La compagnie aérienne low cost Norwegian Air Shuttle suspendra fin mars ses vols entre Edimbourg et Hartford, reprochant à la Grande Bretagne d’avoir remis à plus tard la baisse de sa taxe passager.
Inaugurée en juin 2017, la liaison de la spécialiste norvégienne entre Edimbourg et l’aéroport de Hartford-Bradley sera opérée pour la dernière fois le 24 mars 2018. Tous les passagers affectés par la décision ont été informés, et se sont vu offrir des vols alternatifs, ou des remboursements complets s’ils ont choisi d’annuler leur réservation. Le porte-parole de Norwegian Anders Lindstrom a expliqué au New Haven Register que la décision avait été prise en raison du conflit fiscal avec l’Ecosse : « La décision de susprendre la route, ainsi que de diminuer les services à destination d’Edimbourg à partir d’autres aéroports américains, est due au report par le gouvernement écossais d’une réduction des taxes sur les passagers aériens ». Il explique que suite au lancement l’année dernière de routes transatlantiques entre les Etats-Unis et Édimbourg, la perspective d’une réduction des taxes sur les passagers signifiait que Norwegian « avait prévu une croissance future continue en Ecosse ». La compagnie affirme qu’elle a constaté « un grand potentiel » dans les routes vers l’aéroport Bradley et y examine « continuellement d’autres opportunités futures ».
Le directeur de la Connecticut Airport Authority Kevin Dillon a également évoqué « l’impact débilitant » de la taxe passager britannique sur l’activité de Norwegian à l’aéroport Bradley, qui « doublait le prix du billet au départ de l’Ecosse ». Mais il a aussi reconnu que le manque de correspondances à Edimbourg (cinq routes européennes dont les trois capitales scandinaves) rendait la tâche de la low cost compliquée, même si ses résultats sont « en ligne avec ce qu’on espère d’un nouvel opérateur » avec 7800 passagers entre juin et novembre 2017. Et Hartford conserve un lien direct avec l’Europe, grâce à Aer Lingus en provenance de Dublin (et ses 39.000 passagers en onze mois).
Inaugurée le 17 juin 2017 avec trois rotations hebdomadaires en Boeing 737-800, la route de la low cost entre Edimbourg et Hartford était accompagnée par deux autres, à destination de Providence-TF Green et de Newburgh-Stewart – toutes sans concurrence directe, même si New York et Boston ne sont pas loin. Ces deux liaisons ne sont pas menacées, mais leurs fréquences ont déjà été réduites pour la saison hivernale en cours.
Norwegian proposera donc cet été aux Etats-Unis des vols vers quatorze aéroports : Providence et Newburgh donc plus Austin, Boston, Chicago, Denver, Fort Lauderdale, Las Vegas, Los Angeles, New York-JFK, Newark, Oakland, Orlando et Seattle.
Pet a commenté :
16 janvier 2018 - 11 h 42 min
Quelle misère, quel piètre exemple de pseudo développement.
Le low cost s’accommode d’un bien médiocre raisonnement.
Et les mêmes viendront donner des leçons de libéralisme économique.
Quoi que venant de Norvège, on pt se demander si ça a encore un sens. L’état-papy pense à tout. Trop. Et ça déborde les frontières.
Minable.
B789 a commenté :
16 janvier 2018 - 14 h 12 min
Cette compagnie se « Ryanairise » de plus en plus… dans tous les domaines, y compris celui les grosses excuses bidons pour fermer des lignes en rejetant la responsabilité sur les uns ou les autres.
Erik de Nice a commenté :
16 janvier 2018 - 15 h 51 min
“L’Excuse” pour les Compagnies aériennes, c’est uniquement la rentabilité.
Si une route fonctionne, elle est exploitée, si elle ne fonctionne pas à hauteur des espérances, elle est suspendue.
C’est la seule règle qui prévaut et ce, que se soit pour une Compagnie aérienne Low Cost ou une Major mais également pour toute autre Compagnie de transport ferroviaire ou routier.
Elles ne sont pas la pour vous rendre service mais pour faire du bénéfice..
Pet a commenté :
16 janvier 2018 - 16 h 35 min
« Faire du bénéfice »: soit.
Mais ici, Norwegian argue du maintien d’une taxe et sa non réduction pour expliquer que la ligne n’est plus rentable.
Cela prouve que le px de vente est bidouillé à la baisse, et complètement bidon, la cie cherchant ailleurs ses sources de profit. Ont ils un directeur financier et un comptable ds cette boutique??
Nicko a commenté :
16 janvier 2018 - 17 h 14 min
J’ai bien peur que cette compagnie finisse mal …
Je me demande comment une compagnie peut-être rentable en long courrier sans une réelle politique de FRET qui aide bien à rendre le vol rentable.
De plus les joint-venture qui commencent à faire des prix sans bagages et qui apparaissent bien placé sur les comparateurs.
Sans compter la rotation de la flotte bien plus optimisée sur une grosse compagnie (d’ailleurs XL AIRWAYS en a fait les frais à JFK pendant la tempête).
Sinon je pense que Ryanair et Easyjet se seraient déjà jeté sur le projet.
nordikcam a commenté :
16 janvier 2018 - 18 h 08 min
Il suffit de se référer au bilan financier de cette compagnie en 2017 pour comprendre que tout ne tourne pas rond…
Lenordic a commenté :
18 janvier 2018 - 14 h 48 min
Le département fret existe bel et bien, il est très courant d’observer du fret dans les soutes avants des 87.
Il en embarque même parfois sur les 37 entre les destinations scandinaves et espagnoles ! (poissons principalement)
nordikcam a commenté :
16 janvier 2018 - 18 h 54 min
Et voilà l’analyse que je cherchais :
https://www.aviationanalytics.com/2018/01/09/norwegian-overstretched/
Lenordic a commenté :
18 janvier 2018 - 14 h 54 min
Analyse complètement bidon ! Le comble est qu’il suffit de lire les rapports financiers dont vous parlez dans le commentaire plus haut pour se rendre compte que les chiffres de cette “””analyse””” tombent du ciel !?