Le gouvernement philippin craint une grève totale de la part du personnel navigant de Philippine Airlines, qui proteste contre quelques mesures très impopulaires. En prévision d’une possible paralysie, le président Aquino propose d’ouvrir son ciel à d’autres compagnies d’Amérique, d’Asie ou du Moyen-Orient. La compagnie aérienne philippine est soumise à la révolte de son personnel. Les 1600 membres du personnel navigant ne sont pas d’accord avec deux mesures très impopulaires. La première : toutes les personnes engagées après 2000 devront prendre leur retraite à 40 ans. La seconde : les femmes enceintes non seulement devront s’arrêter de travailler mais elles ne percevront ni salaire ni aucun avantage normalement dû à leur qualité de personnel de Philippines Airways. Les négociations entre la direction et l’Association du personnel navigant ayant échoué, le syndicat propose de se lancer dans une grève, qui s’annonce suivie, d’ici deux semaines. Afin de contrer une paralysie du ciel aérien, le président philippin Benigno Aquino veut ouvrir son ciel aérien à des compagnies du Moyen-Orient, d’Amérique du Nord et d’Asie, qui opèrent sur des routes similaires à Philippine Airlines. Il a argumenté cette décision en indiquant qu’une ouverture du ciel amènerait en outre davantage de touristes. Mais tout n’est pas aussi simple. Car si certaines des compagnies préconisées (dont la liste n’a pas été divulguée) ont la capacité de libérer des appareils sur de nouvelles routes, ce n’est pas le cas de la majorité. Des pourparlers seraient donc en cours avec d’autres compagnies aériennes, selon Porvenir Porciuncula, directeur exécutif du Bureau de l'aviation civile aux Philippines. Philippines Airlines opère vers l’Asie du Sud Est (Hong Kong Thaïlande, Viet Nam…), le Japon, la Chine…, l’Australie, les Etats-Unis, le Canada ainsi qu’au Moyen Orient (Abi Dabhi, Dabaï, Riyad…). Il y a un mois, la compagnie avait déjà été ébranlée par le départ de 25 de ses pilotes pour des compagnies proposant de meilleurs salaires à l’étranger. La compagnie a réalisé 31,6 millions de dollars de bénéfice au second trimestre 2010, en baisse de 11 % par rapport à la même période de l’année dernière.