La compagnie aérienne Etihad Airways continue à tailler dans son programme de vols, Dhaka et Dar es Salaam rejoignant Edimbourg, Perth ou Ho Chi Minh Ville entre autres dans la liste des destinations supprimées d’ici la fin de la saison estivale. Ses passagers entre Abou Dhabi et Le Caire auront en revanche droit à un Dreamliner l’hiver prochain.
Après avoir annoncé la suspension de routes vers l’Ecosse, l’Australie, le Vietnam, le Cambodge ou le Myanmar, la compagnie des Emirats Arabes Unis a enlevé deux autres destinations à son réseau au départ de l’aéroport d’Abou Dhabi. A partir du 30 septembre 2018, Dhaka-Hazrat Shahjalal au Bangladesh perd son vol quotidien en Boeing 777-300ER, une route sur laquelle Etihad Airways est en concurrence directe avec Biman Bangladesh Airlines et indirecte avec Emirates Airlines, Gulf Air ; Kuwait Airways et Qatar Airways. Sa liaison entre Abou Dhabi et Dar es Salaam-Julius Nyerere en Tanzanie prendra fin le même jour, la rotation quotidienne en Airbus A320 faisant face à celles d’Emirates, Flydubai, Oman Air et Qatar Airways.
Outre ces suspensions de routes, Etihad Airways va aussi réduire la voilure sur certains axes l’hiver prochain : d’après Airlineroute, New York-JFK, Colombo et Katmandou perdront chacune un de leurs deux vols quotidiens (en A380, A321 et A320 respectivement), tandis que Los Angeles perdra sa quatrième rotation hebdomadaire (en 777-300ER)
Une ligne en revanche profitera d’un renforcement des capacités, celle reliant Abou Dhabi à l’aéroport du Caire avec l’arrivée le 28 octobre du Boeing 787-9 Dreamliner d’Etihad Airways, configuré pour accueillir 28 passagers en classe Affaires et 271 en Economie. L’appareil remplacera un A321 (16+158) sur l’un des quatre vols quotidiens, partant à 9h35 et revenant d’Egypte à 13h35. Etihad Airways partage ses codes avec Egyptair entre les deux capitales, face à la concurrence indirecte avec Emirates, Gulf Air, Kuwait Airways et Oman Air.
Mohammad Al Bulooki, vice-président directeur commercial d’Etihad Airways, a rappelé dans un communiqué qu’elle dessert le Caire depuis 2004, qui est aujourd’hui « l‘un des plus importants marchés point à point de notre réseau mondial, soutenu par l’importance historique, économique, et les liens culturels existant entre les Émirats arabes unis et l’Égypte, et par la grande communauté égyptienne des Émirats, qui compte plus de 750.000 habitants ». En 2017, Etihad Airways a transporté près d’un demi-million de passagers sur cette route ; l’introduction du Dreamliner « ultramoderne offrira aux clients les dernières innovations et technologies, des cabines primées, une hospitalité authentique et un plus grand choix ».
En avril dernier, Etihad Airways et EgyptAir ont élargi leur partenariat en partage de code entre les deux bases pour inclure plusieurs destinations africaines desservies par le transporteur égyptien depuis Le Caire, y compris Ndjamena au Tchad, Khartoum au Soudan, Entebbe en Ouganda et Dar es Salaam en Tanzanie, et sous réserve des approbations du gouvernement, Abuja et Kano au Nigeria, et Asmara en Erythrée. En échange, EgyptAir place son code MS sur les vols Etihad Airways d’Abu Dhabi à Séoul, Brisbane, Melbourne et Sydney, et sous réserve des autorisations gouvernementales, sur les vols vers la Chine.
Perplexe a commenté :
14 juin 2018 - 15 h 12 min
Et 1,52 milliards de pertes pour l’année dernière !
Avec toute ces fermetures et celles qui suivront j’aimerais bien connaitre le nombre de route rentable pour EY.
Cdb777 a commenté :
14 juin 2018 - 15 h 43 min
Ils s’en moquent que les routes soient rentables ou pas. Etihad n’est pas là pour faire du Business et gagner de l’arge, ce n’est qu’ une vitrine, un outil de com’ pour promouvoir l’emirat d’Abu Dhabi, tout comme l’est Emirates pour Dubaï ou Qatar airways pour l’Emirat eponyme.
GREEN777 a commenté :
14 juin 2018 - 20 h 57 min
Une compagnie aérienne nationale demeure toujours être un porte drapeau pour son pays. Pour exemple, Air France joue sur la “french touch” pour se promouvoir et pour l’état Air France doit faire briller l’excellence française! Il en est de même pour Aeroflot ou British Airways (même si privatisé)!
Par ailleurs, l’émirat d’Abu Dhabi ne peut pas se permettre d’avoir une compagnie qui perd autant d’argent car les finances de cet émirats ont aussi leur limite! Il en va de même pour Qatar qui tôt ou tard devra entrer dans les rends de la bonne gestion.
Quant à Emirates, elle une compagnie rentable qui ne vit pas de subventions mais profite de taxes faibles comme tant d’entreprise à Dubaï (même des entreprises étrangères)!
EY a commenté :
14 juin 2018 - 16 h 13 min
Voir
http://www.air-journal.fr/2016-04-28-etihad-airways-benefice-record-en-2015-5162122.html
Pas forcément un problème de rentabilité de routes !
(même si quelques routes ne sont pas rentables : des destinations non majeures).
Mais de très mauvais choix :
_ Air Berlin et Alitalia, argent investi à fonds perdus !
_ Erreur d’avoir créé sa propre alliance Etihad Partner (une alliance faible) plutôt que de s’appuyer sur la synergie d’une alliance déjà établie.
NDR a commenté :
14 juin 2018 - 15 h 47 min
Le tourisme reprend de plus belle en Egypte et tant mieux pour ce joli pays, Etyhad est un bon sherpa pour l’activité touristique égyptienne a partir de la région APAC activité qui lui rapporte a elle aussi un bon win-win.
Jean Pierre a commenté :
14 juin 2018 - 16 h 33 min
Et que devient la flotte immobilisée par ses suppressions ?
NDR a commenté :
14 juin 2018 - 20 h 36 min
Elle les prête a Jet Airways
Pet a commenté :
14 juin 2018 - 17 h 10 min
Un four à 2MD $, et l’addition n’est pas arrêtée.
Si EY devait être une vitrine, il n’était pas prévu qu’elle coûte de l’argent, pas tant.,
Le prêt censé couvrir partiellement cet abyme, à hauteur de 0.8 MD $ n’est tjrs pas consenti par la banque amie volontaire d’office; preuve que la vitrine cache un désastre financier et comptable.
Dommage que les experts et commissaires aux comptes n’aient rien vu les années passées. Simple distraction sans doute..
Quant aux « quelques lignes non rentables » d’après Alain45, il serait plus facile d’identifier celles qui rapportent.
Toujours aucune nouvelle officielle du report/annulation des commandes éléphantesques placées chez Boeing et Airbus.
Les banquiers vont se marrer à dépatouiller ça..
Quant aux assureurs, ils doivent regarder ailleurs pour le moment.
Le Caire. Voilà une capitale épatante !
Riche, fabuleuse, diverse, orgueilleuse, fière et tellement vivante.
@ Alain45: réduire NewYork, LosAngeles, supprimer le Vietnam, le Bengladesh..Perth, Edimbourg.,après avoir sérieusement raboté tant d’autres destinations,ça commence où les destinations « majeures» d’après vous??
Dhaka destination majeure ? a commenté :
14 juin 2018 - 21 h 17 min
JFK n’a jamais été une destination majeure pour EY ! (bien moins de flux vers les Amériques).
Elle conserve néanmoins un vol par jour en A380.
A titre de comparaison, Bangkok, destination majeure c’est 3 B777 par jour.
Heathrow, autre destination majeure, c’est 3 vols par jour..et tous en A380 ! ! !
Compte tenu des déboires de EY (Alitalia et Air Berlin) il est logique qu’elle revoit certaines lignes.
Un foyer qui rencontre des difficultés financières élimine le superflu…
Et ce n’est certainement pas Dhaka, où la pauvreté et les conditions de vie sont parmi les plus dures de la planète (30 % de sa population vit dans des bidonvilles) qui va être LA DESTINATION MAJEURE qui va renflouer les caisses de EY !
Seuls quelques naïfs s’appuieront sur cette destination “majeure” pour soit disant étayer leur argumentation.
EY réduit évidemment certaines dépenses et va continuer à en réduire, supprimer le superflu, et aller chercher l’argent là où il est ; d’ailleurs Paris passe à deux vols en A380…
Cela devrait lui permettre de pratiquer des prix plus attractifs.
Cela passera par un recul des dates de livraisons des nouveaux avions et voire même par de possibles annulations.
Pet a commenté :
15 juin 2018 - 16 h 06 min
Los Angeles, NewYork superflu ?
??
?
Gaston.CH a commenté :
15 juin 2018 - 7 h 12 min
En tout cas, en ce qui concerne l’Afrique de l’est, on peut légitimement penser que même sur des lignes dites faibles, EY se fait passer devant par ET et TK, sans parler de ses concurrentes régionales.