Les trois médiateurs nommés par le gouvernement ont présenté mardi 25 septembre un point d'étape de leur mission que certains acteurs, comme le Syndicat mixte aéroportuaire du Grand Ouest (SMA) dont Bruno Retailleau est président, trouve « orienté et partiel ».
Pour le SMA, la lettre de mission des ministres « n’est que très partiellement respectée ». Selon lui, les médiateurs ont surtout focalisé leurs analyses sur le réaménagement de Nantes Atlantique sans suffisamment tenir compte « des besoins de transport à long terme et de préservation de l'environnement dans une vision cohérente de l'aménagement durable de la métropole nantaise » comme demandé dans la lettre de mission, alors que l'aéroport de Nantes connaît encore une croissance du trafic de 13% sur les 8 premiers mois de l’année.
De même, continue le SMA, aucune proposition n'a été faite concernant la gestion « des actions illégales et violentes », ni « le retour à l'état de droit », ni « le respect de l'ordre public », ni « le respect du droit et des principes fondamentaux de la République », pourtant clairement explicités dans la lettre de mission. « Il est totalement anormal que le seul enjeu de la médiation soit de justifier comment maintenir un aéroport enclavé entre Nantes et la zone Natura 2000 du lac de Grand-Lieu protégée par la convention internationale sur les zones humides alors même que les décisions de justice, l'union Européenne et les citoyens ont rejeté cette alternative qui n'est pas avérée selon les tribunaux, s’insurge Bruno Retailleau, président du SMA, syndicat qui regroupe les 20 collectivités locales bretonnes et ligériennes investies dans le projet d'Aéroport du grand Ouest. Je demande au Premier ministre de rappeler les médiateurs à l'objet principal de leur mission, qui est d'apaiser la situation pour faciliter l'évacuation des occupants illégaux du site, et non de réétudier le fond d'un dossier tranché par 178 décisions de justice, l'Europe et les citoyens ».
Dominique Bussereau, ancien ministre des Transports, aujourd’hui président Les Républicains du conseil départemental de Charente-Maritime, et également le président de l’Assemblée des départements de France (ADF), estime quant à lui que la plateforme actuelle de Nantes Atlantique est « insuffisante et dangereuse ». « Je ne suis pas pour Notre-Dame-des-Landes parce que je suis partisan du béton ou des grandes structures, mais parce que je considère que Nantes Atlantique pose problème, insiste-t-il dans les colonnes de Ouest France. Et de comparer avec la plateforme actuelle de Toulouse Blagnac qu'utilise aussi Airbus : « comme un jour Toulouse Blagnac posera problème, parce qu’il est complètement rejoint dans l’agglomération. » Pour cette dernière, il prône non pas un nouvel aéroport, mais une ligne LGV, capable de résorber le trafic en pleine croissance. « Si le gouvernement ne fait pas une ligne LGV entre Bordeaux et Toulouse, il y aura un problème, estime Dominique Bussereau. Actuellement, il y a 37 vols par jour entre Toulouse et Paris, avec les navettes EasyJet et Air France. La seule solution, c’est de transférer une partie de ce trafic sur le rail en prolongeant la LGV de Bordeaux jusqu’à Toulouse ».
Nicolas Hulot, ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire sous la présidence d’Emmanuel Macron a nommé trois médiateurs qui doivent remettre au gouvernement le 1er décembre prochain un rapport détaillé qui devra permettre de trancher sur ce dossier épineux de la construction ou non d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Le Premier ministre Edouard Philippe a promis une décision avant Noël.
serge.gva a commenté :
27 septembre 2017 - 18 h 04 min
“” Et de comparer avec la plateforme actuelle de Toulouse Blagnac qu’utilise aussi Airbus : « comme un jour Toulouse Blagnac posera problème, parce qu’il est complètement rejoint dans l’agglomération. » “”
Poser problème un jour? Quel problème exactement? L’aéroport de Genève est situé à 4 km du centre de la ville et accueille 16 millions de passagers par an, sans problème majeur (sauf le couvre feu 0:00 – 6:00, qui n’empêche pas qu’il soit le 2ème plus grand hub d’easyjet en nombre de destinations après Gatwick).
Nantes-Atlantique: moins de 5 mio pax/an, à 7 km du centre-ville.
Blagnac: 7 km aussi, 8 mio pax/an.
etienne a commenté :
27 septembre 2017 - 18 h 22 min
Sauf que si il y’avait un moyen de déplacer l’aéroport de Genève, ça aurait été fait depuis longtemps. C’est impossible du fait du relief, et le maintient de cet aéroport avec un trafic aussi important nécessite des investissements exorbitant chaque année.
Clo2B a commenté :
27 septembre 2017 - 19 h 13 min
Reste à savoir ce qu’en pense les riverains de l’aéroport de Genève, qui sont impactés par le trafic de l’aéroport….
D’ailleurs, je serai curieux de connaitre le résultat d’un référendum, si le Génevois étaient consultés par référendum, sur le maintien ou non de l’aéroport à cet emplacement….
A noter, que pour celui organisé pour NDDL, si une majorité des Nantais avaient voté pour le transfert, les habitants du centre ville étaient plutôt contre….
Comme dit le proverbe, chacun voit midi à sa porte !!!
BX a commenté :
27 septembre 2017 - 19 h 17 min
+1000
etienne a commenté :
27 septembre 2017 - 18 h 26 min
En attendant une décision définitive, l’aéroport fait peine à voir. Aucun gros investissement alors que le trafic est à +13%. Alors on installe des tentes…
nico a commenté :
27 septembre 2017 - 18 h 27 min
Pour supprimer les nuisances sonores que subissent des milliers de Nantais, et permettre la densification de l’agglomération, il y’a qu’une solution, le déménagement.
Il faut voir à long terme.
Eddy Donck a commenté :
27 septembre 2017 - 20 h 27 min
Il fallait être naïf pour croire que des médiateurs nommés par monsieur Hulot auraient pu être impartiaux.
Erik de Nice a commenté :
27 septembre 2017 - 20 h 57 min
Combat idiots donc chacun sait qu’il est perdu d’avance..
Beber a commenté :
27 septembre 2017 - 22 h 11 min
Parler de NDDL en évoquant la possible évolution de Blagnac ça me laisse perplexe. En effet Blagnac vient d’être privatise donc pour le fermer ça va être d’autant + difficile même dans plusieurs annees. De plus si la future 3eme ligne de métro, même si elle n’est encore qu’à l’état de projet, ne devrait pas desservir directement l’aéroport, plusieurs stations sont prévues pour desservir la zone d’activité de l’aeroport. S’il était prévu de déplacer l’aeroport,meme dans un avenir assez lointain le tracé choisi aurait été différent. En plus on le transfère ou l’aéroport de Toulouse? Concernant la situation de l’aéroport de Toulouse elle n’est pas aussi critique qu’Orly et comme le transfert d’Orly même à la cinglinglin c’est peu probable (pour rappel ADP est entrain d’investir pres de 800 millions à Orly et le projet du grand Paris tient compte de l’aéroport) alors celui de Toulouse….
quentin a commenté :
27 septembre 2017 - 22 h 37 min
Les gens ont votés pour le oui, il faut respecter la démocratie et commencer les travaux rapidement.
Comet4 a commenté :
28 septembre 2017 - 1 h 21 min
de toutes façon il est hors de question de déplacer Airbus industries de Blagnac et de ne pas assurer les vols qui y sont liés …. à Nantes (Château Bougon) ou Airbus a également un site de production l’usine ne sera pas déplacée non plus et les vols en relation avec cette industrie continuront , donc ces aéroports ne seront pas fermés au trafic .