La plupart des grands aéroports européens ont vu leur affluence baisser de façon significative. En revanche, la plupart des bases aériennes de low cost observent une croissance de leur trafic. A l’exception notable de l’aéroport d’Istanbul Ataturk en Turquie, les 10 plus grands aéroports d’Europe ont constaté une forte baisse de leur affluence. En France, l’aéroport Paris–Charles de Gaulle, la principale base d’Air France, perd près de 3 millions de passagers par rapport à 2008 (-4,8 %, soit 58 millions de passagers) quand Orly en perd 4,2 % (25 millions de passagers). Le premier aéroport européen qu’est Londres Heathrow (66 millions de passagers) en perd 1,5 %, mais 6,5 % pour le second qu’est Londres Gatwick. Tous les aéroports d’Espagne sont très affectés par cette baisse (près de 10 % à Barcelone et 5 % à Madrid). Ils subissent, en plus de la crise, la désaffection des touristes britanniques. Les aéroports des îles Canaries perdent ainsi plus de 4 millions de visiteurs. Ce sont les bases aériennes des low cost, généralement des aéroports plus petits et souvent considérés comme des aéroports secondaires pour ce qui est des grandes mégapoles, qui tirent le mieux leur épingle du jeu dans cette débâcle générale. En France, grâce à Ryanair et EasyJet, les aéroports de Paris-Beauvais, Bastia, Lille et Marseille décollent. De même en Italie où Ryanair a développé récemment un nombre important de liaisons. Reus, un aéroport espagnol distant de 75 km de Barcelone, nouvelle base de Ryanair a ainsi vu sa fréquentation augmenter d’un tiers à 1,7 millions de passagers. Il en va de même pour Bruxelles Charleroi.