La compagnie aérienne Emirates Airlines lancera en octobre une nouvelle liaison entre Dubaï et Edimbourg, sa huitième destination au Royaume Uni et deuxième en Ecosse. Elle a dégagé durant l’année 2017-2108 un bénéfice de 1,1 milliard de dollars, restant dans le vert pour la trentième année consécutive.
A partir du 1er octobre 2018, la compagnie émiratie proposera un vol quotidien entre sa base de Dubaï et l’aéroport d’Edimbourg, opéré en Boeing 777-300ER pouvant accueillir 8 passagers en suites privées de Première, 42 sièges en classe Affaires et 304 en Economie. Les départs sont programmés à 9h55 pour arriver à 14h50, les vols retour quittant l’Ecosse à 20h15 pour se poser le lendemain à 6h40. Emirates Airlines sera en concurrence indirecte sur cette route avec Etihad Airways et Qatar Airways.
La compagnie propose déjà des vols vers Glasgow, Londres (Heathrow, Gatwick, Stansted), Birmingham, Manchester et Newcastle. « Nous augmentons notre capacité en Ecosse pour répondre à la demande croissante », a déclaré dans un communiqué Hubert Frach, VP Opérations commerciales pour l’Ouest chez Emirates Airlines. « Edimbourg est une destination de loisirs et d’affaires très populaire, et le nouveau service offrira à nos clients en provenance de notre réseau mondial, en particulier des marchés entrants clés tels que l’Asie et l’Australie, une option directe vers la ville via notre hub », ajoute-t-il. Les clients de Première et de classe Affaires pourront réserver un service de chauffeur gratuit depuis et vers l’aéroport d’Édimbourg. L’arrivée du vol à Dubaï est programmée pour se connecter confortablement aux services d’Emirates « vers des destinations populaires pour les voyageurs écossais tels que Bangkok, Lahore, Hong Kong, Singapour ou les villes australiennes Perth, Melbourne et Sydney », souligne la compagnie – qui propose un accès à « plus de 90 destinations passionnantes » dans le cadre du partenariat avec la low cost Flydubai, reliant Dubaï à des destinations telles que Katmandou, Zanzibar ou Kilimandjaro. Le nouveau service permettra également à Emirates SkyCargo d’offrir jusqu’à 20 tonnes de capacité de fret par vol, ce qui permettra aux entreprises locales d’accroître leurs exportations populaires telles que le saumon et le whisky.
Emirates Airlines a d’autre part publié mercredi son rapport annuel sur l’année financière écoulé au 31 mars 2018, marqué par un bénéfice de 1,1 milliard de dollars en hausse de 67% par rapport à l’année précédente. Le chiffre d’affaires a lui augmenté de 8% à 27,9 milliards de dollars, le clash flow s’établissant à 6,9 milliards de dollars (+33%). Le tout a été obtenu par l’émission d’obligations en mars, et de fortes ventes durant les vacances de Pâques. Selon le PDG du groupe et de la compagnie aérienne Sheikh Ahmed bin Saïd Al Maktoum, les conditions commerciales en 2017-2018, « bien qu’améliorées, sont restées difficiles. Nous avons assisté à une instabilité politique persistante, à la volatilité des devises et à des dévaluations en Afrique, à la hausse des prix du pétrole, qui a fait grimper nos coûts et à une pression à la baisse sur les marges de la concurrence implacable. Sur le plan positif, nous avons bénéficié d’une reprise vigoureuse de l’industrie mondiale du fret aérien, ainsi que du renforcement relatif des principales devises par rapport au dollar américain ». En 2017-2018, Emirates et dnata « ont réalisé notre 30e année consécutive de bénéfices, ont enregistré une croissance dans l’ensemble de l’entreprise et ont continué d’investir dans des initiatives et des infrastructures qui assureront notre succès futur », ajoute le dirigeant. Un dividende de 545 millions de dollars sera versé à Investment Corporation of Dubai.
Le Groupe Emirates a investi au total 2,5 milliards de dollars l’année dernière dans de nouveaux avions et équipements, dans l’acquisition de sociétés, dans des installations modernes, dans les dernières technologies et dans les initiatives du personnel. Parmi les contrats les plus notables, la commande de 40 Boeing 787-10 Dreamliner qui seront livrés à partir de 2022, celle de 36 Airbus A380 supplémentaires dont 20 fermes ; l’expansion des capacités de manutention du fret avec de nouveaux entrepôts et équipements à Londres-Gatwick, Amsterdam-Schiphol et Adélaïde ou son entrée sur le marché américain du fret via l’acquisition d’AirLogistix USA. Sur l’ensemble de ses 80 filiales, l’effectif total du Groupe a diminué de 2% à 103.363 employés, représentant plus de 160 nationalités différentes.
Sheikh Ahmed a conclu: « pour l’avenir, Emirates et dnata restent concentrés sur la fourniture de services sûrs, efficaces et de haute qualité à nos clients. Nos investissements continus dans notre personnel, notre technologie et notre infrastructure, nous aideront à maintenir notre avantage concurrentiel et à nous assurer que nous sommes prêts à saisir les occasions et à rester sur la voie d’une croissance durable et rentable ».
pasmassona a commenté :
9 mai 2018 - 11 h 57 min
un détail concernant votre commentaire sur la nouvelle ligne vers edimbourg en concurrence indirecte avec etihad et qatar airways, le premier je veux bien mais avec l’embargo des emirats vis à vis du qatar aucune chance de concurrence avec cette dernière puisque les vols entre doha et dubai sont interrompus
Erik de Nice a commenté :
9 mai 2018 - 13 h 07 min
À tous ceux qui prédisent “depuis 30 années consécutives” la mort prochaine de cette Compagnie au profit des Majors Européennes…..ben je pouffe de rire!!!
?????????
A330 a commenté :
9 mai 2018 - 17 h 04 min
+1000
Alex Le Grand a commenté :
9 mai 2018 - 14 h 46 min
La lecture attentive du rapport annuel fait apparaître bien des points importants. Globalement la marge (bénéfice/ventes) et la rentabilité (profit/capital) sont parmi les plus élevées du secteur. A la lecture détaillée des comptes ceci est dû à :
– de faibles coûts de siège et de head office (peu de PS siège par rapport à d’autres),
– des taxes aéroportuaires faibles à DXB, une charge d’environ la moitié des Airlines européennes,
– un taux d’impôt sur les bénéfices extrêmement faible,
– des coûts salariaux de maintenance extrêmement peu chers (ingénieurs indiens à Dubai),
– des coûts PNC et PNT standards par rapport aux autres Airlines mais une productivité bien plus forte : les équipages (T et C) ont un coût standard mais volent beaucoup plus que dans certaines compagnies européennes (environ 10 % de plus),
– charges sociales faibles mais des coûts de protection sociale assez elévés,
– faiblesse de l’impôt sur les salaires à Dubai qui fait qu’en payant un peu moins des catégories de personnel post impôt leur salaire est compétitif (PS),
Rame a commenté :
9 mai 2018 - 18 h 23 min
@Alexlegrand: merci pour cette lecture intéressante du rapport financier. Il serait intéressant que des journalistes effectuent le calcul pour voir de combien serait le bénéfice de la boîte vis à vis d’Air France avec les mêmes conditions (sauf au niveau des salariés).
Erik de Nice a commenté :
9 mai 2018 - 18 h 47 min
Avec où sans les grèves des PNC, les grèves des PNT, l’influence du SNPL et autres syndicalistes de tous bords arracheurs de chemise ??
MAC - Mort Aux Cretins a commenté :
9 mai 2018 - 21 h 38 min
Quel intérêt de faire ce calcul si ce n’est de conforter l’arrière-garde, ceux qui continuent de diaboliser le succes d’Emirates est du a une prétendue “concurrence déloyale”.
Faites plutôt le calcul des benefices d’AF si les PN volaient autant que les concurrents pour un salaire equivalent.
C’est tout de meme très fort: AF perd de l’argent alors qu’elle a un hub situé sur la destination la + attractive au monde au plan touristique, et une des places les + attractives au plan business.
Cherchez l’erreur …
Leo a commenté :
9 mai 2018 - 15 h 19 min
Et zéro en coût de grève :))))
Filoustyle a commenté :
9 mai 2018 - 16 h 58 min
8ème destination au royaume uni 2ème en écosse !!!!!
Vous imaginez un peu et British Airways et le groupe IAG font des bénéfices ( doublement cette année )cela prouve bien que airiledefrance avec la complicité de la DGAC sont mauvais en tout et qu’il est temps que cela s’arrête et libérer le marché en France à cette compagnie et ainsi s’affranchir de la prise d’otage perpétuelle à laquelle les régions française et les provinciaux sont soumis, un frein à leurs développement organisé et dirigé depuis Paris et je ne parle même pas des grèves pluriannuel d’airiledefrance.
L’incompétence et la médiocrité du jacobinisme dans toute sa splendeur ??
EK a commenté :
9 mai 2018 - 18 h 55 min
Certains voyaient la perte de vitesse de EK suite à la réduction de vols sur Londres….mais comme n’importe quelle compagnie (certaines y parviennent difficilement) EK s’adapte au marché et ouvre donc cette nouvelle ligne.