L'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a dévoilé sur son site Internet la création d'un groupe de travail pour évaluer le risque de collision entre les drones et les avions. L’annonce intervient alors que des pilotes d’un vol de KLM ont affirmé avoir repéré le 6 mai un drone à proximité de l'avion qu'ils pilotaient, alors qu’ils étaient en approche finale vers Amsterdam.
Le groupe de travail de l’AESA devra compiler tous les incidents survenus dans l’Union européenne ayant concerné un drone à proximité d’un avion, analyser les études existantes concernant l’impact d’un drone avec un aéronef, leur vulnérabilité au niveau du pare-brise, des moteurs et du fuselage, en tenant compte des différentes catégories d'aéronefs et de leurs exigences de conception et d’opérabilité, et enfin envisager la possibilité d’effectuer des recherches en tests réels (par exemple sur le pare-brise).
Le groupe de travail qui comportera des représentants de motoristes et d’avionneurs, devra consulter toutes les parties prenantes, les Etats européens, voire étrangers. Les résultats qui comporteront des recommandations aux différentes parties prenantes seront publiés d’ici fin juillet de cette année.
Le cadre réglementaire pour l’utilisation de drones civils en Europe actuellement mis au point par l'AESA traite déjà de la question de leur collision avec les avions. Plusieurs mesures sont envisagées à ce jour, évoque l’Aesa. Ce sont l’obligation pour le drone de voler sous le seuil des 150 mètres au-dessus du sol, être équipé de fonctions d'identification et de géo-liocalisation et être enregistré. Toute opération de drones à proximité de aérodromes nécessitera en outre une autorisation spécifique délivrée par l'autorité nationale de l'aviation et basée sur une évaluation des risques.
L’annonce intervient alors qu’un énième incident avec un drone vient de survenir, cette fois avec un Boeing 737-800 de KLM qui effectuait le 6 mai dernier un vol entre Edimbourg et Amsterdam. Les pilotes étaient en approche finale vers l’aéroport Schiphol d’Amsterdam, quand à l’altitude de 600 pieds, les pilotes ont repéré un drone civil. Il est passé sous l’avion (à sa gauche) à 100 pieds de distance (30 mètres). En mars dernier, un drone était passé encore moins loin d’une collision avec un avion, d’Air France en l’occurence, puisque les pilotes affirment l’avoir vu à 5 mètres du fuselage alors qu’ils s’apprêtaient à atterrir à Roissy Charles de Gaulle.
Vincent a commenté :
8 mai 2016 - 16 h 33 min
“…la création d’un groupe de travail pour évaluer le risque de collision entre les drones et les avions…”
S’ils n’en sont encore que là, nous avons du souci à nous faire ! ! !
Ils peuvent pondre ensuite toutes les réglementations inutiles qu’ils voudront, après moult brainstorming aussi coûteux qu’inutiles, rien n’y changera.
Il faut tout simplement conditionner la vente et l’usage des drones à l’obtention d’une licence sanctionnant une qualification et donc une responsabilisation. Mais n’est-ce pas déjà bien tard ? ? ?