Les hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne Air Austral doivent voter ce mardi sur la fin de la grève, suite aux négociations menées jusqu’à tard dans la soirée. Au huitième jour de conflit, le syndicat UNSA Aérien SNMSAC et la direction de la compagnie basée à l’aéroport de Saint Denis-Roland Garros se sont quittés vers 22h00 le 9 janvier 2017 avec un protocole de sortie de grève. Il sera présenté ce matin aux membres de l’UNSA lors d’une assemblée générale, la grève étant dans les faits maintenue pour aujourd’hui. Le programme de vol de ce mardi est maintenu en l’état, avec l’annulation du vol UU104 entre Saint-Denis et l’île Maurice (passagers reportés sur UU102), et du vol UU118 entre Pierrefonds et Maurice (passagers là encore reportés sur UU102). Mais Air Austral semble avoir confiance dans la sortie de crise : contrairement aux jours précédents, aucun communiqué n’a été publié sur des modifications du programme de vol mercredi. La compagnie assure que sur la période du 2 au 8 janvier, 80% des vols prévus ont été opérés sans perturbation notable. Les principales revendications de l’UNSA restaient la demande d’embauche définitive de 35 hôtesses et stewards actuellement employés en CDD saisonnier, et le renforcement de la composition des équipages sur la liaison entre Mayotte et Paris. Sur le premier point, Air Austral avait au cours de la semaine de grève proposé de titulariser 15 employés, un nombre insuffisant pour que le syndicat mette fin au conflit. Le détail des dernières propositions ne sera pas connu avant le vote des PNC. Rien ne semble avoir filtré en revanche sur le nombre de PNC à bord du long-courrier au départ de Mayotte. La déléguée syndicale Marie-Noëlle Wolff a raconté dans Clicanoo la rencontre lundi matin avec Didier Robert, président de la Sematra (principal actionnaire d’Air Austral) : « nous avons pu parler de tout, de façon cordiale et sans tabou. Nous avons tous compris que dans l'intérêt général, il fallait trouver des solutions concrètes très rapidement. Nous, tout ce que nous voulons, c'est de la considération et de meilleures conditions de travail ». Puis la situation est devenue « acceptable » après les premières négociations avec la direction, les PNC obtenant par exemple l’allègement du service des repas lors de l’escale à Nairobi, ajoute la syndicaliste qui trouve « dommage qu'il ait fallu 8 jours de grève pour avoir juste quelque chose de raisonnable ».