Le groupe Qantas a annoncé hier la conversion d’une partie des 99 Airbus de la famille A320neo destinés à la compagnie aérienne low cost Jetstar Airways en A321neo LR, dont 18 seront livrés à partir de 2020. Les Bombardier de QantasLink bénéficieront eux de nouvelles cabines.
Annonçant un bénéfice opérationnel historique le 22 février 2018, le groupe australien a précisé les investissements qui allaient être réalisés dans sa flotte, annonçant une modification de la commande de monocouloirs remotorisés destinés à sa filiale spécialisée dans le vol pas cher, originellement fixée à 44 A320neo et 54 A321neo. Une « partie significative » de ces derniers sera convertie en A321neo LR, le CEO du groupe Alan Jones précisant que les premiers 18 exemplaires seront livré à partir de la mi-2020 à la low cost basée dans l’aéroport de Melbourne-Tullamarine. Les monocouloirs à long rayon d’action seront utilisés pour remplacer des Boeing 787-8 sur certaines liaisons, dont celles reliant Sydney ou Melbourne à Bali, où les quatre premiers A321neo LR permettront une augmentation de capacité tandis que les Dreamliner seront redéployés sur d’autres liaisons touristiques vers la Chine, la Thaïlande, le Vietnam ou Hawaï.
Ces dix-huit A321neo LR devraient tous avoir été livrés fin 2022. Le groupe Qantas explique dans son communiqué qu’il conserve « une certaine flexibilité » dans le séquençage du reste de sa commande, avec « une répartition à peu près égale d’A321neo LR de 232 sièges et d’A320neo de 186 sièges ». La commande est « principalement axée sur le remplacement d’avions, mais avec une possibilité de croissance en fonction des conditions du marché ».
Le groupe Qantas avait commandé en 2011 78 monocouloirs remotorisés, les destinant à ses propres opérations intérieures et régionales via une nouvelle filiale premium qui n’a jamais vu le jour, et à Jetstar en Australie et au Japon. Cette commande a depuis été revue à la hausse, mais en mars 2017, les livraisons avaient été reportées à l’année financière 2019 en raison de la chute du bénéfice semestriel du groupe. Jetstar est la troisième low cost à officialiser une commande d’A321neo LR, après Norwegian et Air Arabia ; Airbus a dépassé les 100 commandes pour ce type qui a effectué son vol inaugural le 31 janvier, sans plus de précisions.
Autre annonce sur la flotte faite par la compagnie de l’alliance Oneworld, les nouvelles cabines qui seront installées dans les 45 Bombardier de sa filiale régionale QantasLink, avec de nouveaux coussins ergonomiques sur les sièges, des revêtements en cuir, une palette de couleurs rafraîchie et de nouveaux revêtements de sol. Le programme de mise à niveau débutera en juin 2018 dans les installations de maintenance de QantasLink, notamment à l’aéroport de Tamworth, et devrait être achevé dans un délai de 18 mois. Ce réaménagement prendra environ trois jours par avion, le travail étant planifié pour coïncider avec la maintenance planifiée ; il « alignera étroitement les intérieurs de turbopropulseurs » avec le reste de la flotte de QantasLink. Selon Alan Jones, cet investissement de plusieurs millions de dollars « donnera aux voyageurs régionaux une meilleure expérience de voyage : nous investissons dans notre flotte régionale en même temps que nous modernisons nos cabines A380 afin que les passagers, qu’ils se rendent à Dubbo ou à Dallas, à Longreach ou à Los Angeles, bénéficient d’une meilleure expérience en vol», a-t-il déclaré.
QantasLink opère trois DHC-8-200 Dash 8, onze Dash-8 Q300 et 31 Dash-8 Q400, via les compagnies régionales Eastern Airlines Australia et Sunstate Airlines ; elle dispose également de vingt Boeing 717 opérés par Cobham Aviation.
Rame a commenté :
23 février 2018 - 10 h 34 min
Gros succès en vu pour l’A321 Neo LR, j’ai bien l’impression qu’il offre une polyvalence un peu comme le 757.
C’est d’ailleurs surprenant que Boeing se soit fait piéger sur ce marché, car le choix définissant qu’un 787 était l’avenir en lieu et place du modèle très gros porteur comme l’A380. Résultat au finish Airbus offre un plus large choix désormais sur ce segment avec l’A321 Neo LR (le 737 max-10 qui n’est pas encore prêt n’aide pas), l’A330-800/900 et l’A350. Boeing ne semblant offrir que le 787 et investit sur le très gros porteur avec la mise à jour du 777. Le projet 797 n’arrivera que tardivement.
Les péripéties du programme 787 (dont le succès est indéniable) n’ont pas dû aider Boeing à se concentrer que autre chose
Alain45 a commenté :
23 février 2018 - 11 h 21 min
L’avion qui agace Boeing…
Un mono-couloir en mesure de desservir des villes lointaines dont le potentiel commercial ne justifie pas d’utiliser un gros-porteur.
Globalement beau succès pour toute la famille A321, pas seulement le LR.
Air France étudierait la question, d’autres compagnies également…
Erik de Nice a commenté :
23 février 2018 - 11 h 12 min
“Les monocouloirs à long rayon d’action seront utilisés pour remplacer les Boeing 787-8”.
Économiquement plus rentable..
Airbus a vraiment tapé une fois de plus dans le 1000 avec cet avion.
il faut ... a commenté :
23 février 2018 - 11 h 26 min
“Les monocouloirs à long rayon d’action seront utilisés pour remplacer des Boeing 787-8”
Et bien, certains pro boeing vont être énervés…..
Un coup , c’est pour airbus, un coup c est pour boeing, il y en a suffisamment pour les deux.
pbravo xXx a commenté :
23 février 2018 - 14 h 47 min
les deux sont de toute façon incapable de répondre à la demande.
Peter a commenté :
23 février 2018 - 17 h 11 min
De quelle demande parlez vous ? et quelle avion pourrais répondre à cette demande ?
Correcteur a commenté :
23 février 2018 - 17 h 45 min
Oui c’est un avion qui se vend comme des petits pains et c’est une bonne nouvelle d’un côté. Mais faut-il s’en réjouir tant que ça ?
Cet avion va remplacer bon nombre de gros porteurs qui sont incontestablement plus confortables. En toute sincérité, préférez-vous voler sur A321 ou sur 787 ? Les monocouloirs sont utilisés sur des vols qui sont de plus en plus longs, mais le confort, lui descend d’un cran. C’est le futur..
Rame a commenté :
23 février 2018 - 19 h 11 min
@correcteur: ma question est très sérieuse, pour voler régulièrement sur du moyen ou gros porteur je ne vois pas en quoi un 777 est plus confortable qu’un A320 par exemple. Le plus important étant, je pense, le siège, le pitch et le niveau sonore.
Je préfère voler en gros porteur pour le côté impressionnant mais niveau confort je veux bien votre avis.
Correcteur a commenté :
24 février 2018 - 11 h 45 min
En ce qui concerne cette compagnie en tout cas, l’IFE disparaît sur les A321 Neo LR. Mais ensuite on parle de hauteur sous plafond, coffres à bagages plus grands, de surface au sol ne serait ce que pour se dégourdir les jambes, des toilettes plus grandes, on sent vraiment l’espace.
Le pitch et l’assise sont de manière générale plus importants sur les gros porteurs car ce sont des avions qui ont été conçus pour des longs trajets. Alors bien entendu il peut y avoir des A320 mieux aménagés que des 777 ou A330 densifiés, ou voir sans IFE, mais ce n’est pas la tendance générale. L’A321 NEO n’est pas un avion confortable si l’on l’exploite au delà de 200 passagers tout comme le 737 MAX 8. Ces avions n’ont pas été rallongés mais on a seulement réduit la taille des toilettes, des sièges, des galleys, des portes, pour caser toujours plus de passagers dans un avion de la même taille. Si vous recherchez des documents de l’époque à laquelle l’A321 est sorti, il n’était pas conçu pour des vols de cette longueur ni avec autant de passagers. Mais la cellule reste la même.
De même, dans la partie cachée aux yeux des passagers, les galleys (je suis moi même PNC chez Hainan Airlines) ou encore les cockpits sont bien plus grand et mieux équipés (Chauffe serviette, machines à café, réfrigérateur, plancher chauffant, poubelles plus grandes, cuiseur à riz ou encore poêle à frire (Si si, ça existe !). Ce qui permet de proposer des produits plus élaborés aux passagers.
Concernant le bruit, il s’agit d’une légende. Déjà le bruit change totalement selon l’endroit où l’on est assis dans la cabine. Et il change tellement depuis l’avant de la cabine jusqu’à l’arrière (ainsi que les vibrations); Malheureusement je n’ai pas les moyens de vous imiter le son par écrit, mais je vous invite lors de votre prochain voyage, à parcourir l’avion dans toute sa longueur et ce, depuis le galley avant si vous en avez la possibilité. Vous m’en direz des nouvelles.
De plus, le bruit que l’on entend à 850km/h, ce n’est pas celui des moteurs mais celui de l’écoulement du vent contre le fuselage (mis à part pour le dernier tiers de la cabine). La différence ressentie viendra donc en partie de la longueur du fuselage. Plus celui ci est long et plus il sera silencieux à l’avant et bruyant à l’arrière. C’est donc pour cela qu’il est non pertinent de dire qu’un avion est plus bruyant qu’un autre d’un point de vue intérieur.
De mon expérience, et du peu que l’on puisse réellement comparer, je peux affirmer que l’A330 est bien plus silencieux que le 737 à l’avant, mais plus bruyant à l’arrière.
Enfin, un gros porteur est plus stable et j’oublie certainement d’autres points.
Donc oui le mono couloir peut être plus confortable, mais les compagnies qui équipent ces derniers comme des gros porteurs se comptent sur les doigts de la main. Les avantages des mono couloirs sont le point à point, l’embarquement plus rapide et le côté plus intimiste de la cabine.
De même pour les classes premium, les sièges sont limités par la largeur du fuselage et on verra difficilement des sièges aussi confortables que ceux développés dernièrement sur les gros porteurs des grandes compagnies de ce monde.
J’espère vous avoir satisfait par ma réponse et bien entendu, je serais heureux de recevoir d’autres arguments en faveur du mono couloir =)
Filoustyle a commenté :
23 février 2018 - 22 h 09 min
Que ce soit un 321 ou un 787 en économie il y a 3 sièges de front et niveau bruit le 787 et bien plus bruyant que les nouveaux 321neo donc je préfère un A321 et en plus il a plus de chance de voir un 321 venir me chercher directement chez moi ??
Rame a commenté :
23 février 2018 - 19 h 07 min
Je pense qu’il parle de pouvoir suivre dans le sens de la quantité. Si demain Airbus ou Boeing ferme l’autre est incapable de prendre en charge toute la production de son ex-concurrent.