La journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites prévue samedi 6 novembre est accueillie dans le plus grand silence par les compagnies aériennes, aucune ne prévoyant - pour l’instant - d’annulation ou de retard. Est-ce une conséquence de l’activité quasi-normale dans les aéroports jeudi, malgré l’appel à la mobilisation des fédérations de syndicats des transports? En tout cas les low cost Ryanair et easyJet, d’ordinaire si promptes à annoncer la liste des vols annulés au moins 24 heures à l’avance, ne communiquent pas du tout sur la journée de samedi. Pas de tableau annonçant la suppression de 200 vols chez Ryanair, comme lors des journées de grèves précédentes. De son côté easyJet affiche des programmes normaux au départ de Roissy, Orly ou Nice, ses principales bases françaises. Et Air France se contente d’indiquer la levée du préavis de grève des pilotes et personnels navigants du 5 au 8 novembre. Il est vrai que la journée d’hier a été plutôt calme, malgré des blocages d’accès aux aéroports de Toulouse, Nantes, Clermont-Ferrand et Roissy – Charles de Gaulle, blocages ayant duré au plus cinq heures mais qui était terminés à la mi-journée. A Blagnac les avions décollaient plutôt vides pendant le blocage, signe que les voyageurs avaient anticipé les problèmes. La réunion intersyndicale d’hier s’est terminée sur un appel à "un nouveau rendez-vous national dans la semaine du 22 au 26 novembre" pour s'opposer à la réforme des retraites, rendez-vous dont on devrait connaitre les détails lundi prochain. Et si l'appel à la manifestation de samedi a été confirmé, aucun mot sur les grèves, en particulier dans les compagnies aériennes ou chez les contrôleurs du ciel.