L'office allemand anti-cartel enquête sur une hausse suspecte des tarifs de Lufthansa, en situation de monopole sur certaines lignes domestiques après le rachat de sa rivale Air Berlin. Ainsi, en novembre, le quotidien allemand Handelsblatt avait affirmé avoir constaté une hausse pouvant aller jusqu'à 300% sur certains vols, notamment sur la liaison Berlin-Düsseldorf. L'association des voyagistes allemands (VDR) avait dans la foulée confirmé en novembre une augmentation du nombre de plaintes liées aux prix des billets d'avion en Allemagne, en particulier en semaine. Lufthansa, pour sa part, justifié cette hausse des prix par un effet de calcul automatique lié à une augmentation simultanée de la demande et une baisse de l'offre depuis la disparition d'Air Berlin. "Lufthansa n'a pas augmenté le prix de ses vols domestiques et européens depuis plus d'un an", a assuré le patron de Lufthansa, Carsten Spohr, au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung. "Il y a eu des goulets d'étranglement, chaque jour il manque 60.000 places… ainsi les vols disponibles sont réservés plus rapidement, et pour un achat de dernière minute, seules les classes de réservations les plus chères sont disponibles." Lufthansa a dû renoncer mi-décembre au rachat de Niki, la filiale d'Air Berlin, pour rassurer le gendarme allemand anti-monopole.