La compagnie aérienne Aer Lingus a formellement demandé aux Etats-Unis l’autorisation de rejoindre la coentreprise transatlantique formée par deux autres filiales du groupe IAG, British Airways et Iberia, avec American Airlines et Finnair.
La demande déposée le 21 décembre 2018 par les cinq compagnies auprès du ministère des transports américain (DoT) vise à étendre au transporteur national irlandais « l’approbation et l’immunité contre les poursuites anti-trust » accordées en 2010 à la joint-venture créée par American Airlines, British Airways et Iberia (Finnair les avait rejointes en 2013). Le texte rappelle qu’Aer Lingus a été acquise en septembre 2015 par le groupe IAG, parent de British Airways et Iberia, et dessert aujourd’hui 115 destinations en Europe et Amérique du nord y compris 13 routes directes vers les USA. Et insiste sur le fait que le « modèle de transporteur à vols par chers d’Aer Lingus attire un segment important et croissant de consommateurs que les compagnies à service complet comme British Airways et Iberia (et American) ne sont pas aussi bien équipées pour servir aujourd’hui en raison de leur offre de produits, qui repose sur une base de coûts plus élevée et se concentre davantage sur les passagers premiums ». Rappelons que contrairement à ses partenaires, Aer Lingus n’est pas membre de l’alliance Oneworld.
La demande précise aussi que les accords conjoints généreront « des avantages pour le consommateur pouvant atteindre 96 millions de dollars par an », via les développements suivants :
*Augmentation de la connectivité grâce aux nouveaux vols en partage de code, résultant en 214 segments supplémentaires (72 nouvelles destinations uniques en partage de code) pour Aer Lingus en Amérique du Nord, et 47 segments supplémentaires (12 nouvelles destinations uniques en partage de code) pour American Airlines au-delà de Dublin ;
*Développement du service de transport de valeur d’Aer Lingus en ouvrant de nouvelles connexions et de nouvelles routes vers l’Amérique du Nord ;
*Amélioration du réseau commercial commun en intégrant le hub géographiquement pratique de Dublin d’Aer Lingus aux réseaux des opérateurs de la coentreprise, facilitant ainsi une connectivité nouvelle et plus pratique entre les États-Unis et l’Europe.
*Réduction des tarifs en éliminant la double marginalisation et en intégrant des systèmes de gestion des revenus et des revenus afin d’accroître la disponibilité de sièges à tarif réduit
*Stimulation d’une nouvelle demande de 16.800 passagers par an
*Facilitation d’une entreprise commune de fret qui permettra des opérations cargo plus efficaces et compétitives
La coentreprise actuelle a déjà été « comme le ministère l’avait prédit, un succès retentissant pour les consommateurs, en connectant davantage de passagers transatlantiques à davantage de destinations en Amérique du Nord et en Europe et en accélérant la croissance des nouvelles routes, vols et sièges tout en améliorant la qualité du service, en abaissant les tarifs et en intensifiant la concurrence pour les voyages transatlantiques », soulignent les demandeurs. Aer Lingus conservera dans la coentreprise la liberté de fixer des prix de manière indépendante et en partage de code avec des transporteurs externes, lui assurant non seulement la préservation de son modèle low cost mais aussi son expansion. Aucune date de réponse du DoT n’est avancée.
Rappelons que le CEO sortant de la compagnie irlandaise Steven Kavanagh a annoncé pour le mois prochain la présentation d’une nouvelle image, qui « reflètera la vision moderne de la compagnie et son ambition de devenir le principal transporteur de valeur de l’Atlantique Nord ».
Jean Pierre a commenté :
26 décembre 2018 - 8 h 54 min
J’ai fait un test, certes non significatif, en mai sur Par – NYC et FRA – NYC, Aer Lingus est toujours plus cher en Eco que BA, AA et IB.
Alors c’est quoi cette novlangue.