La compagnie aérienne low cost Norwegian Air Shuttle suspendra l’hiver prochain deux liaisons entre Shannon ou Cork et Providence ainsi que celle reliant Edimbourg à la même ville près de Boston, citant dans chaque cas la faiblesse de la demande.
Après avoir mis fin à ses vols entre Edimbourg et l’aéroport de Hartford-Bradley, la spécialiste norvégienne du vol pas cher continue de revoir à la baisse son programme transatlantique : à partir de la fin octobre 2018, trois liaisons vers Providence-TF Green dans le Rhode Island seront suspendues, pour la durée de la saison hiver. « Suite à une révision complète de nos services, nous avons décidé de suspendre les vols entre Edimbourg, Cork et Shannon et Providence pendant la période hivernale plus calme, en raison de la baisse de la demande », a déclaré un porte-parole de Norwegian dans le Irish Times. Il a précisé que les vols sur ces trois routes se poursuivront jusqu’en octobre, « et nous continuerons d’évaluer notre performance sur le transatlantique avant de confirmer le calendrier des routes pour l’été prochain ». La nouvelle a été accueillie avec déception à l’aéroport de Cork, qui avait obtenu ses premiers vols long-courrier en juillet dernier deux ans après leur première annonce ; c’est aussi la seule route de Norwegian, qui a déjà doublé à quatre rotations hebdomadaires la desserte de Providence pour l’été (sans concurrence directe ou indirecte). L’aéroport expliquait d’ailleurs sur les réseaux sociaux que la demande est « très forte » pour la saison estivale sur cet itinéraire « très populaire dans les deux sens ».
La suspension du Shannon – Providence a également déçu le directeur général de la plate forme du sud de l’Irlande, mais Andrew Murphy a rappelé que la décision était « en ligne avec d’autres aéroports irlandais et internationaux qui ont connu des réductions similaires ». Et il souligne que Norwegian a promis que son autre liaison, vers Newburgh-Steward dans l’Etat de New York passera de trois à quatre vols par semaine l’hiver prochain, ce qui permettra de « maintenir une capacité similaire à celle de l’année dernière, mais avec un changement dans la composition des destinations ». La low cost est en concurrence indirecte avec Aer Lingus, qui relie Shannon à Boston et New York-JFK.
L’aéroport d’Edimbourg perdra donc l’hiver prochain la deuxième des trois routes transatlantiques proposées par Norwegian, Providence rejoignant le Connecticut supprimé fin mars. Les vols vers le Rhode Island ont d’ailleurs déjà été réduits de cinq à trois par semaine, face à la concurrence indirecte d’American Airlines, Delta Air Lines et United Airlines (depuis JFK et Newark), tandis que celle vers Newburgh-Stewart n’est plus proposée que quatre fois par semaine. Mais cette concurrence, citée par Norwegian comme à l’origine de la baisse de la demande, n’est pas la seule raison de la suspension : la compagnie norvégienne, comme dans le cas de Hartford-Bradley, reproche à l’Ecosse d’avoir remis à plus tard la baisse de moitié de sa taxe passager (APD). Un porte-parole du gouvernement écossais a déclaré dans The Sctosman : « alors que nous continuons à enregistrer une croissance du nombre total de passagers, l’incertitude entourant le Brexit et les taux de change défavorables impactent le développement des routes en Écosse et ailleurs, comme en témoigne le retrait de Norwegian de ses nouvelles routes à partir de Shannon et Cork où l’APD ne s’applique pas ».
Norwegian Air Shuttle a récemment annoncé des pertes plus importantes que prévu pour son dernier exercice, ce qui a amené certains experts à s’interroger sur la durabilité de son modèle économique. Mais le CEO Bjorn Kjos, bien que « pas du tout satisfaits des résultats 2017 », estime que la low cost est « bien mieux positionnée en 2018 avec des réservations plus fortes et une meilleure situation côté emplois ».
pacha25 a commenté :
5 avril 2018 - 10 h 11 min
Comme quoi , c’est pas toujours ce que l’on crois le low cost .
Lowrider a commenté :
5 avril 2018 - 10 h 20 min
Tiens tiens tiens! Norwegian nous montre encore un peu plus ses difficultés opérationnelles…
Yoann a commenté :
5 avril 2018 - 10 h 21 min
L’audace ne paie pas toujours et Norwegian réduit la voilure comme les Gulf Sisters (du moins Etihad). La croissance à tout va ne fonctionne tout simplement pas!
Etihad a commenté :
5 avril 2018 - 11 h 46 min
Pour Etihad, ouverture de Bakou, augmentation sur Maldives et vols doublés sur Rome.
Donc un peu tôt pour parler de réduction de voilure.
Comme toute compagnie, elle place ses billes là où ça marche et n’insiste pas sur une destination en surcapacité.
Toutes les compagnies font de même avec des temps de réactivité plus ou moins longs.
Il y a quelques temps QATAR a cessé Osaka.
On peut multiplier les exemples…
Etc…etc…
Perplexe a commenté :
5 avril 2018 - 13 h 28 min
Fermeture de : Teheran, Ho chi Minh, Edimbourg, Dallas, San Francisco.
Le doublé sur Rome est le remplacement du vol d’Alitalia.
Sans compte toutes les coupures dans les services d’Etihad…
Non l’heure n’est pas au beau fixe pour Etihad.
christian.carimantrand@gmail.com a commenté :
5 avril 2018 - 10 h 37 min
et c’est pas fini….
Edouard des Bords de Loire a commenté :
5 avril 2018 - 11 h 22 min
Il erst normal que des liaisons point à point entre villes secondaires subissent les flux et reflux saisonniers: même Ryanair en Europe dont on ne peut nier le succès auprès de sa clientèle allège destinations et/ou fréquences en hiver…Parfois les réseaux permettent de redéployer vers des destinations plus “soleil” en hiver ce qui n’est plus commercialement intéressant de faire…A cet égard, convenez en toute objectivité que Edimbourg-Hartford/Bradley ou Cork-Providence sont loins d’être des liaisons entre villes majeures…De plus, en hiver et sans vraies possibilités de correspondances sur place, ça doit pas être évident à remplir de manière financièrement rentable…
Néanmoins, il va falloir suivre avec attention le devenir de tout ça et les modifications encore à venir des programmes de Norvegian ainsi que celles de son plan pluriannuel d’expansion: Rien n’est joué sur la faisabilité à terme des dessertes LC en petits modules…donc rien n’est certain d’advenir dans le futur. Tout ceci pourrait remettre en question plusieurs ambitions annoncées ici ou là et il n’est pas certains que des dessertes autres que touchant une très grande ville au moins à un bout de la ligne ( ex: Paris,Londres, Amsterdam pour l’arrivée en Europe, ou bien New York,washington, Miami pour le coté américain soient lancées) Je crois qu’on assistera peu-être à un développement depuis une ville secondaire vers un grand centre dans un sens ou l’autre mais que ça n’ira pas beaucoup plus loin pour quelques années…
Du coup, la force commerciale des grandes alliances sur ces grands centres va percuter de front les ambitions des indépendants qui s’y lanceront…surtout si par hasard des compagnies majeures de ces alliances (AF, KL, IB, BA, LH… decidaient elles aussi de se lancer sur ces créneaux…
Le train va partir, mais on ne sait pas s’il conduira quelque part…
Pour sûr! a commenté :
5 avril 2018 - 12 h 54 min
Entre la liste des vœux des lecteurs-contributeurs d’AJ ( qui s’apparenterait à une liste au Père Noël parfois!) et ce que sera la réalité, il y aura un gouffre!
OrTyy a commenté :
5 avril 2018 - 12 h 13 min
C’est dommage. Ce programme transatlantique reliant de petites villes entre elles me paraissait ambitieux.
NDR a commenté :
5 avril 2018 - 12 h 39 min
Ces lignes sont trop fines pour des wides elle va les relancer avec ses prochains A321LR ça se trouve..
Paolo a commenté :
5 avril 2018 - 12 h 56 min
Je crois que c’était deja des lignes en 737 Max, donc pas des wides, pas des 787…
En UK, les 787 Norvegian sont à 99% au départ de Londres.
NDR a commenté :
5 avril 2018 - 13 h 47 min
J’ai pas vérifié mais je pense que le Max a été déployé a “Edimbra'” ..
Franz a commenté :
5 avril 2018 - 13 h 50 min
Je pense que Norwegian tremble déjà à l’idée d’affronter Djoun-Joon très prochainement…