Willie Walsh, patron de British Airways et CEO d’IAG, a déclaré que l’enquête sur l’effondrement de son système informatique qui avait privé de vols des dizaines de milliers de passagers est presque terminée. Elle lui coûtera 65 millions d’euros. L’incident ne semble pas avoir peser sur ses résultats puisque IAG annonce une augmentation des bénéfices sur le premier semestre 2017, et ce malgré ce bug informatique.
Environ 75 000 passagers (pour 800 vols annulés) ont été affectés par l'incident en mai dernier, qui avait cloué ses avions au sol lors d’un week end très fréquenté dans les deux aéroports londoniens d'Heathrow et de Gatwick. M. Walsh a déclaré que l'enquête externe était terminée, ajoutant qu'elle n'avait «rien apporté de nouveau» au-delà de ce que le groupe aérien avait déjà soupçonné comme étant la cause de l'effondrement de sons système informatique - à savoir une coupure de courant par inadvertance (erreur humaine) suivie d'une restauration non autorisée et incorrecte. A ce sujet, le groupe a provisionné 65 millions d'euros (58 millions de livres sterling) pour les passagers qu'il avait déjà indemnisés et d'autres dont les dossiers sont toujours en cours de traitement.
Néanmoins, le bénéfice d'exploitation d’IAG avant les éléments exceptionnels a augmenté de 37 % à 975 millions d'euros au cours des six premiers mois de l’année 2017, grâce à une baisse des coûts du carburant et à une belle période de fréquentation à Pâques.
Les bénéfices avant impôts ont également augmenté de plus de 2 %, à hauteur de 706 millions d'euros en raison de revenus de 10,9 milliards d'euros, en hausse de moins de 1 % par rapport à la même période un an plus tôt. Le nombre de passagers transporté semble relativement peu affecté par l'incident de mai, le groupe ayant transporté 48,8 millions de personnes sur cette période, en hausse de 4,6 % par rapport aux mêmes six mois l'année dernière. Les nouvelles routes de British Airways vers Santiago du Chili et Oakland ainsi que la demande accrue pour Shanghai, Tokyo et Johannesburg ont contribué à remplir ses avions.
British Airways a également comptabilisé une charge de 77 millions d'euros liée à une restructuration, dont M. Walsh explique que c’est le montant de l'indemnité de départ déjà accordée et attendue par le personnel qui quitte la compagnie.
Enfin, M. Walsh estime que l'offre d'Air France-KLM plus tôt cette semaine de reprendre une participation à hauteur de 31 % dans Virgin Atlantic avec son partenaire existant, Delta Airlines, était « positive pour l’industrie », car elle augure une consolidation du secteur à venir.
Le groupe comprend également Aer Lingus, Iberia, Vueling et Level - la nouvelle filiale low cost long-courrier qui a commencé à voler en juin depuis Barcelone vers Los Angeles, Oakland, Buenos Aires et Punta Cana en République dominicaine.
Tana4 a commenté :
30 juillet 2017 - 18 h 34 min
Le gros défaut du groupe IAG est son absence sur le marché Malgache – pourtant très porteur et permettant un développement exponentiel.
Dommage pour eux, car d’autres en profites…
A bon entendeur. (Me contacter pour toutes ouvertures de ligne…)
Alain49 a commenté :
31 juillet 2017 - 9 h 19 min
Derniere nouvelle. Tellement la demande est importante, BA envisage d’affecter toute sa flotte d’A380 entre Londres et Madagascar, avec plusieurs rotations quotidiennes. lol
Jesse a commenté :
31 juillet 2017 - 23 h 29 min
Bénéfice augmenté de 37%… Quand on sait à quel point BA fait pression sur les agents d’assistance pour réduire les coûts à tout prix… Qu’ils ne leur donnent plus les moyens de faire de la qualité car la qualité est devenu un luxe aujourd’hui.
Quand on sait à quel point les pilotes BA sont exaspérés de ne plus avoir de briefing, de devoir parler avec un agent d’embarquement sans connaissances technique et plus à un coordinateur…
Ceci ajouté à la suppression des prestations en économie, au salaire des équipage “mixed fleet” qui ne leur permet pas de vivre correctement, à l’emprunt de 320 QR pour contrer leur grève…
Il fut peut-être un temps ou BA était une compagnie de prestige, aujourd’hui elle en est devenue écœurante…