Volonté de détourner l’attention des passagers excédés par les annulations de vols en cascade à la dernière minute ? Volonté de reporter la faute de la mauvaise gestion des programmes de vols de la compagnie sur une catégorie de salariés en particulier ? Volonté de dissimuler les nombreux départs de navigants vers la concurrence ? Volonté de nier l’existence de récentes décisions de justice peu favorables à la compagnie ? Pour le SNPL France ALPA, comme pour l’ensemble des associations de pilotes de ligne en Europe, ces propos sont inacceptables. Outre le fait que le PDG de Ryanair nie publiquement l’existence d’un phénomène particulièrement présent parmi ses pilotes, à savoir une fatigue liée à des cadences de vols conséquentes, il vient surtout mettre à mal la sécurité des vols elle-même. Rappelons que l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale) encourage la rédaction par les pilotes de rapports sur la fatigue à des fins d’entretenir une véritable culture de sécurité chez les transporteurs. En traitant avec mépris des pilotes qui ont consenti de nombreux efforts pour permettre à la compagnie de poursuivre ses opérations malgré l’accroissement exponentiel de son réseau et de sa flotte, le PDG de Ryanair fait également fi de leurs aspirations à des changements profonds dans les méthodes de management de la compagnie. Rappelons que nombre d’entre eux ne sont pas directement employés par Ryanair mais opèrent sous la forme d’emplois atypiques, selon un statut d’auto-entrepreneur, via des structures intermédiaires ou en travail temporaire, offrant de facto une très grande flexibilité de main d’œuvre à leur employeur et ce, à moindre coût tout en précarisant les pilotes. Rappelons également que les organisations professionnelles sont absentes de la compagnie. Dans un tel contexte, le SNPL France ALPA n’est pas surpris de constater les nombreux départs de pilotes Ryanair vers des compagnies dont les pratiques et la gestion des ressources humaines s’avèrent moins discutables. Il se réjouit que ces difficultés, longtemps tues par les pilotes de Ryanair, régulièrement dénoncées par les associations européennes de navigants, soient enfin portées sur la place publique. Il encourage les pilotes de Ryanair à l’union pour faire entendre leurs voix et à faire dire le droit quels que soient la nature de leur lien juridique avec Ryanair et leur lieu habituel de prise de fonction. Christophe Tharot, président du SNPL France ALPA déclare : « Le mouvement de grogne des pilotes de Ryanair de ces derniers jours est inédit tant par son ampleur que par sa portée. Le SNPL France ALPA les soutient sans réserve. Parce que le modèle proposé par Ryanair est devenu intenable, nous devons à nos collègues de poursuivre notre travail aux côtés de nos partenaires européens pour permettre à tous les pilotes concernés d’obtenir les contrats et les conditions de travail les plus stables possibles ».
Publié le 1 décembre 2024 à 10h00
Gustav a commenté :
26 septembre 2017 - 18 h 20 min
Bientôt les “low cost” vont s’apparenter au low sécurité!!!! ils auront eu l’avantage de faire bouger le système..!!
forza a commenté :
26 septembre 2017 - 18 h 38 min
18 heure en vol, mais est ce que cela compte les opérations de préparation au sol ?
Et n’oublions pas que le stress, la fatigue sont les principales causes des accidents aériens aujourd’hui, et très largement.
remettre cela en question, c’est juste une provoc de plus de ce crétin vert.
DAUMONT Xavier a commenté :
26 septembre 2017 - 19 h 17 min
Le SNPL ne conteste pas le chiffre de 18h/semaine. Donc c’est réel ? Mais 18h de vol représente combien d’heures de travail ?
Cedp a commenté :
26 septembre 2017 - 20 h 03 min
Le 18h/semaine vient juste du calcul 900 (nbre d’heures de vol max par an, duquel tout les pilotes de Ryanair sont très proches, voir bloqués en fin d’année pr ne pas dépasser) divisé par 52 semaines de l’année, arrondi à l’unité supérieure parce qu’on est grand seigneur… Bref ça ne prend en compte ni week end ni vacances ni quoique ce soit.
Et oui, ce sont des heures BLOCK, qui sont comptés à partir du moment où l’avion se déplace, jusqu’à son arrêt à destination, rien de plus. En fonction du profil d’activités, le duty time (heures de travail réel) peut facilement approcher le double
Pilot a commenté :
26 septembre 2017 - 21 h 32 min
Daumont Xavier, non ce n’est pas vrai ! Très récemment, 40h en moins d’une semaine !
SKOL a commenté :
26 septembre 2017 - 22 h 43 min
MOL ce troll magique, le mec en 15 mots il tape DIRECTEMENT la ou ça fait mal, bien dans les tabous (bon en vrai il a probablement tord dans ses propos mais c’est toujours marrant de suivre la polémique derrière)
oizal a commenté :
26 septembre 2017 - 22 h 56 min
Tant que les politiques ne se bougeront pas, ces boîtes de gangsters continueront à prospérer.
Avec des gars comme Macron, prônant l’uberisation de la moindre activité professionnelle, on va exactement dans le sens inverse.
Avec une Europe qui se fout royalement des travailleurs, on va exactement dans le sens inverse. (Ah Pardon, j’ai critiqué l’Europe)
Justin Fair a commenté :
26 septembre 2017 - 23 h 08 min
Si j’en crois les nombreuses photos de MOL dans le genre de celle qui illustre l’article, lui au moins n’est pas fatigué de faire le pitre…
Realvision a commenté :
27 septembre 2017 - 0 h 01 min
C’est du O’Leary craché. Face aux nombreux vols annulés, il préfère jeter le blâme sur les pilotes au lieu de remettre en cause sa propre gestion ayant mené à cette situation ubuesque. Si j’étais membre du CA, j’exigerai sa démission. O’Leary a fait son temps à la tête de Ryanair.
Nico777 a commenté :
27 septembre 2017 - 2 h 05 min
Ce mec mérite le chomage très longue durée….en plus d’etre insupportable il est merdique. C’est un pauvre type.
Nico777 a commenté :
27 septembre 2017 - 2 h 09 min
Compagnie de clochards, dirigé par un clochard et qui font voyager des clochards.
ARFAN a commenté :
27 septembre 2017 - 3 h 29 min
Entre les réservoirs rempli au minimum, l’intensité de vol de chaque appareil et la fatigue du personnel, c’est un miracle que Ryanair n’ait pas déjà connu une catastrophe. Elle l’a frôlé à diverses reprises, mais cela finira par se produire. Mais je ne serai pas à bord ce jour-là. Exclu que je risque ma vie, et également exclu que je nourrisse les auteurs de cette vaste escroquerie qu’est Ryanair.