Le groupe hôtelier AccorHotels a confirmé son intérêt pour une prise de participation minoritaire dans la compagnie aérienne Air France-KLM, visant les 14,3% détenus par l’Etat français.
Dans un communiqué diffusé le 3 juin 2018, AccorHotels confirme des réflexions « à ce state préliminaires quant à la faisabilité du projet et ses conditions de réalisation et qui feront l’objet, le moment venu, de discussions » avec le groupe franco-néerlandais. AccorHotels « a conduit à plusieurs reprises, au cours des dernières années, des discussions avec Air France-KLM en vue de développer notamment des projets digitaux communs et une plateforme commune de fidélisation et de services qui permettraient aux clients des deux groupes, leaders mondiaux du voyage, de bénéficier d’une offre enrichie de services autour de la mobilité à travers le monde. Ces réflexions comportaient l’éventualité d’une prise de participation minoritaire au capital d’Air France-KLM afin de conforter ce projet industriel de croissance », précise le groupe hôtelier.
Selon les Echos qui ont dévoilé ce projet dimanche, trois options seraient à l’étude : une cession totale ou partielle des parts de l’Etat, ou un échange entre les actions de l’Etat dans Air France-KLM contre des actions dans AccorHotels – qui serait l’option privilégiée à ce jour. Cela donnerait à la France 3% du capital du groupe hôtelier aux cours actuels des actions, et protégerait un peu plus AccorHotels d’une OPA hostile venue de l’étranger.
« Côté Etat-actionnaire, on ne se serait pas encore fait une religion sur le sujet », relativise le site économique, certains préférant un accord du Conseil d’administration du groupe aérien avant de se séparer des parts de l’Etat français – qui avait de fait privatisé Air France en 2004, lors de son mariage avec KLM. Rappelons que s’il ne possède « que » 14,3% des actions du groupe de l’alliance SkyTeam, l’Etat en détient 23% des voix. Mais officiellement, il se concentre sur la recherche d’un nouveau PDG d’ici la rentrée, pour remplacer Jean-Marc Janaillac qui a démissionné le mois dernier, après l’échec de sa consultation des employés d’Air France sur sa proposition d’accord salarial. Ce dernier expliquait récemment que la présence de l’Etat au capital crée « un sentiment d’invulnérabilité chez les employés » – qui viennent de mener 15 jours de grève depuis février, pour un coût estimé à 400 millions d’euros.
Euclide a commenté :
4 juin 2018 - 7 h 10 min
Pour une bonne nouvelle, çà c’est une bonne nouvelle.
La perte d’image d’AF dans le public est tellement importante qu’il n’y a plus de choix que la sortie de l’Etat. Et en plus, ce n’est pas un société stratégique pour le pays.
G22 a commenté :
4 juin 2018 - 8 h 08 min
Pas une société stratégique, vous rigolez j’espère, sans entrer dans le fond du débat et du bienfait ou non des mouvements sociaux récents, il est évident que pour un pays comme la France avec un fort rayonnement diplomatique, de nombreux échanges commerciaux à l’étranger tout en étant la premiere destination touristique de la planète il est essentiel et stratégique de contrôler en partie ses lignes aériennes, il est inconcevable de devoir être dépendant d’un pays tiers qui plus est si il est hors de l’Europe, c’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle le capital d’une compagnie aérienne Européenne ne peut pas être contrôlé à plus de 50% par une société étrangère à l’Europe, c’est une question de souveraineté et pour info c’est exactement la même chose côté US.
Airbid a commenté :
4 juin 2018 - 9 h 15 min
La diplomatie aujourd’hui c’est le fric et le Français n’est plus la langue de la diplomatie. AF n’a pas besoin de Préfets pour la gouverner mais d’entrepreneurs, ajoutez à cela la préférence parisianiste de la Cie….et constatez le résultat de la pseudo stratégie et du contrôle .
Elniño a commenté :
4 juin 2018 - 9 h 16 min
Vos remarques sont piétinantes G22, et je comprend certains de vos arguments. En revanche la France n’a plus AUCUN rayonnement diplomatique international, c’était le cas jusqu’en 90. La France n’est plus qu’une figurante et les échanges commerciaux constituent en Vendée le peu qu’il reste de français. La France est devenus le terrain de jeux, d’investissement préféré de la Chine ou du moyen orient. Les gros groupes que vous pensez français ne le sont plus, prostitution industrielle.
l'aiglon a commenté :
4 juin 2018 - 8 h 31 min
…et bizarrement tous les vols sont pleins, y a un truc que je pige pas.
LouisBMX11 a commenté :
4 juin 2018 - 8 h 03 min
La kryptonite du SNPL et Cie, sans l’Etat au capital, fini l’invulnérabilité, la toute puissance que l’Etat remettra du pognon !!!!
Aviateur a commenté :
4 juin 2018 - 8 h 04 min
Hum… tant que les pilotes actuels seront en place, imprégnés d’une forte culture de grève, impossible de redresser la compagnie.
L’Etat fait bien de sortir de ce bourbier, mais le nouvel actionnaire va prendre cher!
A part une mise en faillite qui permettrait de tout remettre à plat et de démarrer avec de nouveaux salariés et dirigeants, c’est mal barré
Enrique a commenté :
4 juin 2018 - 8 h 09 min
Ça serait une très bonne nouvelle pour Air France.
Sans la sensation d’avoir l’état comme actionnaire et donc ce sentant fort (les syndicats), cela permetttait enfin à Air France de se réformer.
Il y aura sûrement aussi des changements dans les escales, fini les Marriot ou autres hôtels, il faudra probablement se contenter d’ibis ou de novotel 🙂
Et cela permettra probablement de faire des package fort intéressant.
Est ce l’avenir, l’hotellerie Dégage de forte marge et surtout récurrente. Alors que l’aérien nécessite de fort investissement et une rentabilité moindre.
Justin Fair a commenté :
4 juin 2018 - 9 h 22 min
“Il y aura sûrement aussi des changements dans les escales, fini les Marriot ou autres hôtels, il faudra probablement se contenter d’ibis ou de novotel ”
Les équipages descendent souvent dans les Novotel et s’en contentent volontiers… Pas d’IBIS, à ma connaissance actuellement, mais des SOFITEL parfois… Donc, sûrement pas tant de changements que ça…
Pet a commenté :
4 juin 2018 - 8 h 59 min
L’entrée d’Accor serait une très bonne chose pour AF, et une baffe terminale pour le snpl et ses amis.
Au boulot ! Et chez Accor, ce n’est pas un vain mot.
Finie l’opérette et ses rebondissements,
Ce serait : machine à cash en dix mesures.
Justin Fair a commenté :
4 juin 2018 - 9 h 26 min
“Ce serait : machine à cash en dix mesures.”
J’attends avec impatience de les connaître…