Le groupe Lufthansa a nommé deux personnalités externes pour gérer les cas de harcèlement sexuel au sein de ses compagnies aériennes, afin de renforcer l’aide aux victimes en plus des procédures internes.
Depuis le 1er janvier 2018, Christine Lüders et Martin Lüdemann, deux « personnes de confiance externes et indépendantes qui pourront être contactées en plus des processus internes », sont à la disposition des collaborateurs du groupe Lufthansa victimes de harcèlement. Le groupe allemand souligne dans son communiqué « déjà soutenir les employés touchés par le harcèlement sexuel par divers processus et points de contact internes » : les personnes concernées peuvent prendre contact avec leurs responsables, la direction des ressources humaines, le comité d’entreprise ou les représentants des salariés, le conseil social ou le responsable de l’égalité des chances. Mais avec ces deux « personnes de confiance externes », l’entreprise élargit sa gamme d’assistance anonyme. Comme mesure préventive supplémentaire, le contenu existant utilisé pour éduquer et former les employés sur ce sujet est en cours de modification.
« Nous devons encore plus soutenir nos employés lorsqu’il s’agit de demander de l’aide dans des cas de harcèlement sexuel, peu importe où et dans quel contexte le harcèlement se produit. Plus les employés font entendre leur voix, plus la barrière devient basse pour les autres dans des situations similaires. C’est pour cette raison que nous avons recruté des personnes de confiance externes qui serviront de contacts pour les personnes touchées », a déclaré le Dr. Bettina Volkens, Directrice des ressources humaines et des affaires juridiques de Deutsche Lufthansa AG.
Christine Lüders a dirigé l’Agence fédérale allemande de lutte contre la discrimination entre 2010 et début mai 2018. Elle entretient une relation de longue date avec Lufthansa, ayant débuté sa carrière en 1976 en tant qu’hôtesse de l’air. Jusqu’en 1993, elle a occupé divers postes au sein du groupe – dans le développement de produits et en tant que conseillère auprès du directoire dans le domaine de la presse et des relations publiques, entre autres. Plus tard, elle a travaillé comme chef de la presse et des relations publiques au Ministère des générations, de la famille, de la femme et de l’intégration de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, et comme chef du département des relations publiques et commissaire aux fondations caritatives. Lüders, titulaire d’un diplôme d’études supérieures, est marié et vit entre Berlin et Francfort-sur-le-Main.
Martin Lüdemann travaille en tant que psychologue et superviseur depuis 25 ans. Il consulte, soutient et guide des groupes et des individus dans des organisations – principalement dans le secteur des affaires, mais aussi dans des groupes du secteur social. Lüdemann, titulaire d’un diplôme supérieur en psychologie (psychologie industrielle et organisationnelle ainsi que marketing), a débuté sa carrière professionnelle en tant que consultant chez Lufthansa Consulting à Cologne, et a contribué à la création de Dr. Sourisseaux, Lüdemann and Partners en 1996. Il a travaillé comme psychologue d’entreprise à Darmstadt pendant 17 ans avant de se lancer en affaires en 2013. Lüdemann vit à Schlangenbad, est marié et a deux enfants adultes.
Pax a commenté :
4 juin 2018 - 21 h 33 min
C est une très bonne nouvelle dont devrait s inspirer AF. Il reste un relent de culture nauséabonde au sein de certains équipages et les victimes n osent pas dénoncer ces faits au risque de voir leurs notations et carrières atteintes. Certes AF a mis n place un dispositif qui permet aux personnels de dénoncer mais les conséquences en termes de RH ne suivent pas et cela est dommage