La compagnie aérienne Brussels Airlines devra encore réduire ses coûts de 10% à 15% les prochaines années afin de rester compétitive face aux low cost, affirme son patron.
Interrogé le 30 décembre 2017 par le quotidien De Tijd, le CEO de la filiale belge du groupe Lufthansa Bernard Gustin a reconnu que la réduction des coûts menée depuis trois ans allait se poursuivre : « nous devons les abaisser d’au moins 10% à15% » ces prochaines années, en plus des gains de 5% enregistrés en une année. Le dirigeant souligne que les progrès de l’année dernière ont été faits en partie grâce à l’intégration de Thomas Cook Airlines Belgium (24 nouvelles destinations), par exemple en faisant voler leurs avions le samedi après-midi vers l’Egypte – alors qu’auparavant « les équipages n’avaient plus rien à faire à partir de samedi midi, faute de demande pour les passagers d’affaires » : optimiser l’utilisation des avions est « une façon de faire baisser les coûts ».
L’effort est nécessaire pour combattre les low cost, poursuit le CEO, selon qui cette concurrence « se retire plus ou moins de l’aéroport de Bruxelles, en partie à cause de notre agressivité ». Et de citer les offres de la concurrence à bas coûts à partir de 19 euros aller simple vers l’Europe, quand celles de Brussels Airlines débutent à 29 euros : « pour dix euros de différence, les clients disent vouloir voyager avec nous ». L’équation est selon Bernard Gustin de « maintenir les passagers contents en offrant des services à prix attractifs, mais de rester rentable en maintenant la différence de coûts aussi faible que possible ». La compagnie de Star Alliance « atteindra son objectif pour 2017, transporter 9 millions de passagers », affirme le CEO, qui vise la barre des 10 millions de clients en 2018.
L’intégration dans Eurowings voulue par le groupe Lufthansa ne lui pose pas de problèmes, les deux compagnies ayant en commun « le besoin de croitre rapidement, le manque de masse critique et la concurrence des low cost » ; elles ont des opportunités de faire des choses ensemble, mais cela « prendra du temps ». Comme par exemple la mise en place d’un système commun de gestion de la flotte : l’intégration de la seule informatique prendra 18 mois, après les deux ans passés à migrer vers le système de réservation de Lufthansa. « L’exercice est difficile », reconnait Bernard Gustin, mais une des « bonnes choses » est l’évolution d’Eurowings elle-même, par exemple suite à la faillite d’Air Berlin.
Quant aux liens avec la maison-mère, il souligne que si Brussels Airlines est reconnue en Belgique ou en Afrique, ce n’est pas le cas « dans le reste du monde » ; le CEO cite par exemple l’Inde ou son marketing met en avant « Lufthansa Belgium », et le fait que sa compagnie n’aurait jamais pu lancer des vols vers les USA sans l’aide du géant allemand. Un support qui selon lui devrait entrainer « plus d’ambition », voire une vision que le pays semble incapable de générer faute de dialogue entre les parties prenantes.
Zinneke a commenté :
2 janvier 2018 - 10 h 42 min
« pour dix euros de différence, les clients disent vouloir voyager avec nous » : disons plutôt “certains clients” car easyJet et surtout Ryanair transportent quand même pas mal de passagers à Bruxelles, et leurs avions sont bien remplis. Gustin avoue donc se baser sur les prix des low-cost. S’ils n’étaient pas là, quels seraient les tarifs de Brussels Airlines ? Sûrement beaucoup plus que 29 € minimum …
LOLO66 a commenté :
2 janvier 2018 - 10 h 52 min
Et si Ryanair avait le monopole quels seraient les tarifs ? Grace aux pirates de l’air, on a tout perdu (surtout le passager) !
Erik de Nice a commenté :
2 janvier 2018 - 11 h 13 min
“Grâce aux pirates de l’air, on a tout perdu, surtout le passager..”
Qui “on”??
Vous pourriez nous ressortir les tarifs d’Air Inter svp??
Erik de Nice a commenté :
2 janvier 2018 - 11 h 19 min
Depuis la disparition d’Air Berlin, regardez les prix pratiqués par Lufthansa pour des vols Berlin/Munich, Berlin/Francfort, Berlin/Dresde..
Qui sont vraiment les “Pirates de l’Air” ??
Heureusement pour les pax’s Allemands, EasyJet Jet va remettre très vite les pendules à l’heure sur ces vols.
C'est mieux pour son propre futur... a commenté :
2 janvier 2018 - 11 h 24 min
Ainsi donc, Mr. Hustin, ci-devant CEO de la compagnie Brussels Airlines, elle-même propriété de la. lufthansa, n’a ” pas de problème avec l’intégration de sa compagnie dans Eurowings”, autre compagnie appartenant à LH…
Voilà qui est un vrai scoop…compte tenu que LH est à la fois le vrai patron de ce Mr. Hustin qui a été nome la -ou confirmé là – par la seule volonté de LH, cette prise de position le conforte au moins sur son futur professionnel immédiat!
nordikcam a commenté :
2 janvier 2018 - 11 h 38 min
Pour info à l’éditeur de cet article. Brussels airlines ne vole pas sur la Tanzanie…confusion entre Dar es Salam (Tanzanie) et Marsa Alam…en Egypte haut lieu touristique.
François Duclos a commenté :
2 janvier 2018 - 11 h 48 min
Vous avez probablement raison – même si le nom de Dar es Salaam est bien cité dans l’interview originale 😉
https://www.tijd.be/ondernemen/luchtvaart/Brussels-Airlines-is-nog-nooit-zo-Belgisch-geweest/9967907?ckc=1&ts=1514861386
nordikcam a commenté :
2 janvier 2018 - 13 h 38 min
Eh oui mais ce qui est écrit danss un journal n’est pas forcément parole d’évangile !Ce journaliste a entendu Dar es Salam qu’il connaît et non Marsa Alam qu’il ne connaît pas…cela a bien fait rire sur certains sites en Belgique. Cela dit, Sabena desservait Dar Es Salam mais Brussels airlines n’a pas, pour l’heure, repris cette route. Par contre elle dessert Hurghada Marsa Alam et autre Charm el Cheikh…Sans rancune !