Le syndicat SNPNC-FO représentant les hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne low cost Volotea a déposé un préavis de grève du 24 au 26 décembre inclus, dénonçant les conditions de travail et de rémunération. Aucune perturbation du trafic n'est prévue. Dans un communiqué publié dans la soirée du 19 décembre 2016, la « seule organisation syndicale présente en France » chez la spécialiste espagnole du vol pas cher appelle les PNC de la base à l’aéroport de Nantes-Atlantique à cesser le travail du samedi 24 décembre à 0h01 au lundi 26 décembre à 23h59. Le SNPNC-FO détaille les revendications qui l’ont poussé à programmer la grève : absence d’une grille de rémunération selon l’ancienneté et couvrant toute la carrière ; paiement des heures supplémentaires en deçà des dispositions légales ; faiblesse des primes d’entretien uniforme, d’astreinte et de Chef de cabine ; instabilité des horaires de travail ; et insuffisance de l’alimentation fournie pendant le service à bord. Le syndicat ne précise pas pourquoi cette grève ne vise que la base de Nantes ; la low cost y est présente depuis 2012, et y stationne quatre Airbus A319 depuis aout dernier. L’année prochaine, elle proposera 850.000 sièges à Nantes-Atlantique (+28%) sur plus de 5500 vols (+19%) vers 29 destinations dont six en France. On rappellera aussi que Volotea a annoncé le mois dernier le recrutement de 30 PNC à Toulouse, où deux A319 seront basés en 2017.

Mise à jour : Volotea nous a transmis le communiqué suivant, annonçant que les opérations se dérouleront normalement sans aucune répercussion sur les vols prévus sur ces trois jours. La low cost dit "respecter le droit du syndicat d’organiser une grève", et précise que celle-ci ne devrait être suivie que par un nombre réduit d’une seule catégorie de salariés. Volotea met "tout en œuvre pour satisfaire au mieux ses salariés et améliorer leurs conditions de travail": elle réalise régulièrement "des études satisfaction auprès de tous ses employés et a obtenu dernièrement la note élevée de 8/10 avec un taux de participation de plus de 80%". La compagnie rappelle aussi que depuis son arrivée en France en avril 2012, elle a créé plus de 250 nouveaux emplois directs, tous établis sur le modèle social français; son arrivée à Nantes a également "créé des emplois indirects au sein de l'aéroport et de la région".