La société française Expliseat a lancé une version de son Titanium Seat NEO pour les avions de la famille Boeing 737, le TiSeat E2.
Deux ans après la présentation du Titanium Seat NEO, un concept de siège d’avion dessiné par le Peugeot Design Lab alliant confort et légèreté, Expliseat officialise le lancement d’une version de série pour les avions de la famille Boeing 737, le TiSeat E2. Ce siège de classe économique offre « 60% de réduction de masse par rapport aux sièges équivalents tout en apportant plus de confort et de modularité aux compagnies aériennes », déclare la société dans son communiqué.
Expliseat offre un catalogue d’options et de personnalisations permettant d’ajuster la configuration du TiSeat E2 au besoin réel de la compagnie aérienne : support et confort des mousses en fonction de la durée des vols, degré d’inclinaison du dossier, système de divertissement, prise électrique, dimension de la tablette ainsi que la configuration des rangements. Par ce choix, le TiSeat E2 peut satisfaire les besoins d’une compagnie régulière sur des vols moyen-courriers comme l’exploitation intensive d’une compagnie régionale ou low-cost, « une prouesse technique dans le secteur aéronautique où les contraintes réglementaires sont immenses ». « Les avions modernes sont de plus en plus versatiles : de nos jours, le même avion peut effectuer des vols de quelques heures puis traverser l’Atlantique. Il nous fallait offrir un siège unique qui réponde à toutes les situations », déclare Benjamin Saada, Président fondateur d’Expliseat.
Grace à sa technologie brevetée alliant la fibre de carbone et le titane, le TiSeat E2 pèse 60% de moins que ses concurrents. Cela représente une réduction de la masse jusqu’à 1,7 tonnes sur un Boeing 737 MAX 10. Ce gain significatif permet d’améliorer la performance des avions : économie de carburant et de CO2, plus grand rayon d’action, possibilité de transporter plus de passagers et de cargo ou de réduire les contraintes dans les environnements difficiles tels que les aéroports en altitude, les températures extrêmes ou les pistes courtes. « Sur un Boeing 737, le TiSeat E2 réduit les émissions de CO2 jusqu’à 4% tout en offrant des avantages économiques colossaux aux compagnies aériennes : réduction de la facture carburant, augmentation des revenus liés au cargo et aux passagers ou une optimisation de leur réseau…», ajoute Benjamin Saada.
Sur le modèle des fabricants de voiture et des « concept car », Expliseat a démarré ses recherches en présentant un siège concept aux compagnies aériennes en 2016. Plus de cents experts et des dizaines de compagnies aériennes ont essayé le produit dans différents environnements, permettant à Expliseat d’affiner la version de série. « Nous avons complètement changé notre façon de travailler pour concevoir le TiSeat E2. Notre ambition pour ce produit était double : aller aussi loin que le TiSeat E1 en terme d’allégement et satisfaire le plus grand nombre de compagnies aériennes aux attentes très diverses », explique le dirigeant.
Créée en mars 2011, Expliseat allie performance industrielle et technologie de pointe pour améliorer l’efficacité des modes de transports aériens avec des sièges d’avions ultra légers. Expliseat a lancé le TiSeat E1 en 2013 pour les avions Airbus A320, puis en 2015 pour les avions régionaux du constructeur ATR, et en 2016 pour équiper les avions Falcon Multi Missions de Dassault Aviation. Fort de son succès, Expliseat s’est attaqué aux vols longs de plus de 5h avec le Titanium Seat NEO, un concept dessiné en partenariat avec le Peugeot Design Lab, et compatible avec les Airbus A320, A330 et Boeing 737 et 757. Depuis l’installation de la première cabine en 2013, les sièges TiSeat sont présents sur tous les continents et comptabilisent plus de 4 millions d’heures de vols en opérations.
Inukshuk a commenté :
19 février 2018 - 16 h 04 min
Qui a dit que les français ne savent pas innover? Voilà un siège parfait pour les vols courts et un Winner pour les low-costs… on leur souhaite une belle réussite!
Alain45 a commenté :
19 février 2018 - 17 h 48 min
+1
Je regrette d’ailleurs dans un tout autre domaine qu’on ait peu parlé du fabuleux contrat (1 milliard de $ ! ! !) décroché par Dassault auprès de Boeing il y a quelques mois (je n’ai rien lu à ce sujet sur AJ) qui l’engage sur 10 ans et vraisemblablement sur 30 ans.
Boeing utilise déjà des logiciels français pour la conception de ses avions. Mais ce contrat est cette fois-ci établi pour moderniser le système de production des Boeing. Voir par exemple cet article :
http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2017/07/25/boeing-conclut-un-contrat-d-un-milliard-de-dollars-avec-dassault-systemes_5164548_1656994.html
On est prompt à critiquer ce qui fonctionne mal mais il faut savoir aussi mettre en valeur le savoir faire de nos entreprises.
Tupolev a commenté :
19 février 2018 - 16 h 10 min
Oui, plus léger, plus fin, avec des jolies couleurs. Certainement de quoi satisfaire les compagnies, quand au confort?… A voir…
DZ_O_US a commenté :
19 février 2018 - 16 h 35 min
oui ca serait interressant d’avoir un retour d’experience! y a t-il qulequ’un qui lu un flight-report ou bien mieux essayer en personne ?
Inex@aol.com a commenté :
19 février 2018 - 17 h 56 min
Ok mais on ne cite pas le nom d’une seule compagnie cliente dans l’article… bizarre!
Ça serait intéressant de savoir pourquoi, si ces sièges si performants les majors ne l’ont pas déjà adoptés? Ou une low cost…???
Des réponses??
Alain45 a commenté :
19 février 2018 - 23 h 35 min
Expliseat est une petite entreprise récente, a démarré il y a quelques années donc je vois mal comment les “majors” auraient pu adopter ces sièges. Surtout que cela peut représenter un investissement lourd si le nombre d’avions est important ; le coût est de l’ordre du double d’un siège classique (mais vite rattrapé par les économies).
Air Méditerranée a équipé un A321 et estime économiser 320 000 dollars par an sur un avion. (50 % de réduction de poids environ).
En décembre, ces sièges équipaient plus de 50 appareils d’une dizaine de compagnies comme Air Tahiti, United Express ou Cebu Pacific. Dassault pour certains Facon. Etc…
La structure du siège est composée de fibres de carbone et de titane. L’ergonomie du siège permet un gain d’espace de 5 centimètres en profondeur.
Protégé par une soixantaine de brevets dans le monde, le design est le secret de ce siège qui ne pèse que 4 kilos contre 9 à 12 kilos pour les modèles concurrents.
Les sièges mous dans lesquels on s’enfonce, ne sont pas forcément les plus confortables après plusieurs heures de vol on le ressent et mauvais aussi pour les lombaires.
Pet a commenté :
19 février 2018 - 18 h 01 min
Ces « jolis sièges » sont ils aussi inconfortables que ceux équivalant à du papier de cigarette installés par AF ou LH?
Nico777 a commenté :
19 février 2018 - 23 h 02 min
“Plus de passagers”? Le pitch est égal a la concurrence donc pas plus de passagers…plus de tout oui sauf ca.
Alain45 a commenté :
20 février 2018 - 8 h 13 min
Ce siège est moins encombrant et permet un gain de 5 cm par siège justement sur le pitch.
Si on prend un A330-200 chez Qatar par exemple à 248 sièges éco, cela veut dire que vous pouvez placer au moins une rangée de sièges supplémentaires et gagner toujours en poids !
donc le gain est très intéressant.
Cela peut être très bien pour du court et moyen courrier.
Evidemment cela le reste le choix de la compagnie qui adopte ce siège : soit donner plus de pitch que la concurrence, soit conserver la même et mettre plus de sièges.
Plutôt que d’avoir des préjugés, comme l’a dit fort justement @DZ_O_US , il faudrait un retour d’expérience.
J’ai parfois voyagé sur des sièges classiques très inconfortables et avachis avec des compagnies dites “majors”, ne sachant plus comment me mettre après quelques heures de vol….mal au cul et souvent pas top pour les lombaires….donc il faudrait voir avec ce siège…
ROUPETTES DE LAPIN a commenté :
20 février 2018 - 7 h 30 min
Bravo !
Malick a commenté :
20 février 2018 - 10 h 10 min
On a beau innover, mais un problème reste toujours entier en classe économique. En effet, les 3 passagers d’une rangée partagent les mêmes accoudoirs et pire celui du milieu n’a pas d’accoudoir privatif. En plus, d’être mis en “sandwich”, il lui faut beaucoup de diplomatie pour arriver à poser l’un de ses bras sinon il n’a qu’à rester sage comme un élève d’une classe de CI.