Le futur Boeing NMA (New Middle Market Aircraft) pourrait être développés en deux versions similaires aux actuels 757 et 767. La compagnie aérienne Delta Air Lines discute avec le constructeur pour être éventuellement opérateur de lancement de l’appareil destiné à occuper le trou entre les familles 737 et 787.
Si Boeing n’a toujours pas décidé de lancer ou pas ce nouveau biréacteur, les rumeurs se font de plus en plus précises sur l’appareil qui pourrait s’appeler 797 (ou 808 pour le marché chinois). Il évalue le marché global à entre 4000 et 5000 exemplaires sur vingt ans, avec une entrée en service vers 2025. Le VP Marketing Randy Tinseth estime que la décision de lancement sera annoncée « d’ici un an », certains analystes évoquant le Salon de Farnborough le mois prochain et d’autres le Salon de Singapour en février 2019. Selon The Air Current, le NMA serait proposé en deux versions : le NMA-6X aurait une capacité de 228 passagers et un rayon d’action de 5000 miles nautiques, tandis que le NMA-7X compterait 267 sièges en deux classes mais avec une autonomie limitée à 4200 nm. Dans les deux cas, l’aménagement serait avec deux couloirs, en 2+3+2. L’avionneur a déjà expliqué avoir discuté avec plus de 50 compagnies aériennes pour peaufiner la configuration finale.
Ces informations ont été divulguées quand Boeing a envoyé aux motoristes ses exigences (RFP) pour les moteurs du futur appareil : une consommation par poussée inférieure de 25% à celle du 757, avec une puissance de 45.000 livres. Le CEO Dennis Muilenburg expliquait récemment qu’il recherchait « une technologie de moteur existante emballée d’une nouvelle manière », afin de « réduire les risques de développement, les investissements initiaux » et augmenter la probabilité de livraisons dans les délais. CFM International, Pratt & Whitney et Rolls Royce ont été contactés ; de leurs réponses dépendra le lancement du NMA, qui devrait être annoncé dans les jours ou semaines suivant le choix du ou des motoristes. Ces derniers ne sont pas dans la position la plus confortable actuellement, le premier devant gérer l’évolution de General Electric, le deuxième les problèmes des moteurs GTF de la famille Airbus A320neo, et le troisième ceux des Trent 1000 des 787 Dreamliner. Mais Boeing est persuadé que ces ennuis n’auront pas d’impact sur la conception des moteurs du NMA. The Air Current bote au passage que les motoristes estiment ce marché plutôt entre 2000 et 3000 avions.
Sans commenter ces informations, un porte-parole de Boeing a déclaré au site spécialisé : « nous continuons à faire de bons progrès. Nous restons concentrés sur la construction d’une analyse de rentabilisation solide, y compris la compréhension des opportunités de marché, la réduction du risque du programme, la création d’une stratégie de cycle de vie et l’affinage des compromis de la conception ».
S’adressant au National Press Club à Washington, le CEO de Delta Air Lines Ed Bastian a réaffirmé sa volonté de devenir compagnie de lancement du NMA : « nous avons eu des discussions sur le fait d’être un client potentiel de lancement », a-t-il déclaré, tout en ajoutant qu’il serait « prématuré de faire des commentaires dans ce sens ». Sans fournir de détail, il a profité de l’occasion pour rappeler qu’il souhaite « un rayon d’action et une capacité à un prix le plus bas possible pour les passagers ». Et il a conseillé à Boeing de ne pas « surpenser » le futur avion, nécessaire à sa flotte pour remplacer les 767 (79 en service) et 757 (116) vieillissants : personne ne souhaite « un poids trop important, vous construisez parfois un avion avec trop de capacité et trop de portée et c’est à ce moment que cela devient plus cher et que vous êtes sous-optimal ». Ed Bastian a aussi fait part de sa prudence sur une entrée en service en 2025, en raison des problèmes rencontrés par les motoristes – la plupart des technologies devant permettre le gain de consommation demandé par Boeing n’étant pas encore éprouvées, voire sur le marché dans le cas de l’UltraFan mis en avant par Rolls Royce.
$dreamliner a commenté :
28 juin 2018 - 10 h 40 min
Wow ! 2000 à 3000 ? Boeing doit se lancer à fond sur le dévellopement de cet appareil qui se vendra comme des petits pains !
Mais comme toujours, de l’autre côté de l’océan, on attend toujours que Boeing face le 1er pas pour reagir… Un futur A321 XLR ???? Decidement, la casserole des années 80 ne cèsse de faire peau neuve ! Mdr ????
A321 a commenté :
28 juin 2018 - 11 h 15 min
Boeing n’a toujours pas décidé….lenteur….lenteur quand tu nous tient…
En attendant, l’A321 a la gamme la plus large existante (aucun rival Boeing aujourd’hui) pour cette raison qu’il se vend par centaines !
Si Boeing se décide, prêt pour 2025….dans 7 ans !
En attendant la casserole se sera vendue en quantité !
Et Airbus n’aura pas besoin d’attendre autant d’années pour proposer un éventuel XLR !
C’est dans les vieilles casseroles qu’on fait les bons plats !
Un A321neo n’a plus rien à voir avec un A320 dont le 1er est sorti en 1987…les avions évoluent…certaines mentalités étroites moins ou pas du tout !
De même un 737 actuel n’a plus rien à voir avec un 737 de 1967…ce qui lui affiche au compteur 20 années de plus…donc casserole encore plus vieille !
Vous semblez ébahi devant le chiffre de 2 à 3000.
(ce chiffre est une estimation sur 20 ans).
Mais mon cher monsieur, l’A321, c’est 1600 appareils livrés……2000 commandes !
Dès aujourd’hui, (pas besoin d’attendre 2025) l’A321LR vole et détient le record de distance pour un bi-réacteur mono-couloir ! 8800km.
Airbid a commenté :
28 juin 2018 - 11 h 26 min
Vous voulez sûrement parler des casseroles B757 et 767, là on peut vous donner raison!
greg765 a commenté :
28 juin 2018 - 11 h 30 min
Airbus n’a pas attendu Boeing pour lancer l’A321 LR dont le XLR n’est que la continuité logique.
Quand à appeler les A320 des “casseroles des années 80”, que penser des 737 qui sont dans ce cas des casseroles des années 60 ? Si un avion est évolutif, les constructeurs ont bien raison d’en profiter. Airbus a l’avantage d’avoir l’A321 qui permet un développement peu cher et vite rentabilisé là où Boeing devra prendre des risques pour tenter d’être rentable. D’ailleurs je pense qu’on ne parlerait pas de NMA si Boeing avait maintenu la production du 757. Aujourd’hui ils feraient probablement un 757 MAX face à l’A321 XLR. Mais c’est difficile de cerner toutes les évolutions du marché, et certains appareils ne deviennent populaires qu’après la fin de leur production, comme le 757 ou le 717 !
Erik de Nice a commenté :
28 juin 2018 - 12 h 45 min
Tu parles du 737 je suppose ???
(1er vol en 1964…pas dans les années 80’s)
Ricou a commenté :
28 juin 2018 - 14 h 19 min
Si tu regardes le Graphe qui d’ailleurs et bien fait AIB a déjà les capacités du potentiel futur NMA avec son 321Neo XLR (potentiellement son 330Neo)alors pourquoi prendre le risque d’un développement coûteux alors que la plateforme ils l’ont déjà et qu’elle a rien de plus à prouvez.
AIB ce positionne sur d’autres inovations que Boeing n’envisage même pasvpour le moment comme l’hybridation.
Le monde de l’aéronautique et entrain de changer et Boeing comme Airbus prennent des chemins totalement différent et je pense qu’en 2025 c’est bien trop tard pour le NMA l’avenir nous le dira
Tim a commenté :
28 juin 2018 - 10 h 50 min
Cool enfin un vrai projet!
Je suis passionné d’avions depuis longtemps et à l’été 2007 j’avais déjà imaginé un avion de ce genre pour combler le trou entre le 737 et le 787 ou alors entre l’a321 et l’a330-200. Il y a 11 ans donc j’avais envisagé un avion dont la cabine mesure 4,75 mètres de large, le fuselage a un diamètre de 5,05 mètres pour 5,15 mètres de haut. La forme serait similaire a celle d’un a350 xwb. La conception fait appel à une majorité de matériaux composite et l’aérodynamique est similaire à celle du 787.
Un première version de 49 mètres de long et d’une capacité de 220 passagers en 2 classes était envisagée, alors qu’une deuxième d’une longueur de 55,5 mètres et d’une capacité de 260 passagers permettait de completer la gamme.
Leur autonomie programmée de 10 000 km et la masse maximale était de 140 et 160 tonnes pour les 2 modèles et leur envergure aurait été de 48 mètres.
Une troisième version, longue de 62 mètres pour 53 mètres d’envergure fût imaginée par la suite,elle aurait emporté 300 passagers en 2 classes sur 10 000 km avec une masse de l’ordre de 180 tonnes.
Cet avion pouvait séduire de nombreuses compagnies, en particulier les low cost à la recherche de grands avions économe et capable de vols transocéaniques.
Mon rêve deviendrait enfin réalité grâce à Boeing?
Perplexe a commenté :
28 juin 2018 - 11 h 53 min
A321LR ou XLR l’avantage que presente boeing est que le NMA sera bicouloir.
Erik de Nice a commenté :
28 juin 2018 - 12 h 47 min
Cela peut être un réel inconvénient également..
Consommation, Poids, Taxes Aéroportuaires, Prix, etc..
Erik de Nice a commenté :
28 juin 2018 - 13 h 35 min
Récapitulatif des casseroles volantes encore commercialisées :
Boeing 737 : 1er vol 1964 (extrapolé du 707 de 1955)
Boeing 747 : 1er vol 1969
Boeing 767 : 1er vol 1981
Une question à l’exper plus haut :
Qui ne cesse de faire « peau neuve »??
?????????????
mokulele a commenté :
28 juin 2018 - 13 h 38 min
Bonjour
Voyageur fréquent USA Star Alliance (United) depuis 1995 (tourisme),
IL FAUT un bi couloir pour l’inter continent.
Le MOM (pour middle of market)de Boeing doit remplacer le 767.300 et 767.400 et voir le 757.200 . Je précise pour vols intercontinental.
Les Airbus 321LR sont pour exemple l’Islande ou Asia.
Bref, ma pensée :
Un vol
CDG>IAD
CDG>EWR
CDG>ORD
NE DOIT SE FAIRE QU’EN BI COULOIR.
Après pour les baggages et… pour se coller aux low coast, c’est autre chose
Aloha
Pensée aux habitants de Big Island