Un tribunal de Francfort a estimé que la compagnie Kuwait Airways a le droit d'interdire de vol un passager israélien, estimant qu'il ne s'agit pas de discrimination raciste. Adar M, de nationalité israélienne, a saisi la justice allemande après avoir été refusé à l'embarquement sur un Francfort-Bangkok, avec une escale au Koweït, par Kuwait Airways. Cette dernière avait annulé sa réservation et lui a proposé de réserver un billet sur une autre compagnie aérienne. Mais Adar M. a refusé et a ensuite poursuivi la compagnie aérienne pour discrimination. Kuwait Airways a justifié son refus en s'appuyant sur une loi koweïtienne de 1964 qui interdit tout échange avec Israël et donc ses citoyens. Jeudi, le tribunal de Francfort a donné raison à Kuwait Airways, estimant qu'elle n'a pas l'obligation «de remplir un contrat si celui-ci viole la loi de son propre pays, ce qui aurait alors pour conséquence d'être punissable». Les juges ont justifié leur décision par le fait que la loi allemande couvre les discriminations fondées sur la race, l’origine ethnique ou la religion, mais pas la nationalité.

La «déclaration du tribunal que mon client devrait accepter le transport assuré par d’autres compagnies aériennes n’est rien d’autre qu’une capitulation devant la discrimination antisémite de Kuwait Airways», a déclaré l'avocat d'Adar M., confirmant son intention de faire appel. 

En 2015, à la suite d’une plainte semblable d’un citoyen israélien qui avait essayé de se rendre de New York à Londres sur Kuwait Airways, la justice américaine avait conclu que la compagnie aérienne violait la loi américaine. Au lieu d'obtempérer, Kuwait Airways avait préféré cesser ses opérations sur cette route.