmée, jeudi 13 septembre, à l’issue d’une réunion au niveau européen, à Bruxelles.
LnkO a commenté :
12 septembre 2018 - 8 h 29 min
Ces grèves sont scandaleuses. Des gens avec-emploi (tout le monde n’en a pas un, rappelez-vous!) prennent en otage des familles et des touristes qui partent en vacances. C’est souvent un gros investissement pour ces familles et une grève peut tout ficher en l’air rapidement (pas de remboursement des autres frais type logements etc.). Bref, ces grèves me dégoutent. D’autant plus, que je suis totalement en phase avec l’argument que ces personnels connaissaient les conditions de travail AVANT même de candidater. S’ils n’étaient pas intéressés, pourquoi ont-ils poser leur candidature? Le travail chez Ryanair est en plus un parfait tremplin pour décrocher un emploi plus oisif dans une compagnie traditionnelle. C’est beaucoup trop perfide et vicieux de se dire “Les conditions me plaisent pas, mais je vais quand même candidater, et si jamais je suis pris, après quelques mois je vais me mettre en grève pour tout changer. Et dans tous les cas, dans quelques années je passe dans une compagnie nationale et là c’est tranquille”.
Mylène Farmer a commenté :
12 septembre 2018 - 9 h 26 min
Ce qui est scandaleux, c’est que vous remettiez en cause un de nos acquis sociaux les plus fondamentaux qu’est le droit de grève. Alors ok il y a parfois des abus de ce droit mais dans le cas de Ryanair, c’est la direction qui abuse en employant ses pilotes et PNC en autoentrepreunariat, en les obligeant à payer leurs uniformes, en les mettant sous contrat irlandais les empêchant de cotiser correctement dans leur pays de travail et en imposant une pression psychologique sur ses employés. Ryanair a juste le retour de bâton qu’elle mérite. Quant aux voyageurs bloqués, ils n’avaient qu’à faire preuve d’un minimum de conscience politique et boycotter cette compagnie négrière plutôt que de penser à leur petite personne.
Justdoit a commenté :
12 septembre 2018 - 9 h 43 min
#lnko: joli troll 🙂
G22 a commenté :
12 septembre 2018 - 9 h 46 min
Sauf que le transport aérien est concurrentiel et que Ryanair en est un acteur. En tirant vers le bas les conditions salariales de ses salariés (ou prestataires) en usant et abusant des “failles” des différentes législations, c’est bien l’ensemble des conditions de travail de l’industrie qui sont tirées vers le bas, car il faut bien que les concurrents s’alignent d’un point de vue tarifaire, la variable d’ajustement devenant les salariés. Il est complètement malhonnête d’écrire que Ryanair constitue pour ses salariés (ou prestataires) un tremplin vers d’autres compagnies mieux disantes, Non Ryanair est avant tout un prédateur qui participe à précariser l’industrie du transport aérien.
Ce qui me dégoûte... a commenté :
12 septembre 2018 - 9 h 54 min
C’est que des gens comme vous trouve tout à fait normal de bosser dans des conditions plus que médiocres, au simple fait d’avoir du travail. Si vous aimez tant que ça la politique sociale de Ruinair, aller postuler chez eux en auto entreprenariat, vous y serez bien.
Si comme vous dites si bien les employés connaissaient les conditions proposées par Ruinair, la France ne serait pas où elle en est si il n’y avait pas eu de bataille de Révolution, et pourtant à cette époque les personnes connaissaient aussi les conditions qui étaient les leurs…
JCD a commenté :
12 septembre 2018 - 10 h 44 min
@LNKO
Si je raisonne comme vous: les passagers le savent bien quand ils achètent un billet d’avion sur une compagnie comme RYANAIR, qu’ils risquent de voir leur vol annulé en raison de grèves dues aux conditions de travail épouvantables qu’ils font subir à leurs salariés…
Vive l’esclavage modernes (des autres!)
Inukshuk a commenté :
12 septembre 2018 - 8 h 41 min
Le fonds de commerce de Ryanair persiste: rackett des aéroports et collectivités locales, et chantage avec le personnel. Bref, le méchant, c’est toujours l’autre.
Quant à ceux (LNKO) qui pensent que ces mouvements sont scandaleux, ils cesseront lorsque Ryanair respectera la loi dans les pays où il opère. Pour le moment, cette Cie n’est qu’un repaire d’escrocs.
auxentios a commenté :
12 septembre 2018 - 9 h 23 min
les pauvres passagers qui vont en vacances…..
ils se foutent des conditions de travail des compagnies à bas coût
ils ne savent pas qu’elles se gavent de fric qui va aux actionnaires
ce qui compte c’est aller hors de France pour déféquer et vomir
c’est chic, ça dégrade les eco systemes
mais rien a braire,
moi d’abord
GROSJEAN a commenté :
12 septembre 2018 - 9 h 48 min
Que les actionnaires “se gavent de fric”, le client n’en a rien à carrer. Vous même, regardez vous pour chacun des achats qui sont les actionnaires de la société qui vous propose un bien, et quelles sont les retours sur investissement qu’ils empochent? D’ailleurs, il faudrait savoir à partir de quelle rentabilité il faut arrêter d’acheter. En tant que client, ce qui compte c’est le rapport qualité-prix (est-ce que le prix est bon par rapport à ce que j’ai), et l’image de marque de la société. C’est tout
Bencello a commenté :
12 septembre 2018 - 9 h 55 min
” …et des suppressions d’emplois pour les pilotes allemands…”
vu le manque de pilotes chez Ryanair, on imagine que les pilotes grévistes tremblent de tous leur membres à l’écoute de ces “menaces”.
Les PNC eux doivent être bien plus inquiets.
freddoo a commenté :
12 septembre 2018 - 10 h 40 min
…LNKO… et les pauvres clients en vacances…
Sachez qu’en cas d’annulation Ryannair fait TOUT pour ne pas indemniser le “pauvre” client !! c’est plus que scandaleux.
Les grèves sont méritées et je l’appuie!