Un simple problème de langage est à l'origine de la mise en quarantaine temporaire d'un avion de TAP à Toulouse dimanche, une hôtesse ayant cru qu'un passager pris de maux de ventre souffrait du choléra. Le vol de la compagnie aérienne portugaise TAP reliant Lisbonne à Toulouse hier a été immobilisé en bout de piste après son atterrissage hier, et ses passagers bloqués pendant plus de deux heures, à la suite d'une fausse alerte au choléra. A l'origine de l'incident, un passager pris de maux de ventre s'était dirigé vers les toilettes, mais une hôtesse s'inquiétant de son état a mal compris sa réponse et cru qu'il souffrait du choléra. La maladie étant présente dans tous les esprits à cause de l'épidémie à Haïti qui a fait des centaines de morts, l'hôtesse a alors prévenu le reste de l'équipage qui s'est affolé, au dire d'un témoin interrogé dans Le Parisien. Malgré ses dénégations – le malade était médecin – et celle d'un autre passager lui aussi médecin, l'homme a été isolé en fond d'appareil, obligé de porter un masque comme le reste de l'équipage. Et à l'arrivée, l'avion a été mis en quarantaine en bout de piste; il a fallu deux bonnes heures pour que le SAMU lève toutes les inquiétudes et que les passagers soient libérés. A en croire le témoin, l'équipage portugais ne parlait pas un mot de français, ce qui n'est pas trop étonnant, mais l'anglais n'a pas semblé être d'un grand secours non plus. Quelque soit la langue utilisée, on a pourtant du mal à trouver un mot désignant un mal de ventre – en l'occurrence une simple gastroentérite – qui ressemble à choléra. En attendant, les passagers auront au moins évité tout risque d'infection alimentaire: aucun repas ni boisson n'a été servi pendant l'"alerte sanitaire"…