Le torchon brûle entre les autorités saoudiennes et Air Algérie, chacun s'accusant l'un l'autre d'être responsable de la pagaille qu'ont subi les pèlerins algériens bloqués plusieurs jours dans les aéroports de Djeddah et Médine. L’ambassade saoudienne à Alger n’a pas tardé à répondre aux accusations du président d’Air Algérie.  Dans un communiqué, elle a mis en cause la compagnie nationale algérienne et se dédouane de toute responsabilité quant aux déboires qu’ont pu connaître les pèlerins algériens bloqués à Djeddah et Médine. Les autorités saoudiennes accusent à leur tour Wahid Bouabdellah, le PDG d’Air Algérie, de rapporter des informations « fausses et imprécises ». Selon l'ambassade, toutes les facilités sont accordées aux pèlerins algériens et ce, sans aucune entrave. « L’aéroport du roi Abdelaziz de Djeddah n’a fermé ses portes à aucune compagnie aérienne », assure le communiqué contrairement à ce qu’a affirmé Wahid Bouabdellah. Pour les représentants du Royaume saoudien, les pèlerins Algériens qui ont voyagé avec d'autres compagnies aériennes n'ont eu aucun problème à l’inverse de leurs compatriotes qui ont choisi Air Algérie. Les autorités saoudiennes pointent du doigt la « désorganisation » de la compagnie  et suggèrent aux managers d'Air Algérie de ne pas se contenter de « signer des communiqués [...] Il serait mieux de chercher les meilleures solutions et le plus rapidement possible ». Rappelons que les pèlerins en manque de nourriture ou d’eau fraîche sous une chaleur suffocante, attendant plusieurs jours sur des tapis au sol, ont durement vécu l’attente -qui a pu durer jusqu’à quatre jour-, le journal Le Temps d’Algérie affirmant même que deux personnes en étaient décédés.