Le vol de la compagnie aérienne Air France prévu ce jeudi entre Paris et Caracas a finalement été annulé, celui de samedi restant pour l’instant affiché en vert. Un missile balistique nord-coréen serait passé à 100 kilomètres d’un de ses avions, déclenchant un « élargissement de la zone de non-survol » du pays au-dessus duquel elle ne passe de toute façon pas. Pas de bonne nouvelle pour les passagers au Venezuela ce 3 aout 2017 : Air France a finalement annulé son vol A3F368 qui devait décoller à 10h15 de Paris-Charles de Gaulle en direction de l’aéroport de Caracas-Simon Bolivar. Cette route suspendue depuis dimanche dernier est en revanche affichée normalement pour le départ de samedi 5 aout dans son système de réservation, sous réserve bien sûr. Les mesures commerciales de la compagnie françaises n’ont pas évolué depuis lundi soir : si vous être en possession d'un billet émis jusqu'au 28 juillet pour un vol au départ ou à destination de Caracas entre le 29 juillet et le 5 août 2017, vous pouvez reporter votre voyage sans frais jusqu'au 31 août inclus. Vous pouvez également annuler votre voyage, vous bénéficierez alors d´un avoir non remboursable valable un an sur Air France, KLM ou Hop!. Les gros titres suite à une information de la chaine de télévision américaine ABC, sur un missile balistique nord-coréen qui aurait « failli percuter » un des avions de la compagnie de l’alliance SkyTeam, ont été remis à leur juste place dans un communiqué : Air France y explique que le vol AF293 du 28 juillet reliant Tokyo-Haneda à Paris-CDG avec 323 personnes à bord s’est déroulé « conformément à son plan de vol et sans qu’aucun événement ne soit relevé ». Ce n’est qu’après le vol que les autorités japonaises ont publié deux NOTAM, « comme cela a été fait lors des derniers lancements de missile dans cette zone ». Outre le fait qu’au moment de leur diffusion l’événement était déjà passé, ces deux NOTAM « ne précisaient aucune indication ou instruction nécessitant une action opérationnelle de la part d’Air France », ajoute la compagnie. Les informations dont elle dispose à ce stade indiquent que le missile « s'est abîmé en mer à plus de 100 kilomètres de la trajectoire de son avion », et même si cette distance était avérée, elle ne « remettrait pas en question la sécurité du vol » (ABC affirme que l’appareil a survolé le point d’impact dans la mer dix minutes plus tard). Air France rappelle qu’elle « analyse en continu les zones de survol à risque et adapte ses plans de vol en conséquence », mais indique qu'« à ce stade, et par mesure de précaution, la compagnie a pris la décision d’élargir la zone de non survol autour de la Corée du Nord, pays qu’elle ne survole pas » – sur une route « utilisées par de nombreuses compagnies pour relier le Japon à l’Europe ». Sur le fonds, tous les experts sont d’accord sur le fait qu’un tir de missile ne permet pas au contrôle aérien de prévenir les avions civils dans la zone concernée, même si les chances d’un impact sont infimes – sauf dans le cas où l’avion est visé, ce qui s’est peut-être passé en Ukraine avec le vol MH17 de Malaysia Airlines. La Corée du Nord ne fournit pas d’informations sur les menaces qui pourraient peser sur les aéronefs traversant son espace aérien, comme l’exige l’OACI, mais aucune route commerciale ne l’emprunte (à part celles d’Air Koryo et Air China vers ou depuis l’aéroport de Pyongyang).