La question du remboursement des billets d'avion en cas de grève vient tout naturellement à l'esprit des voyageurs qui se sont retrouvés confrontés à de multiples mouvements sociaux ces dernières semaines. Soyons clairs tout de suite: la grève avec préavis ne constituant pas un cas de force majeure, les compagnies aériennes et agences de voyage ne sont pas tenues d'indemniser les passagers qui n'auraient pu prendre leur vol comme prévu, ou auraient des problèmes avec leur forfait vacance. Elles sont en revanches obligés de leur porter assistance, en l'occurrence en proposant des vols de remplacement, et de les héberger en attendant. Pour les billets d'avion secs, le remboursement peut également être proposé: pour des compagnies telles que les low cost Ryanair et easyJet, qui ont annulé des dizaines de vols par anticipation lors de chaque journée de grève, la possibilité de remboursement était affichée sur le site en même temps que celle de réserver un autre vol. Pour ceux qui sont passés par des agences pour acheter des forfaits vacance, ces dernières négocient habituellement un report du voyage à des dates ultérieures, ou un voyage alternatif, ou même un remboursement des vols. La chose est plus compliquée pour le remboursement des hôtels, ces derniers ayant déjà été payés par les agences. Si vous êtes en pleines vacances et ne pouvez revenir pour cause de grève, l'agence doit payer les nuits supplémentaires jusqu'à votre retour. Quel que soit le cas de figure, il faut impérativement garder toutes les factures et reçus des hôtels et des repas. Rappelons la définition du cas de force majeure, largement utilisé au moment de la crise du volcan Eyjafjöll: l’article 1148 du code civil désigne la force majeure comme un "événement imprévisible, irrésistible et extérieure au professionnel qui l’invoque", et "lui rend impossible l’exécution de sa prestation".