Le Syndicat des Pilotes de Lignes (SPL) se félicite du souhait de la compagnie aérienne low cost Ryanair d’ouvrir des bases en France « en respectant les règles du jeu », mais souhaite une réflexion commune avec son rival le SNPL sur l’avenir des compagnies françaises, en particulier Transavia.
Le communiqué publié par le comité exécutif du SPL, proche de la CFDT, le 21 janvier 2018 fait état d’un rapprochement « informel » de la spécialiste irlandaise du vol pas cher avec le syndicat de pilotes majoritaire en France, après l’annonce de l’ouverture éventuelle de bases dans l’hexagone – une première depuis 2011. Le SPL « se félicite » de voir que Ryanair, « après avoir été condamnée à plusieurs reprises pour avoir abusé du système français », souhaite créer des bases « en respectant règles du jeu », mais l’arrivée de la low cost aux 129 millions de passagers pose aussi la question de « l’avenir de nos propres compagnies ». Et surtout de celui de la première low cost française, la filiale d’Air France Transavia, dont le développement est freiné depuis dix ans « par une limitation en nombre d’avions et l’interdiction de s’implanter sur les aéroports de province autres que Lyon et Nantes ».
Quelle stratégie de développement des compagnies françaises « pouvons-nous proposer », se demande le SPL, quand la France « représente l’un des marchés les plus dynamiques d’Europe qui doit être capté avant tout par ses entreprises afin de créer de l’emploi, de la croissance », et doit « à travers le développement de son pavillon rapidement reconquérir sa place parmi les leaders mondiaux du transport aérien ». Le syndicat invite donc le SPNL à « une réflexion commune » sur l’avenir du pavillon national, notamment lors des prochaines assises du transport aérien qui « devraient être une bonne occasion d’aborder ce débat ».
Ryanair a rencontré « un certain nombre d’aéroports français » à Paris pour discuter d’éventuelles bases dans « plusieurs aéroports régionaux » l’automne prochain, et a confirmé qu’elle travaillera avec « les comités de travailleurs/syndicats » sur les conditions d’établissement de ces bases. Une possibilité déjà évoquée le mois dernier, après l’annonce de sa reconnaissance des syndicats de pilotes et de PNC. Le CEO Michael O’Leary estimait alors que jusqu’à 50 avions pourraient être basés en France, soit un huitième de sa flotte ; le rythme de ce déploiement dépendrait « de la disponibilité des avions et des accords avec les aéroports ». La low cost n’a plus de base française depuis 2011, suite au conflit perdu à l’aéroport de Marseille-Provence – et sa condamnation en octobre 2013 pour non respect du code du travail français entre 2007 et 2010 (elle a aussi été mise en examen en janvier 2017 pour sa « base estivale » dans la cité phocéenne entre 2011 et 2014).
PLUGANAL a commenté :
22 janvier 2018 - 7 h 36 min
SOS TPMG, j’écooouuutttteeee…
ROgerWilco a commenté :
22 janvier 2018 - 9 h 57 min
Joli pseudo …. a l’image du commentaire …..
PROUT(ex PET usurpé) a commenté :
22 janvier 2018 - 7 h 41 min
Ah donc désormais ce sont aux syndicats de pilotes (initialement en charge de la défense des droits des salariés) de définir un pan entier de la politique économique française ( développement du transport aérien)…. MDR ! On va franchir le mur du çon comme dirait le palmipède…
Did a commenté :
22 janvier 2018 - 8 h 07 min
Je pense que vous n’avez pas compris le sens de la demande. Le SNPL par des accords obsolètes bloque le développement de Transavia depuis 10 ans. Il serait temps de lui lâcher la grappe afin de permettre à cette compagnie de se développer comme elle l’entend afin de pouvoir répondre de a cet assaut venu de l’étranger. Des pilotes français dans des avions francais, c’est quand même mieux, non ?
PROUT(ex PET usurpé) a commenté :
22 janvier 2018 - 8 h 16 min
” Le syndicat invite donc le SPNL à « une réflexion commune » sur l’avenir du pavillon national, notamment lors des prochaines assises du transport aérien qui « devraient être une bonne occasion d’aborder ce débat ». Assez clair me semble t’il….
bencello a commenté :
22 janvier 2018 - 9 h 31 min
entre les lignes diplomatiques syndicale,je pense qu’il faut lire: “Nous le SPL demandons au SNPL de bien vouloir laisser Transavia grandir sans brider son développement”.
Vu le cursus des deux structures, il est évident que la première (SPL) est beaucoup plus constructive que la deuxième. Deux types de syndicalisme de conception et d’époque bien différente.
Dommage que les acronymes soient aussi proches ce qui va accentuer la confusion du grand public.
Airbid a commenté :
22 janvier 2018 - 8 h 38 min
” l’avenir de nos propres compagnies ” on croit rêver. Messieurs, le train est passé, désormais les places sont prises, bon courage.
Justin Fair a commenté :
22 janvier 2018 - 9 h 05 min
Pour info…
Le SPL est le “petit dernier” des syndicats PNT de par sa création récente et ne doit son existence que par son affiliation à la CFDT. Les 3 autres sont le SNPL, le SPAF ( seuls représentatifs) et ALTER ( moins de 10% ). Les prochaines élections professionnelles montreront le poids de chacun…
Mike8 a commenté :
22 janvier 2018 - 9 h 06 min
Il me semble que la dernière fois qu un pilote syndicaliste s était occupé de l avenir d une compagnie française ça c est fini en banqueroute …….Dilapidation des actifs et montage mafieux pour mettre tout à l abri du fisc….
Justin Fair a commenté :
22 janvier 2018 - 9 h 12 min
http://www.google.fr/url?q=https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/air-france-klm-2018-commence-sous-des-auspices-plus-difficiles-dit-son-pdg-765386.html&sa=U&ved=0ahUKEwiEp9mdj-vYAhWF6qQKHeIZDb4QFgghMAA&usg=AOvVaw09_rJ8jgq8ZW85GtQoLPBQ
ROgerWilco a commenté :
22 janvier 2018 - 9 h 55 min
Seule limitation : devoir de négociations pour dépasser la limite de 40 avions . Actuellement une trentaine d’avions , donc aucune limitation de quelque ordre que ce soit ni aucun “freinage ” . D’autre part il me semble qu’il n’y a aucune limitation d’aucune sorte concernant l’établissement de bases en France, pourquoi y en aurait il ? La seule limitation , me semble t il , est la rentabilité potentielle .
Beaucoup d’inexactitudes rapportées dans le corps de l’article destinées probablement à alimenter les troubles de certains commentateurs .
Pour finir le SPL représente t il quelque chose ou quelqu’un ? Pas à ma connaissance.
Ps Aux États Unis les syndicats sont encore plus impliqués dans le fonctionnement des entreprises qu’en France . Les majors us font elles banqueroute ? ( un peu de chapitre 11 de temps en temps tout au plus)