Un deuxième préavis de grève a été déposé chez la compagnie aérienne Air France pour le 30 mars, une semaine après celui de vendredi prochain, par dix syndicats représentant les pilotes, hôtesses de l’air et stewards et le personnel au sol qui réclament toujours une augmentation de salaire générale de 6%.
Ce troisième arrêt de travail en cinq semaines a été annoncé le 15 mars 2018 par l’intersyndicale regroupant trois syndicats de pilotes (SNPL, SPAF et Alter), deux d’hôtesses de l’air et stewards (SNPNC et UNSA-PNC), et cinq de personnel au sol (CGT, FO, SUD, CFTC et SNGAF), représentant 52,6% des voix du personnel, demande toujours une augmentation de salaire de 6% (voire 10% pour les pilotes), ou de 200 euros par mois pour prendre en compte l’inflation des sept dernières années. Selon son communiqué, la réunion de mardi, lors de laquelle Air France a proposé un mécanisme d’ajustement salarial pour les employés dont les salaires ont progressé moins vite que l’inflation, s’est révélée « une fois de plus stérile : la direction d’Air France n’a, à aucun moment, tenté de débloquer la situation, cherchant même à diviser les salariés avec la proposition d’individualiser les augmentations en fonction de la perte d’inflation depuis 2011… La direction reconnait ainsi la légitimité de notre combat ». L’intersyndicale se réunira lundi 26 mars pour « annoncer le calendrier des actions à venir si la direction persiste à refuser d’ouvrir des négociations sur la base de cette revendication » d’augmentation générale. Et « forte de son unité intercatégorielle », elle se dit déterminée à « défendre de manière indéfectible les intérêts des salariés » de la compagnie nationale française.
Selon Philippe Evain, président du SNPL Air France ALPA, ce nouvel appel à la grève est lancé « pour dire clairement que le statu quo n’est pas une option », un écho aux propos tenus par les dirigeants d’Air France pour justifier leur refus d’une augmentation générale qui coûterait 240 millions d’euros par an. Mais il ajoute aussi que ce préavis de quinze jours « laisse du temps à la négociation ». Après la grève du 22 février, qui avait entrainé l’annulation de 25% des vols dont la moitié des départs sur le long-courrier et selon la compagnie coûté 26 millions d’euros, et celle confirmée pour le 23 mars, les passagers d’Air France doivent en tout cas s’attendre à de nouvelles perturbations.
La compagnie estime qu’avec son mécanisme d’ajustement salarial, « aucun salarié » n’aura vu son pouvoir d’achat diminuer entre 2011 et 2017. Ajoutée aux diverses mesures mises en œuvre cette année (augmentation pour tous de 0,6% en avril puis 0,4% en octobre, plus une enveloppe de 1,4% permettant pour les employés au sol une série de primes et promotions), cette proposition répond à la « préoccupation du maintien du pouvoir d’achat », tout en restant compatible avec le respect des équilibres économiques indispensables au développement de l’entreprise. L’intéressement reversé aux 44.200 employés, après les bons résultats de 2017 (588 millions d’euros de bénéfice opérationnel pour la seule Air France), représentera en outre quelque 140 millions d’euros.
Pffff a commenté :
16 mars 2018 - 7 h 38 min
Je ne sais pas s’il en rire ou en pleurer
Air France a commenté :
16 mars 2018 - 7 h 43 min
Exiger 6 % c’est quand même énorme, d’autant plus pour une entreprise fragile.
Je ne pense pas que les salariés se rendent compte du contexte économique difficile.
Beaucoup de Français ont zéro € en augmentation et ce depuis des années. (c’est mon cas, 1% sur 5 ou 6 dernières années).
On demande un effort aux retraités qui ont des revenus pourtant bien plus faibles alors que dans le même temps, certains déjà nantis agissent en égoïstes et n’ont une vue qu’à court terme.
Les marges faites par British Airways IAG ou Lufthansa sont bien meilleures, si les contribuables français n’avaient pas mis la main au porte feuille pour renflouer air France, elle aurait disparu.
L’état devrait laisser Air France vendre ses parts, laisser AF se débrouiller comme toute entreprise commerciale.
L’argent pourrait être non pas gaspillé mais mieux utilisé pour nos vieux, nos hôpitaux, nos écoles, nos réseaux ferrés, nos régions, etc….
hum-hum a commenté :
16 mars 2018 - 8 h 47 min
Ne pas mettre tous le monde dans le même panier, je bosse a af au sol et je trouve ça inadmissible. Dans l’histoire, y a aucuns syndicats qui va voir les employés et disent les gars, faut demandé 6%.
Non, tous se fait au sein des syndicats.
Justin Fair a commenté :
16 mars 2018 - 9 h 05 min
” Dans l’histoire, y a aucuns syndicats qui va voir les employés et disent les gars, faut demandé 6%.”
Ah bon ???
Les Syndicats d’Initiatives , peut-être…
Justin Fair a commenté :
16 mars 2018 - 9 h 09 min
Vous croyez que le syndicat VNV n’avait rien demandé?
(http://www.air-journal.fr/2018-02-20-pays-bas-greve-surprise-des-pilotes-de-transavia-5194839.html)
pacha25 a commenté :
16 mars 2018 - 8 h 53 min
on peut toujours rêver , quand aux retraités ( dont je faire parti) ils ont voté a 85% pour Macron ( ce que je n’ai pas fait soit dit en passant ) alors ils peuvent pleurer , ca me fait légèrement sourire , mais ceci dit :Exiger 6 % c’est quand même énorme quand on connait leurs salaires .
pacha25 a commenté :
16 mars 2018 - 8 h 01 min
Excellent le choix de la photos par rapport au titre de l’article .
Euclide a commenté :
16 mars 2018 - 8 h 15 min
Mise a part le petit personnel au sol et en cabine, c’est une grève de riche.
Backdoor a commenté :
16 mars 2018 - 8 h 42 min
Super continuez à vous autocentrer en faisant comme si on oubliait qui au final paye tout ça !
Le pax
Le pax qui annule des vols en prévision de toutes ces futures grèves.
Le pax qui fait autrement pour se déplacer ou ne pas se déplacer puisque la SNCF va s’y mettre également
Autant de ressources en moins qui ne feront que fragiliser l’entreprise.
Alors certains mettront tout ceci sur le compte de on ne peut pas faire autrement la direction nous oblige c’est notre seul moyen.
Continuez surtout continuez
Filoustyle a commenté :
16 mars 2018 - 8 h 48 min
Et dire qu’il y en a encore qui se gargarise avec cette compagnie ???
VIVELACONCURRENCE a commenté :
16 mars 2018 - 9 h 03 min
Quand on lit l’article sur LUFTHANSA ce matin sur AJ, on comprend la différentiel avec AF :
« Rassemblant les compagnies aérienne Lufthansa, Austrian Airlines, Swiss, la low cost Eurowings et donc la compagnie nationale belge, le groupe allemand a vu ses revenus progresser de 12% avec 35,57 milliards d’euros, le résultat opérationnel (EBIT ajusté) progressant de 69,7% à 2,97 milliards d’euros. Le patron du groupe Carsten Spohr, qui vient d’être reconduit cinq ans, ne cache pas sa satisfaction : « nos efforts de ces dernières années portent leurs fruits. Notre modernisation a un impact durable. Nous avons réalisé le meilleur résultat dans l’histoire de notre entreprise. 2017 a été une très bonne année pour nos clients, nos employés et nos actionnaires ». Il souligne que les réductions des coûts de nouveau atteintes l’ont été tout en voyant Lufthansa devenir a première compagnie européenne à se voir attribuer 5 étoiles par Skytrax : « nous abaissons les coûts où cela n’affecte pas les clients, tout en investissant toujours plus dans notre produit et dans la qualité des services ». »