L’avionneur européen Airbus augmentera ses cadences de production de son monocouloir fétiche à 50 A320 à l’horizon 2017.
Lors de la présentation de ses résultats annuels à Munich, Airbus a confirmé les bruits de couloir qui lui prêtaient l'intention de porter la cadence de production de 46 exemplaires par mois au second semestre 2016, à 50 d’ici 2017. Rappelons qu’aujourd’hui, Airbus produit 42 A320 par mois. L’augmentation envisagée des cadences lui permettrait de combler le retard sur son rival américain Boeing, qui vise lui, 52 Boeing 737 sortant de ses usines, tous les mois à l’horizon 2018.
Airbus, qui se fait régulièrement damer le pion depuis 2012 par Boeing concernant le nombre total de livraisons annuelles, n’étonne aucun spécialiste aéronautique sur sa volonté d’accélérer ses cadences, d’autant que Boeing, a déjà indiqué en début d’année, en marge de la publication de ses résultats, qu’il porterait les cadences du 737 de 42 unités par mois aujourd’hui, à 47 exemplaires en 2017 et donc, 52 exemplaires d’ici 2018. De sources industrielles, on lui prête même le désir de les porter à terme à 58 exemplaires par mois, sans qu’aucune feuille de route n’ait été établie.
Fin janvier 2015, l’avionneur européen avait encore 5 090 Airbus de la famille A320 lui restant à livrer (soit plus de 8 ans de production à 50 unités par mois), contre 4 269 pour Boeing. Rappelons aussi que le délai d’attente, réduit, d’une commande de monocouloirs contribue aussi à la force et à l'attractivité commerciale de l’avionneur, et sur ce point, Airbus concède toujours un peu de retard sur son rival américain, un écart qu’il voudra combler au plus vite.
Kevin777 a commenté :
28 février 2015 - 10 h 45 min
Toujour le même duel Boeing vs Airbus!!
Alex a commenté :
28 février 2015 - 11 h 05 min
En même temps je ne vois pas (encore) de 3è concurrent direct à ce sujet !!
ALSACE a commenté :
28 février 2015 - 11 h 17 min
8 ans de production, c’est a dire si on commande un A320 aujourd hui il faut attendre 8 ans jusqu’à ce qui il soit livré!!
Aulongcourt a commenté :
28 février 2015 - 12 h 59 min
Pas forcément..les 8 ans de production correspondent au nombre total d’appareils produit par Airbus a la cadence de 50/ mois..
Mais les compagnies,lorsqu’elles achètent des appareils,négocient le nombre,le prix mais aussi la cadence des livraisons…Par exemple,je vous prends 50 A320 et j’en veux 5 en 2018-6 en 2019-8 en 2020-10 en 2021…etc…etc…tout ca bien sur en. accord avec l’avionneur..
Celui ci peut donc se retrouver mettons en 2018 avec un nombre d’A320 sortant de ses chaînes de production de 50×12=60 machines…sur lesquelles ses différentes compagnies clientes n’ont réservé que 52 exemplaires par exemple….Pour une nouvelle commande,Airbus peut donc proposer 8 exemplaires livrables des 2018….. et ainsi de suite….LIL y a sûrement dans l’affectation des machines,des exemplaires déjà réserves sur la ligneHT production de 2022/23/24…etc
Toutes les compagnies ne souhaitent pas avoir leurs exemplaires commandés toujours le plus vite possible et en un bloc pour différentes raisons,parmi lesquels: la majeure partie du prix d’un avion se règle a la livraison: concentrer toutes les livraisons en peu de temps nécessité des paiements énormes tout aussi concentrés…ce que les compagnies évitent.. Parfois les compagnies ont aussi besoin de vendre les anciens avions ( avec remises à leurs nouveaux proprio différées par contrat) AVANT d’avoir la livraison des autres pour récupérer du cash et faciliter les paiements des nouveaux avions!..Raisons opérationnelles paussi: gérer un plan de flotte ( arrivée d’appareils nouveaux/ sortie des anciens) demande une action continue plutot que des a-coups: il faut constituer les stocks de pièces de renchange,former les personnels de maintenance et faire les investissements en matériel associes ,former les équipages et en particulier les PNT: ces formations de mécaniciens et PNT ( PNC aussi dans une moindre mesure car plus rapide) sont longues voire très longues ( plusieurs jours ,semaine…): si vous devez mettre tout ce monde en stage AVANT la livraison en masse de vos nouveaux avions QUI pilotera et entretiendra en ligne les anciennes machines pendant ce temps????
piero a commenté :
28 février 2015 - 13 h 03 min
NON! c’est pas comme ça que ça marche, on peut toujours s’arranger…
Kevin777 a commenté :
28 février 2015 - 12 h 34 min
Comac en 3ème concurrent avec son C919 futur concurrent du 320 et 737
Mickey a commenté :
28 février 2015 - 17 h 09 min
N’oubliez pas non plus Bombardier avec le CS300…Si Boeing et Airbus ont le feu aux fesses pour produire et livrer, ce n’est pas uniquement une compétition entre eux (car leur carnet de commandes et leur rythme de livraison étant comparables, aucun des deux n’a un avantage déterminant) mais bien un effort commun pour contrer les émergents (Comac, Bombardier et Sukhoi, même si pour ce dernier je n’y crois pas)
le chavenois a commenté :
28 février 2015 - 19 h 22 min
N’oublions pas Embraer qui continue son “petit bonhomme de chemin “, tout en continuant d’innover, et parfois de manière surprenante (ex : kc390).
Bencello a commenté :
1 mars 2015 - 11 h 50 min
+1
Je ne serais pas étonné qu’airbus ou boeing aillent de plus en plus chercher des fournisseurs chinois pour
Palier les difficultés des fournisseurs actuels
Bénéficier d’éventuels prix plus intéressants
Assécher le marché pour les constructeurs concurrents
En tout état de cause cette course a l’échalote est le meilleur argument de ce duopole pour contrer les nouveaux arrivants.
Si la montée en cadence est difficile pour les historiques, imaginez pour les prétendants!!!!
Sébastien a commenté :
1 mars 2015 - 1 h 37 min
Pour “assembler” les avions, je ne fais pas trop de soucis. Il va avoir la nouvelle usine aux USA et celle en Chine fera aussi du Néo (alors qu’à la base, elle ne devait PAS s’en occuper).
Par contre pas dit que les fournisseurs arriveraient à tenir la cadence, sans oublier que certains travaillent aussi pour Boeing (soit fournir des pièces pour plus de 100 avions par mois)