La low cost britannique easyJet va faire de l’aéroport de Nantes-Atlantique sa septième base en France, en basant dès le printemps 2019 trois avions Airbus A320 en permanence.
Alors que la compagnie a démarré ses opérations il y a 10 ans avec un premier vol vers Genève en 2008, elle fait aujourd’hui le choix de s’ancrer localement afin d’y accélérer son développement. Les 400.000 passagers supplémentaires attendus en 2019 pourront découvrir une dizaine de nouvelles routes, mêlant destinations affaires et loisirs, bénéficiant directement à l’économie touristique et accélérant la connectivité de Nantes en France et en Europe.
“L’implantation nantaise d’easyJet depuis plus de 10 ans, la maturité du marché, la fidélité de la clientèle locale et la dimension de son réseau existant et futur au départ de l’aéroport qui feront d’easyJet la 1ère compagnie par le nombre de vols proposés depuis Nantes-Atlantique, soit 25% du trafic de l’aéroport, comptent parmi les raisons qui ont imposé la ville comme un choix d’implantation d’une base“, explique easyJet dans un communiqué.
Par ailleurs, selon easyJet, la base de Nantes permettra également à la clientèle d’affaires existante, représentant déjà 27% des voyageurs sur les lignes domestiques particulièrement vers Lyon, Toulouse ou plus récemment Lille, de bénéficier de davantage d’allers retours journée, et aux 35% amateurs aux courts séjours que la compagnie dénombre, de découvrir de nouvelles destinations de week-end.
Au final, l’ouverture de la base nantaise conforte l’importance du marché français dans la stratégie d’easyJet, avec 22 millions de passagers attendus en 2018, soit un quart du nombre de passagers transportés par la compagnie chaque année en Europe et plus de 250 lignes proposées à ce jour depuis la France, dont plus de la moitié n’étaient pas desservies auparavant.
« Nous sommes très heureux d’ouvrir une base à l’aéroport de Nantes-Atlantique et de nous ancrer davantage au sein des régions françaises où nous constatons depuis plus de vingt ans une envie et un besoin croissant de connexions court-courrier. easyJet est une compagnie leader dans 9 des 10 plus grands aéroports français, et cette nouvelle base amorce un tournant dans nos opérations déjà très populaires à Nantes auprès des voyageurs loisirs et affaires. Étant particulièrement conscients de l’impact de nos activités, il est important de souligner que nous sommes en passe de devenir le plus grand utilisateur d’A320neo en Europe, un avion dont les émissions de CO2 mais surtout l’empreinte bruit sont sensiblement réduites, jusqu’à 50% pour les nuisances sonores », rappelle François Bacchetta, Directeur général d’easyJet pour la France.
rv2lyon a commenté :
5 septembre 2018 - 13 h 38 min
J’ai connu le déploiement de la base Easyjet de Mulhouse-Bâle qui en quelques années est passé de 2 avions en 2005 à 25 avions désormais et 60% du trafic de l’aéroport avec plus de 4,6M de passagers. Bonne chance donc à cette nouvelle base qui va permettre à toute une région de profiter de destinations en Europe pour des week-end ou vacances et créer de nombreux emplois directs et indirects. Le tout à des prix très intéressants. Sur ces types de trajets, les prix ont été divisés par 4 en 15 ans. Une aubaine pour les voyageurs. Le monopole bloquait tout…
JP a commenté :
5 septembre 2018 - 19 h 05 min
Houlà….25 avions à BSL??
Jeanine a commenté :
5 septembre 2018 - 19 h 49 min
25 avions, lol!
Certes le développement a été rapide mais il n’y a “que” 11 avions à BSL, les deux derniers étant arrivés cet été.
aedln a commenté :
5 septembre 2018 - 22 h 09 min
Pour ce qui est des destinations en Europe, Nantes est déjà bien armé, grace à Easyjet (déjà) et Transavia, Volotea, Vueling ou Flybe. Easy devra faire preuve d’imagination,bonne chance à eux !!
Bertlondon a commenté :
7 septembre 2018 - 12 h 57 min
Effectivement on attend d’easyjet de l’imagination, et ce n’est pas très compliqué on peut leur en donner !! Bien-sur l’intérêt d’une base est d’offrir une amplitude horaire élargie, ce que recherchent les voyageurs d’affaires sur des lignes hyper concurrentielles telles que Lyon, Toulouse ou Marseille au départ de Nantes. Mais EasyJet devrait aussi tenter de défricher certaines destinations pour le moment pas encore exploitées depuis NTE. Je pense en particulier à l’Europe de l’est ou il existe un gros potentiel sur des villes comme Sofia (accords entre l’université de Nantes et la NUB, communauté bulgare à Nantes et St Nazaire – certains travaillent aux chantiers navals -, tourisme…), Bucarest, Varsovie, les pays baltes. La Scandinavie pas desservie au départ de Nantes, certaines villes en Allemagne (Cologne, Berlin déjà desservi par Transavia) et dans le nord de l’Italie. Bref plutôt que de s’engouffrer dans les destinations habituelles hyper concurrentielles avec une forte contrainte sur les prix (Corse, Espagne, Grèce, etc) il y a un vrai champ de manœuvre à exploiter à l’est de l’Europe depuis Nantes. Vont-ils sauter le pas ?
CH69 a commenté :
8 septembre 2018 - 20 h 13 min
Bien vu, BERTLONDON ! Lyon Saint-Exupéry,comme d’autres bases en France de cette compagnie,a bien bénéficié de l’installation d’Easyjet en 2008 en desservant à la fois des lignes où la concurrence était dure (Toulouse, Nantes, Bordeaux,les trois plus “grosses” transversales lyonnaises) et des destinations pas assurées par le pavillon national :Berlin,Copenhague, Budapest…
Mais les gros airbus d’Easyjet,s’ils peuvent desservir Nantes-Berlin ou Lyon-Copenhague, sont-ils vraiment adaptés à des destinations plus confidentielles comme Cologne ou Sofia,où l’on imagine mal (mais je ne me prétends pas expert ès-aéronautique) deux avions de 180 places (au moins) suffisamment remplis chaque semaine ?
J’observe avec intérêt l’expérience du Bordeaux-Luxembourg 4 fois par semaine ouvert récemment:y aura-t-il le trafic suffisant?
Lyon aussi a été relié à Luxembourg par Hop! il y a deux ans,avec 1 vol par jour en ATR42 et à prix low-cost.Trafic affaires,certes,mais aussi touristique (c’était mon cas),cela n’a pas empêché la ligne de fermer au bout d’un an.
Je souhaite plus de chance à nos amis Bordelais,qui ont peut-être plus d’attraits touristiques à offrir que les Lyonnais ?
Même si le low-cost ouvre l’avion à beaucoup plus de passagers,et qu’il crée des courants de trafic que l’on aurait pas forcément imaginés dans les bureaux d’Air-Ile-de-France,l’exercice a ses limites.
Il faut une conjonction,variable selon les destinations,de trafic d’affaires,de tourisme (Lyon-Cracovie fonctionne plutôt sur ce modèle) et parfois,aussi,de trafic que l’on dit “ethnique”, basé sur les communautés d’expatriés.
Chaque ouverture de ligne est un pari. Easyjet a au moins le mérite de l’audace…et de prendre des places longtemps négligées.
Bertlondon a commenté :
9 septembre 2018 - 11 h 15 min
Je partage votre analyse, chaque ouverture de ligne est un pari mais c’est ce qu’on attend aussi de cette base easy: qu’ils prennent quelques risques. Pas sûr que les planificateurs chez Easy aient accès aux stats sans doute jalousement conservées par AF mais il existe aujourd’hui des flux importants Est-Ouest qui transitent par le hub de CDG. Nantes et ses 650.000 habitants (1,3 M hab sur le dpt 44) ne pèsent pas lourd par rapport à la métropole lyonnaise mais l’aeroport nantais rayonne bien au-delà de la Loire-Atlantique. Il y a 6M de personnes à moins de 2h de Nantes-Atlantique, et la zone de chalandise de l’aeroport est tres large (clientele de Cherbourg à La Rochelle, et de Quimper à Tours). Pour ce qui est de l’axe Nantes-Sofia que je connais bien, ça ressemble en effet à un pari assez improbable. Mais je suis convaincu qu’on peut tenter le coup sur la saison d’’été (de mai à fin septembre) avec deux avions par semaine. Outre le partenariat historique qui existe entre établissements supérieurs (avec échange de profs et d’etudiants), l’intérêt existe pour les communautés bulgares dans l’ouest, et Sofia qui est une destination de plus en plus prisée pour les WE ( on parle de nouveau Berlin). Et évidemment le tourisme en été comment hiver (stations de ski en Bulgarie). Bref, avec un peu de pub c’est un pari qui peut fonctionner !
Monopole? Quel monopole? a commenté :
6 septembre 2018 - 8 h 28 min
Quel ” monopole qui bloque tout”?
A Nantes, rien que dans le monde des low cost, il y a une base Transavia ET une base Volotea, sans compter tous les vols EasyJet et Vueling , même si ces deux dernières opéraient sans y avoir créé de base…
Pour ce qui est des ” nombreuses destinations à des prix intéressants”, les Nantais étaient plutot deja bien servis… Il y a fort à parier qu’une basse Easy n’apportera pas beaucoup plus de nouvelles destinations car ces vols desserviront plus ou moins ce qui est deja desservi…( Athènes, Corfou, la Crête, les Vakeares, Pieto, Lisbonne, Madère, la Côte méditerranéenne espagnole, Venise…etc…)
Et pour ce qui est des emplois potentiellement mis en avant, il n’y a plus qu’a espérer que le succès de Easy ne soit pas au détriment d’autres opérateurs de la plateforme, car, si tel était le cas, les nouveaux emplois créés chez Easy seront des anciens emplois supprimés chez les autres, donc bilan nul au final: et puisque vous avez bien suivi la fabuleuse expansion de EasyJet a Bale-Mulhouse, vous n’avez pas pu ne pas noter que les nouveaux emplois créés par Easy sur cette plateforme au fil des ans n’ont qu’à peine équilibré tous ceux qui ont disparu sur cette même plateforme chez l’ex-Crossair devenue Swiss! Donc bilan final pas si glorieux que ça côté emplois!
CF a commenté :
5 septembre 2018 - 19 h 55 min
Bien sûr, Air France et Hop! peuvent voir de mauvaise grâce s’installer Easyjet un peu partout en France, mais quand les aéroports veulent se développer et que la compagnie nationale renâcle…Même si on ne peut pas nier la place qu’ont ces compagnies en France.
Exemple à Lyon : Naples, Copenhague, Berlin, Edimbourg, Budapest, ne sont desservies que par la compagnie orange, Varsovie par Wizzair, Bucarest par Blue Air…
Combien d’autres villes en régions peuvent elles aussi afficher des destinations desservies uniquement par des compagnies low-cost qui s’installent sur des créneaux certes parfois très concurrentiels (voir Lyon-Toulouse ou Lyon-Bordeaux), mais savent aussi défricher des itinéraires laissés de côté par le pavillon national ?
Bertlondon a commenté :
11 septembre 2018 - 9 h 26 min
Je parlais de pari en évoquant certaines destinations possibles en vol direct au départ de NTE, et on a appris hier le lancement par Transavia de vols directs Nantes Budapest et Copenhague. Après l’ouverture cet hiver d’une ligne sur Tel Aviv. Je ne sais pas pour EasyJet, mais en tout cas Transavia a bien compris que ça valait le coup de prendre des risques sur Nantes. Le risque paye et visiblement on n’est pas prêt de voir s’arrêter le développement de Nantes-Atlantique