Un tribunal d’appel aux Etats-Unis a estimé que la FAA devrait reconsidérer sa décision de ne pas réglementer la taille des sièges comme étant un problème de sécurité.
Le groupe de passagers de Flyers Rights a contesté l'Administration fédérale de l’aviation aux Etats-Unis (FAA) devant les tribunaux car cette autorité avait rejeté sa demande de réglementer la taille des sièges et la distance entre les rangées (pitch) à bord de l’avion. Un panel de trois juges du tribunal fédéral d'appel à Washington a déclaré que la FAA s’était appuyée sur des tests et des études dépassés ou non pertinents avant de décider que l'espacement des sièges était une question de confort et non de sécurité. Les juges ont renvoyé la question à la FAA et ont déclaré que l'agence devait proposer une réponse mieux motivée aux préoccupations de sécurité du groupe.
Si Flyers Rights estime que de petits sièges assemblés aussi étroitement ensemble ralentissent les évacuations d'urgence et augmentent le risque pour les voyageurs de développer des caillots sanguins, le porte-parole de la FAA, Ian Gregor, a déclaré de son côté, que son administration prenait constat de la décision et de ses prochaines étapes, assurant tout de même qu’elle prenait en compte l'espacement entre les rangées de sièges lors des tests pour s'assurer que les avions de ligne peuvent être évacués en toute sécurité. Le principal représentant de l'industrie du transport aérien aux Etats-Unis, Airlines for America, a refusé de commenter. Pour rappel, il s'était toujours opposé à la réglementation concernant la taille des sièges.
Le rétrécissement inexorable de l’espace disponible pour les passagers à bord des avions est une tendance générale lourde. L’ensemble des compagnies aériennes réduisent constamment l'espace entre les rangées pour créer des sièges supplémentaires et gagner plus d'argent. Exemple extrême chez l’ultra low cost Spirit Airlines: le pitch est de 28 pouces (71 cm). Même constat parmi les majors. Ainsi, American Airlines comptait augmenter le nombre de sièges à bord de ses futurs Boeing 737 MAX 8, en réduisant le pitch aujourd’hui de 31 pouces, à 30 et même 29 pouces pour ses sièges de classe Economie. Son patron Doug Parker a tranché la question vendredi 28 juillet : suite aux objections des clients et des PNC, le pitch sera bien de 30 pouces (76 cm), ce qui reste dans le principe d’un espace toujours plus restreint pour les jambes.
Flyers Rights déclare en outre que la largeur moyenne des sièges suit la même tendance, passant de 18,5 pouces (47 cm) il y a une décennie à environ 17 pouces (43 cm) aujourd’hui et voulait attirer l’attention des trois juges à ce sujet. L’un d’eux, Patricia Millett affirme dans sa décision : « Comme beaucoup l’ont sans doute remarqué, les sièges d'avion et l'espacement entre eux sont de plus en plus petits, tandis que les passagers américains ont augmenté de taille ».
La question pourrait s’éluder au Congrès. Certains législateurs ont proposé une loi visant à réglementer la taille des sièges.
mokulele a commenté :
30 juillet 2017 - 19 h 01 min
Bonsoir.
Enfin, on pense aux voyageurs ECO.
Que cela soit la largeur, l’épaisseur des sièges ou l’espacement entre ceux ci, les compagnies aériennes abusent.
elles cherchent à caser le plus de gens possibles au détriment du confort.
Le service à bord s’en ressent fortement.
Moins de PNC et de moins en moins souriants, service à la va vite, chariots se heurtant aux passagers ou accoudoirs… Bref, la liste est longue.
Je ne parle que des compagnies vers USA et CA (Staralliance)
AC
UA
SH
LH (mais reste la meilleure, pour l’instant, à mon gout).
Pour les autres, je ne pense pas que cela soit mieux.
abnce a commenté :
30 juillet 2017 - 19 h 35 min
il sera bientôt impossible de s’asseoir dans un avion , si vous faites plus d’un mètre quatre vingt et plus de 90 kg cela devient un calvaire en éco car tout le monde n’a pas les moyens de se payer du business….
Something a commenté :
30 juillet 2017 - 20 h 24 min
Bah la seule chose qui intéresse les passagers c’est de payer le moins cher possible, ils n’ont que ce qu’ils méritent !
Nom a commenté :
30 juillet 2017 - 22 h 18 min
+1
Yan a commenté :
31 juillet 2017 - 0 h 52 min
Il serait temps de se rendre compte que limiter le pitch, réduire la largeur des sièges, c’est créer un sur-accident.
Il est clair que si les passagers sont de plus entassés, ils auront de plus en plus de difficultés à évacuer l’avion en cas d’urgence…
Il serait temps de réglementer, en effet, la taille des sièges, leur espacement, car sans cela, c’est la porte ouverte à tous les abus.
Il ne faut pas que les compagnies aériennes se plaignent de l’inflation des “incivilités” quand on voit les conditions déplorables de “confort” dans lesquelles les passagers sont désormais transportés.
Eyraud a commenté :
31 juillet 2017 - 10 h 51 min
Aux comparateurs de prix sur internet de donner une note de confort de la même manière que pour les lignes de cars.
forza a commenté :
31 juillet 2017 - 11 h 13 min
Ah le transport de masse…
Effectivement, c’est la course à la bétaillère, et aucune compagnie n’y échappe.
Mais tout cela est induit par un seul coupable : Le client
Il veut toujours moins cher, il a quoiqu’il en coûte.
julien31 a commenté :
31 juillet 2017 - 13 h 36 min
Voler moins cher n’implique nullement de diminuer la largeur et espacement des sièges .
Airbid a commenté :
31 juillet 2017 - 18 h 30 min
On attend avec impatience l’avis de L’AMÉRICAIN.
great a commenté :
1 août 2017 - 11 h 00 min
Il est urgent qu’on réglemente ce que les compagnies aériennes peuvent faire (ou ne pas faire) s’agissant de la taille/forme/écartement des sièges…
Le test qui consiste à faire évacuer en 90 secondes la totalité des passagers avec 50% des issues de secours est juste du “pipo”… Tout cela n’est que de la théorie, car dans un crash/atterrissage forcée, on n’est pas en jogging, dûment préparé (averti à l’avance), sereins, mais dans un univers totalement différent (bruit, chocs hallucinants, débris qui volent, transpercent, blessent, tuent, handicapent, chaleurs, flammes, panique, tétanie, voire bagarres pour se frayer un chemin, etc.).
Ce test devrait être complètement revu (les critères n’ont pas évolué depuis plus de 20 ans…, un non sens), mais le lobbying des constructeurs empêche toute évolution plus contraignante.
Dans tous les exemples récents de crash/atterrissage d’urgence on constate que bien plus des 50% des portes ne s’ouvrent pas, idem pour la majorité des toboggans d’évacuation qui ne se gonflent pas, ou ne sont pas opérationnel car à moitié gonflés ou mal positionnés… Bref tout cela n’est qu’une grande escroquerie.
Il est évident que réduire le pitch des sièges, leur largeur, leur épaisseur (en dépit des prétendus tests qui prouvent soi-disant qu’ils résistent mieux aux chocs… mais quelles chocs?) ont une incidence très négative sur la sûreté…
Légiférer sur les possibles et impossibles est indispensable et urgent!!! si on veut rester crédible dans le domaine de la sécurité aérienne.
Raphael a commenté :
1 août 2017 - 17 h 54 min
@Great, je serais bien curieux de savoir d’ou viennent vos donnees concernant les toboggans d’evacuation d’urgence.
Croyais moi que dans mon entreprise (70% des parts de marche sur les toboggans) on analyse avec un peu plus de serieux ces donnes qui sont tres loin de votre analyse de debutant.
Je vous mets au defi de me citer un crash ayant eu lieu recement (alle moins de 5ans) ou moins de la moitie des toboggans se sont ouvert.