La compagnie aérienne low cost Ryanair a demandé un certificat d’opérateur aérien (AOC) au Royaume Uni, afin de pouvoir continuer à y opérer normalement en cas d’échec des négociations sur le Brexit.
Présente dans 19 aéroports britanniques, la spécialiste irlandaise du vol pas cher a confirmé le 2 janvier 2018 avoir déposé auprès de l’Autorité de l’aviation civile une demande pour lancer une filiale Ryanair UK, qui en cas de Brexit dur en mars 2019 « pourrait s’avérer nécessaire pour trois liaisons intérieures ». En l’occurrence les lignes reliant sa base de Londres-Stansted aux aéroports d’Edimbourg, Glasgow et Belfast, qui représentent environ 2% de ses revenus totaux. La démarche n’est pas une surprise, le CEO de la low cost Michael O’Leary ayant dénoncé à multiples reprises l’absence de progrès dans les négociations sur la sortie de l’Union européenne du Royaume Uni, particulièrement sur le maintien ou non d’un accord de ciel ouvert. En juillet dernier, il évoquait même la possibilité d’une absence totale de vols entre le Royaume Uni « pendant quelques semaines ou mois », aucun scénario en cas d’échec des négociations n’étant prévu dans le transport aérien (contrairement à la plupart des industries qui pourront continuer sous les règles de l’OMC).
Un porte-parole du gouvernement a déclaré hier à Sky News que « l’aviation est cruciale pour l’économie du Royaume-Uni, et nous sommes déterminés à obtenir le meilleur accord possible pour la Grande-Bretagne ».
La low cost hongroise Wizz Air avait déjà demandé une AOC britannique en octobre dernier, afin de continuer à opérer dans le pays quels que soient les conséquences du Brexit dans le pays où elle dessert neuf aéroports, avec une base à Londres-Luton. Et dans l’autre sens, easyJet a ouvert une filiale en Autriche (et donc dans l’UE), baptisée easyJet Europe et qui lui permettra de continuer à opérer entre les pays de l’Union européen.
UN FOU a commenté :
3 janvier 2018 - 9 h 24 min
Mon rêve qu’il ne l’obtienne pas meme si les chances sont quasi nuls …
Ça va quand meme buter sur... a commenté :
3 janvier 2018 - 11 h 33 min
Avec toutes ces filiales créées de toute pièce de part et d’autre de la Manche dans l’unique but de pouvoir exploiter tous les droits de trafic partout ( Ryanair en UK elle qui est irlandaise donc intra-UE meme post Brexit…EasyJet an Autriche elle qui est British donc extra-UE post Brexit…), CA devrait quand même à un moment où un autre buter sur la répartition du capital: les règles européennes imposent que 49% au maximum du capital soit entre des mains hors UE….À priori, la nouvelle loi britannique dit qu’au jour meme de la sortie de l’UE, toute la législation britannique en tout domaine aujourd’hui compatible avec les règles UE ( c’est normal: ils y sont encore à ce stade dans l’UE!) continuera d’être appliquée et il appartiendra au Oarlement de Sa Maheste de les modifier avec le temps s’il le juge necessaire… Cette règle des 49% du capital sera donc poursuivie du moins initialement dans une UK hors UE…
Là où ça devrait bloquer , c’est que des entreprises comme EasyJet, Ryanair…et meme BA qui appartient aujourd’hui à IAG, ne pourront pas avoir des majorités de capital (51%) à la fois DANS ET HORS UE…à un moment ce sera soit l’un soit l’autre…
La filiale autrichienne de Easy si elle est controle capitalistiquement parlant par Easy-UK n’aura PAS 51% de capital intra-UE…et idem a l’inverse pour Ryanair -UK….et pour BA qui appartient à IAG…groupe basé à Madrid…donc BA aura un capital à majorité hors-UK…..
Beaucoup d’incompatibilités semble encore de mise….certes les certificats de transporteurs obtenus actuellement ( avant Brexit, c’est à souligner) sont une étape nécessaire pour poursuivre l’aventure à venir, mais ils ne règlent pas tout, loin de la meme!!!
La petite phrase entre parenthèses à la fin du deuxième paragraphe de l’article est FONDAMENTALE…..
Justin Fair a commenté :
3 janvier 2018 - 12 h 29 min
“La petite phrase entre parenthèses à la fin du deuxième paragraphe de l’article est FONDAMENTALE…..”
Sérieux? Vous pensez qu’il n’y aura pas de “scénario en cas d’échec des négociations”, d’ici mars 2019?
Ca va quand même buter quelque part a commenté :
3 janvier 2018 - 13 h 47 min
Concernant le transport aérien ,n’étant pas couvert par les règles de l’OMC, ce sont alors les règles d’Etata Etat qui s’appliquent ,selon des accords bilatéraux entre 2 États. S’il n’y a pas d’accord à l’issue des négociations, selon toute vraisemblance, on appliquera la formule suivante:” Tout ce qui etait en place avant l’entrée de l’UK dans l’UE ,entre l’UK et chacun des États de l’UE pris individuellement se remettra en place”…. Les relations aériennes entre UK-France, celles entre UK-Italie, UK-Espagne, UK-Allemagne….etc….redeviendront régies par les règles des accords aériens bilatéraux de cet époque…qui avaient l’habitude de définir quelles villes du pays À seraient reliées à quelles villes du pays B, combien de fois par semaine/jour-, et par quelles compagnies…etc…
Ce scénario s’il apparaît comme type catastrophe pour Ryanair ou EasyJet n’en est pas moins un scénario réaliste…et il existe aujourd’hui meme entre de nombreux États: France-Bresil, UK-Chine, Allemagne-Japon, ….etc…etc…Il n’a donc RIEN d’extravagant , ni de ” tombe de la lune”… C’est meme le type de scénario qui régit le plus grand nombre de relations aériennes entre États aujourd’hui sur l’ensemble de la Planète, hormis les quelques -rares- espaces qui s’en sont libérés pour creer un autre type d’accord, dit ” Open Skies”… Cet autre type existe, il est cependant loin d’être majoritaire… Il existe en particulier AU SEIN de l’UE…dont justement l’UK veut sortir….
Tout CA, c’est le scénario probable si aucun accord…
Reste le probleme de la propriété du capital: l’UE concernera sa notion de 49% maxi entre des mains hors-UE, et l’UK conservera au moins dans un premier temps la même règle pour qu’une compagnie soit considérée comme British et puisse donc prétendre aux droits de trafic British…
Justin Fair a commenté :
3 janvier 2018 - 17 h 26 min
c’est le scénario probable si aucun accord”…
Si aucun accord!
Quelque chose- je ne sais pas quoi, mon petit doigt peut-être- me dit qu’ils vont en trouver un…Oh! pas facilement, après âpres discussions, mais ils vont en trouver un…