L’avionneur européen Airbus lance un programme de formation pilotes cadet ab initio, qui contribuera à satisfaire la demande de pilotes sur les 20 prochaines années.
Dans ses dernières prévisions globales, Airbus prévoit qu’un total de 540 000 nouveaux pilotes seront nécessaires au cours des deux prochaines décennies. Pour aider à répondre à cette demande, il lance donc le programme de formation des pilotes d’Airbus afin d’y inclure une formation ab initio. Le programme est lancé en partenariat avec Escuela de Aviacion Mexico (EAM), située à proximité du centre de formation d’Airbus à Mexico. Après avoir terminé leur formation initiale avec l’EAM, les cadets se qualifieront au centre de formation d’Airbus Mexico pour devenir des pilotes d’Airbus A320. Airbus s’appuiera sur son programme EASA « pour offrir une formation ab initio innovante, de haute qualité et rentable », indique son communiqué. « Les clients d’Airbus pourront déléguer des activités de contrôle pilote et recruter des pilotes compétents formés aux normes harmonisées mondiales. »
Les cadets bénéficieront d’un programme complet et entièrement intégré de licence de pilote de ligne (ATPL), fondé sur les normes élevées d’Airbus et son expérience mondiale dans la formation des pilotes. Le programme de formation des cadets-pilotes d’Airbus vise à doter les cadets des compétences et de l’état d’esprit requis pour devenir un «pilote opérationnel». Grâce à l’introduction par Airbus d’une formation basée sur les compétences tout au long du cursus, le programme se concentre sur le développement essentiel des compétences clés du pilote. Les normes mondiales définies par la référence Airbus Flight Training assureront une formation harmonisée et de haute qualité. Airbus offre également un cours de transition entre la licence locale et la licence de l’AESA, ce qui permet aux cadets d’élargir leur gamme de futurs employeurs tout en garantissant les mêmes normes élevées à partir d’un programme de formation harmonisé.
Le programme sera ouvert aux jeunes de plus de 18 ans qui ont terminé leurs études secondaires. Les candidats subiront des tests de dépistage en ligne et sur place. Le premier groupe de cadets Airbus devrait commencer sa formation en janvier 2019 et obtenir son diplôme en juillet 2020. Des partenariats similaires sont prévus dans le monde entier au cours des prochaines années.
Airbus propose des formations depuis sa création il y a une cinquantaine d’années et a toujours adopté une approche globale et innovante grâce à son concept unique de communalité dans le poste de pilotage et à l’introduction régulière des dernières technologies ou concepts d’apprentissage. L’avionneur européen a triplé ses sites de formation dans le monde entier au cours des dernières années. Avec un réseau mondial étendu et en pleine croissance, Airbus a créé un ensemble complet de formations au pilotage, permettant à ses clients de bénéficier de son expertise de formation plus près de leur base, garantissant ainsi une plus large gamme de candidats compétents au cockpit.
Escuela de Aviacion Mexico (EAM) a été fondée en 1943 et forme 200 cadets par an. Desservant les principales compagnies aériennes du Mexique, EAM est situé à Mexico et Guadalajara avec des bases de vols à Acapulco, Cuernavaca et Atizapán. EAM exploite la plus grande flotte d’entraînement moderne du pays et utilise des simulateurs de dernière technologie, y compris un A320 pour le programme ab initio.
Clement a commenté :
29 juillet 2018 - 21 h 02 min
Très intelligent de faire ça ! Airbus cherche à créer un surnombre de pilote, comme ça, les compagnies n’auront pas à se demander si elles auront des pilotes disponibles pour piloter leurs avions, ce qui risque d’être le cas chez Boing chez qui il manque déjà des pilotes (notamment chez Emirates).
greg765 a commenté :
29 juillet 2018 - 23 h 36 min
Je doute quand même que les volumes de pilotes formés par Airbus permette de créer un tel « surnombre ». Surtout qu’il n’est pas rare pour un pilote de passer d’Airbus à Boeing et vice versa en fonction des opportunités de carrière !
anneg.noble@gmail.com a commenté :
30 juillet 2018 - 0 h 02 min
Pouvez vous nous dire comment nous pourrons avoir les informations si on est intéressé par cette formation ?
Merci
JVS a commenté :
30 juillet 2018 - 8 h 44 min
C’est une bonne nouvelle, le prix de cette formation + hébergement n’est pas stipulé. Il est clair qu’un surnombre de pilote fera baisser les salaires pour un travail pas simple, enfermé dans une carlingue, le corps vieilli bien plus vite. espérons que ce job continue de faire rever.
Justin Fair a commenté :
30 juillet 2018 - 10 h 34 min
” pour un travail pas simple,…”
Copi A320 en 18 mois!!!
… Il va falloir de bons CDB qui vont parfois se sentir bien seuls…
B777 a commenté :
30 juillet 2018 - 20 h 27 min
Non,c’est juste la formation initiale,il faut encore passer la qualification machine QT A320 + l’adaptation en ligne AEL,qui pourrra prendre d’autres mois…
Justin Fair a commenté :
31 juillet 2018 - 7 h 37 min
3 mois de plus alors…
Goldorak a commenté :
30 juillet 2018 - 9 h 01 min
Et ça coûte combien? En général, les formations de pilote sont assez chères. Rien n’est dit dans l’article et on pourrait croire que c’est gratuit et dispensé au mérite.
B777 a commenté :
30 juillet 2018 - 20 h 33 min
Exact,aucune formation de pilote dans le monde n’est actuellement gratuite,la plus part des compagnies aériennes si elles ont un sens de la morale,font payer la formation à leur pilotes une fois l’embauche confirmé par mensualités.
En général,entre la formation théorique frozen ATPL , CPL/IR formation MCC ça tourne aux alentours de 80.000€ et si on réussit tous ses certifs du 1 er coup….
Richard a commenté :
30 juillet 2018 - 20 h 25 min
Alors que tout le pays s’efforce de faire la part belle à Airbus, emblème du savoir faire Français et Européen… Ben Airbus va chercher un partenaire Mexicain pour se placer en concurrent direct de notre École Nationale de l’aviation civile…
Chercher l’erreur!!!
François a commenté :
31 juillet 2018 - 10 h 54 min
Oui. Je suis d’accord. Il y a plein d’ecoles en Europe. Pourquoi le Mexique ?