La compagnie aérienne low cost Ryanair s’est déclarée satisfaite hier après avoir constaté la modification du référencement du site de voyage en ligne eDreams sur le moteur de recherche Google, les deux sociétés poursuivies en justice à Dublin pour tromperie. Moins de 36 heures après avoir annoncé l’ouverture de poursuites devant la Haute Cour de Dublin, la spécialiste irlandaise du vol pas cher a accueilli avec satisfaction les modifications des résultats de recherche affichés par Google sur eDreams : sur les sites anglais et irlandais, ce résultat affiche désormais « Ryanair Flights on eDreams » plutôt que « Ryanair Cheap Flights ». Selon le directeur du marketing de la low cost Kenny Jacobs, « nous notons et accueillons avec satisfaction le petit mais essentiel impact qu’à eu notre action en justice », mais même si c’est « un pas dans la bonne direction » Ryanair continuera sa campagne « jusqu’à l’éradication définitive de ces pratiques mensongères (…) au nom des consommateurs ». Ryanair avait annoncé lundi sa décision de poursuivre eDreams et Google devant la Haute Cour afin de les empêcher de « tromper les clients » via des publicités pour des prix « non-existants ». Elle précisait que ces pratiques, qui auraient provoqué des milliers de plaintes, sont interdites par la législation sur le droit des consommateurs, et que son action en justice a en outre été rapportée à la Commission sur le Concurrence. Son grief : en Irlande et au Royaume Uni, Google permettait à eDreams comme d’autres screenscrapers (gratteurs d’écran, comparateurs de prix) d’utiliser des noms de sous-domaines trompeurs « tels que Ryanair Cheap Flights ou www.Ryanair.eDreams.com », menant vers un site internet ressemblant comme deux gouttes d’eau au sien, où le voyageur réserverait à un prix augmenté. La low cost soulignait en outre que les voyageurs qui se retrouvent sur le site d’eDreams ne peuvent se méfier des taxes cachées, ou de l’absence de détails sur les moyens de contact entre la compagnie et le passager ; leurs complaintes portaient par exemple sur « l’oubli des bagages enregistrés ou la non-reconnaissance de passagers supplémentaires ajoutés à la réservation ».